Chapitre deux.
Considérations Méthodologiques
Cettepartie sera subdivisée en cinq sections. La
première retrace la situation des prix vivier dans différents
marchés de Bukavu, la deuxième porte sur les mesures de la
volatilité, la troisième présente les données, la
quatrième porte sur la spécification du modèle et la
cinquième donne l'analyse descriptive.
II.1. Situation des prix
vivriers dans la ville de Bukavu
Une étude menée par Amato (2012) retrace les
variations des prix des produits vivriers au Sud-Kivu sur six marchés
dont quatre en milieu rural et deux en milieu urbain pour période allant
de 15 février au 16 mai 2010. En milieu urbain cette étude porte
sur deux marchés dont celui du Beach Muhanzi et celui de Kadutu, se
situant dans la ville Bukavu.
Il ressort de cette étude que de manière
générale les prix des produits viviers sont plus volatiles sur le
marché de Kadutu que sur le marché Beach Muhanzi. Cela s'explique
par le fait que le marché de Kadutu a une demande plus
élevée par rapport au Beach Muhanzi. Aussi le fait qu'il y ait
un coût de transport à supporter du marché Beach Muhanzi
vers le marché de Kadutu l'explique également.
Par contre, le prix moyen d'un namaha du maïs se situe
au tour de 550 FC sur le marché de Kadutu pendant qu'il est en moyenne
de 800 FC au Beach Muhanzi. Le prix du maïs est plus volatile sur le
marché de Beach Muhanzi avec un écart-type de 173 contre 58 sur
le marché de Kadutu. Ceci nous amène à étudier les
mesures de la volatilité.
II.2. Les mesures de la
volatilité
Plusieurs approches pouvant être regroupées en
deux types d'indicateurs à savoir des indicateurs inconditionnels et des
indicateurs conditionnels (Aziz, 2012) servent à mesurer la
volatilité.
Les mesures de la volatilité inconditionnelles
consistent à analyser des variations d'un actif financier au cours
du temps(Huchet-Bourdon, 2012). Dès le début du XXème
siècle, le mathématicien français Louis Bachelier s'est
attaché à quantifier cette variabilité (Tsasa, 2013).
Les mesures conditionnelles de la volatilité
considèrent la variance comme dépendant du temps. Les travaux de
Engle (1982) ont produit toute une théorie économétrique
de la volatilité sous le vocable de «
modèles ARCH », modèles Autorégressifs
Conditionnellement Hétéroscédastiques.
II.2.1. Mesures de la
volatilité non conditionnelle
Ces mesures cherchent à caractériser les
mouvements de prix en calculant l'écart des prix par rapport à
une moyenne ou une tendance. Plusieurs auteurs ont utilisé la variance,
l'écart type, le coefficient de variation(CV) (Huchet-Bourdon,
2011 ; Aziz, 2012) qui exprime la dispersion des données
observées autour de la moyenne (Piot-Lepetit et Mbarek, 2011).
L'écart-type de la différence logarithmique des prix et les
graphique des variances roulantes et des variances roulantes à
fenêtre fixe peuvent être utilisées (Huchet-Bourdon, 2011;
Gilbert et Morgan, 2010 ; Aziz, 2012; David-Benz, Diallo, Lançon,
Meuriot, Rasolofo, Temple, Wane, 2010)
A. Le coefficient de
variation
Le CV exprime les degrés
d'homogénéité de la distribution des prix. Quand ce
dernier est élevé, il indique une distribution
hétérogène donc une variabilité des prix.
Avec T étant égal au nombre d'observations
, le prix observé au temps t
, la moyenne de prix sur T périodes;
Huchet-Bourdon(2011) trouve que les pics sont plus apparents
avec le coefficient de variation.L'écart-type de la différence
logarithmique des prix (SDD) permet d'atténuer ces pics.
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