Déterminants de la volatilité du prix des produits agricoles dans la ville de Bukavu. Cas du riz et du mais de janvier 2005 à décembre 2013.( Télécharger le fichier original )par Denis LUHIRIRI Université Catholique de Bukavu (UCB) - Licence 2013 |
D. Politique et instruments permettant de gérer ex ante la volatilité des prix (D1).La politique consiste à stimuler l'offre à court terme en accroissant la productivité des petits exploitants. Les instrumentspeuvent consister à subventionner les intrants (essentiellement des engrais et des semences) ; àfournir des services de vulgarisation ; à promouvoir la recherche agricole centrée sur les besoins des petits producteurs ;à favoriser l'accèsaux services agricoles(notamment la recherche, la vulgarisation), aux services financiers et à garantir l'accès aux ressources naturelles des petits producteurs(comme la terre et l'eau)... (FAO, IFAD, IMF, OECD, UNCTAD, WFP, World Bank, WTO, IFPRI et UN HLTF, 2011; FAO; 2010; HLC, 2008). Cette politique pose problème de la pérennité budgétaire pourtant dans les pays pauvres où les administrations manquent de moyens pour gérer la protection sociale, la production destinée à la consommation familiale où les pauvres travaillent dans leurs propres fermes, peut se révéler l'une des approches les moins onéreuses et les plus efficaces pour gérer le risque ex ante (HLPE et CSA, 2011). Cette classe d'instruments comprend également la promotion de l'emploi dans le secteur rural non agricole grâce à la décentralisation et à des programmes d'aide aux PME rurales. E. Politique et instruments de protection sociale (D2).Cette politique consiste à mettre en place des stratégies permettant de limiter la hausse des prix intérieurs tout en renforçant les programmes de protection sociale, afin d'assurer l'accès à la nourriture des personnes trop pauvres pour payer les prix en vigueur (CIDSE, 2011 ; HLPE et CSA, 2011). Il peut s'agir des instruments tels que les transferts d'espèces et de vivres, de programmes d'alimentation scolaire, de filets de sécurité15(*) fondés sur des activités productives, de programmes de garantie de l'emploi et d'autres programmes tels que les activités vivres contre travail ou vivres pour la formation (FAO, 2009). Les programmes d'alimentation scolaire et d'aide nutritionnelle constituent également des outils efficaces de développement du capital humain; de plus, s'ils sont associés à des achats locaux, ils ont aussi l'avantage d'ouvrir des débouchés commerciaux aux petits producteurs(Gilbert et Tabova, 2010 ; HLC, 2008). Les stocks de sécurité alimentaire peuvent utiliser comme instrument permettant de faire face aux crises vivrièresce qui rend leur efficacité dépendante de l'existence de systèmes d'alerte ; malheureusement ils ne permettent pas de maîtriser la volatilité des prix il faudraitdonc les transformer en stocks régulateurs, en les reliant aux réserves communautaires, afin de réduire les fortes fluctuations saisonnières des prix et les autres types de volatilité observés sur les marchés intérieurs (FAO, IFAD, IMF, OECD, UNCTAD, WFP, World Bank, WTO, IFPRI et UN HLTF, 2011 ; HLPE, 2011 ; FAO, 2010 ; HLC, 2008). * 15Le «filet de sécurité» est un terme général désignant divers programmes d'aide aux groupes de populations vulnérables: programmes ciblés de distribution de vivres, transferts ciblés en espèces, programmes alimentaires et d'emploi. |
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