I.2 REVUE EMPIRIQUE
Dans cette section, il est question  de présenter
quelques travaux empiriques ayant trait à la problématique
développée.  
Abdou (2002), dans une étude portant
sur «  les déterminants de la dégradation du
portefeuille des banques : une approche économétrique et
factorielle appliquée au système bancaire
nigérien », avait pour objectif de  déterminer  les 
principales  causes  de  la  dégradation brute  du portefeuille  des 
banques  au  Niger,  en  se  basant  sur  la  destination  sectorielle  des 
crédits,  les  données relatives  à  l'environnement 
économique  et  institutionnel,  ainsi  que  les  variables 
spécifiques  aux  banques notamment  le  système  d'information, 
la  qualité  des  ressources  humaines  et  la  politique  de 
crédit.  La méthodologie  adoptée  est  basée  sur 
la  complémentarité  des  méthodes
économétriques  et  d'analyse factorielle  notamment  l'Analyse 
en  Composantes  Principales  (ACP),  en  matière  d'explication  des
phénomènes potentiellement influencés par un grand nombre
de variables.  
Ainsi, outre l'environnement juridique peu favorable, le
potentiel humain et les systèmes d'information des banques paraissent,
à priori, peu compatibles avec une intermédiation
financière saine.  
Par  ailleurs,  il  apparaît  que  la  discrimination 
de  la  clientèle  par  l'arme  du  coût  du  crédit 
semble améliorer la qualité du portefeuille à court terme,
mais exercerait un effet inverse à long terme, conséquence de la
faible capacité d'anticipation des banques. La stabilité
macroéconomique (mesurée par la faiblesse de la 
variabilité de  l'inflation)  et  le  poids  relatif  des 
crédits  à  court  terme  auraient  un  impact  favorable  sur 
la qualité du portefeuille des banques.  
En revanche, les banques «hors banque» paraissent
plus exposées au risque  d'accumulation  des  créances  en 
souffrance,  conséquence  probable  d'une  illusion  d'autonomie  les
privant  du  « souci de mieux  faire »  pour  satisfaire  les 
exigences  du marché. De même,  à  long  terme,  la hausse 
des  taux  d'intérêt  a  tendance  à 
détériorer  la  qualité  des  crédits. 
Berrahi (2006), dans une recherche portant
sur l'étude et analyse de la distribution des crédits aux
entreprises a essayé de passer en revue les principales techniques
utilisées en Algérie pour le financement des entreprises du
secteur industriel et commercial. Les  techniques ont peu évolué
puisque en matière de réglementation, la banque doit
exécuter strictement les décisions émanant des directions
centrales.  
En  matière  de  financement  l'exploitation  des 
entreprises  du  secteur  public, seul le découvert est pratiquement
utilisé,  les crédits spécifiques et les crédits
par signature l'étant très peu.  Avec  l'ouverture  à 
l'économie  de marché  et  l'installation  d'institutions 
financières étrangères,  un  autre  contexte  existe,  et 
les  banques  algériennes  vont  pour  garder leur part de
marché, être plus efficaces et plus compétitives. Elles
vont également faire évoluer leurs techniques et
procédures et proposer toute une gamme de produits nouveaux. Tout  cela 
n'est  possible  que  grâce  à  un  développement  de  leur
 réseau,  une réorganisation  de  leurs  structures,  une
modernisation  de  leurs procédures,  une meilleure qualification  de 
leur  personnel,  un  comportement  plus  professionnel,  sans  oublier  bien
entendu  la  qualité  de  service  et  l'amélioration  de 
l'accueil  de  la  clientèle.  
La banque algérienne doit mobiliser ses efforts
d'adaptation à son environnement par : l'analyse du marché et la
segmentation de la clientèle. Elargir  1'éventail  des  produits 
et  services  bancaires  en  suscitant  le  lancement d'actions  perfectibles 
dans  le  but  d'insuffler  une  préoccupation  qualitative  dans  toute
 la banque, ce qui rend opérationnelle la politique de distribution.
Elle doit tendre vers l'objectif de cinq - zéro : 0 panne, 0
délai, 0 stock,   0 erreur,  0 papier. 
Bohin et al.  (2007), ont mené une
étude sur les sociétés d'affacturage. L`'étude
était basée principalement sur l'analyse des états
comptables et prudentiels remis par les établissements de crédit
effectuant des opérations d'affacturage, ainsi que sur les
réponses à un questionnaire détaillé qui a
été adressé en début d'année 2007. La
population étudiée comprenait 24 établissements de
crédit (dont deux succursales d'établissements européens).
 
Pour un certain nombre d'analyses, le champ de l'étude
a été restreint à 15 établissements dont
l'affacturage constitue l'activité essentielle. Ces
établissements sont désignés dans l'étude sous le
vocable « factors purs ». Les résultats montrent que le volume
d'activité a progressé à un rythme dynamique (+13%) , 
l'amélioration du taux de marge qui s'établit à 4,34%
contre 4,19% en 2005 a permis à la majorité des
sociétés d'affacturage d'accroître leurs revenus et
d'améliorer sensiblement leur rentabilité en dépit d'une
vive concurrence soulignée unanimement par les acteurs du marché.
 
 Le coefficient d'exploitation moyen a baissé de 61,4%
en 2005 à 57,3%. Le taux de créances douteuses n'a pas
évolué significativement, passant de 4,8% à 4,7%. 
Maresca et al (2009), ont mené une
étude sur la consommation d'énergie dans l'habitat entre
recherche de confort et impératif écologique, leur travail
s'appuie sur les résultats de l'enquête Consommation d'Energie
2009 du CREDOC, menée auprès de 2000 ménages
français. L'analyse explore les déterminants de la consommation
d'énergie dans les logements en testant l'hypothèse selon
laquelle la consommation d'énergie n'est pas uniquement la
résultante de comportements individuels maîtrisés mais
incorpore de nombreuses normes techniques et sociales. 
Les résultats montrent que le schéma de
consommation d'énergie des ménages articule étroitement
les structures de l'habitat (individuel/collectif, date de construction,
environnement résidentiel), qui véhiculent des modes de vie
différenciés, avec des caractéristiques
sociodémographiques telles que le cycle de vie et le revenu, et des
processus structurels tels que le renouvellement des équipements, qui
reflètent des transformations de l'offre. 
Ziane, (2009), a mené une étude
sur les pratiques de gestion du poste client le cas d'un panel des PME
françaises, Dans son travail, il examine le rôle du crédit
interentreprises dans le financement du cycle d'exploitation des PME
françaises à l'aide d'une base de données construite
à partir d'une enquête réalisée auprès d'un
panel de chefs d'entreprise. L'analyse des comportements en matière de
gestion des créances clients souligne l'importance stratégique de
la taille et de la position des entreprises dans le processus de financement
des ventes. En référence aux théories financières
sur la question, il teste une fonction d'offre de crédit
interentreprises à l'aide de variables quantitatives et qualitatives. 
Les tests entrepris démontrent que la réduction
des asymétries d'information apparaît comme un
élément majeur des termes proposés aux clients. La taille,
l'âge et la marge bénéficiaire de l'entreprise sont ainsi
des facteurs d'influence positive sur le montant du poste créances
clients. 
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