Problématique de la mobilité urbaine et de l'insécurité routière à Dakar. Cas des accidents des usagers de deux roues-motorisées.( Télécharger le fichier original )par Stephen Elmer SANGALA Ecole Supérieure dà¢â‚¬â„¢Economie Appliquée (ESEA, ex-ENEA) de Dakar au Sénégal - Ingénieur des travaux de là¢â‚¬â„¢aménagement du territoire, Environnement et Gestion Urbaine 2014 |
5.1.5. Réseau de transport existantLe transport routier joue un rôle important dans la mobilité des personnes et des biens. En effet, il assure plus de 90% des déplacements des personnes et des biens ; et occupe une place incontournable dans l`accès des populations aux services sociaux63(*) D'après l'arrêté n° 15 097 du 14 décembre 1985 portant sur la classification et les emprises des voies, le réseau routier national est susmentionné comme suit : § Les Routes Nationales (RN) : 40 mètres. Elles assurent les liaisons à grandes distance entre plusieurs régions administratives ou avec les Etats limitrophes. § Les Routes Régionales (RR) : 30 mètres ; qui assurent la liaison entre différents chefs-lieux de Département d'une même région. § Les Routes Départementales (RD) : 20 mètres ; qui assurent la desserte des chefs-lieux de communauté rurale à l'intérieur d'un même département. § Les voiries Urbaines (VU) qui assurent les liaisons à l'intérieur des centres urbains.64(*) Par ailleurs, Le réseau routier de Dakar est le plus dense du pays, avec 55,45 km de routes classées pour 100 Km², comparé à une densité moyenne à l'échelle du pays de 7,41. Ce réseau se divise en une partie dite classée (305 Km dont 291 Km, soit 95,4%, sont bitumés) gérée par l'agence autonome des travaux routiers connu aujourd'hui sous le nom d'AGEROUTE65(*), et une portion non classée ou petite voirie, gérée par les collectivités locales (710 Km).66(*) Cependant, avec l'augmentation de la population, du parc automobile et de l'occupation irrégulière de la voie publique d'une part, mais également de l'insuffisance de la voirie de l'autre part, on assiste à une saturation du réseau routier qui entraine par conséquent une diminution progressive des vitesses commerciales (congestion, accidents, pollutions ...). 5.1.6. Budget temps de TransportPhoto 1 : Réduction de la vitesse commerciale due à la congestion. Source : APIX, 2003. En 2003, il fallait environ 60 minutes pour se rendre de Patte d'oie à Diamniadio en utilisant le réseau routier existant (pas l'autoroute). Compte tenu de la croissance de la population, de la croissance de la circulation et de l'insuffisance du réseau routier, selon les estimations de l'APIX67(*), le temps de parcours augmentera de 50% d'ici une quinzaine année pour atteindre plus de 90 minutes en 2018. 68(*) De plus, les temps de déplacements en transport collectif sont relativement longs à Dakar (44minutes en moyenne). Deux tiers des déplacements en transport collectif en semaine ont une durée supérieure ou égale à 30minutes dans cette agglomération. 30% des déplacements à Dakar nécessitent une durée d'au moins une heure. En fonction des axes de desserte du centre, les temps de déplacements varient. Par exemple, l'axe Pikine-Rufisque enregistre une durée moyenne de déplacement dépassant l'heure, un quart des déplacements atteignant ou dépassant 90 minutes. 69(*) * 63 Rapport de l'ANSD sur situation économique et sociale du Sénégal en 2011/TRANSPORT, page 215. * 64 Rapport du secteur des transports au Sénégal, novembre 2009 ; page 22. * 65 Agence des Travaux et de Gestion des Routes- Sénégal. (voir www.ageroute.sn) * 66 Memento des transports terrestres du SENEGAL, 2004 * 67APIX : AGENCE CHARGEE DE LA PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT ET DES GRANDS TRAVAUX * 68Photo capturée dans la vidéo du projet d'autoroute à péage Dakar-Diamniadio, 2003. * 69 `'Des déplacements en transport collectif plus longs, plus pénibles et plus chers que la moyenne'' (http://theses.univlyon2. fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2006.sahabana_m&part=121516) |
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