III.3.
De l'état nutritionnel des enfants
Sur un total de 185 enfants évalués, 15,1%
ont présenté la malnutrition globale dont 6 enfants ont
présenté une malnutrition aigue modérée, (soit
3,2%) et 22 ont présenté la malnutrition aigue
sévère (soit 11,9%). (Figure V).Ce taux élevé
était lié au niveau socio démographique des mères,
au niveau d'instruction bas et la diversification alimentaire des enfants mal
conduite. Nos résultats s'éloignent un peu de ceux trouvés
au Nigeria par une étude qui a montré une prévalence plus
élevée de la malnutrition aigüe au sein des enfants de 6
à 23 mois, qui était de 19%. Les enfants de
10 à 11 mois sont les plus atteints avec un taux de 26%.
(32)
Nos résultats sont comparés également
à ceux trouvés dans une étude menée dans les
provinces de l'Ouest et du Sud où l'on reste affectée par la
malnutrition aigüe avec des prévalences qui vont de 15% au
Kasaï occidental à 11% dans le bas Congo. (18)
Pour ce qui concerne émaciation, nous avons
constaté que 6 enfants soit 3,2% présentent une
émaciation modérée et 22 enfants soit 11,9%
présentent une émaciation sévère. (Tableau
n°13)
En ce qui concerne l'insuffisance pondérale, 17 enfants
soit 9,2% présentent une insuffisance pondérale
modérée et 22 enfants soit 11,9% présentent une
insuffisance pondérale sévère. (Tableau n°14)
Pour ce qui concerne le retard de croissance, 34 enfants soit
18,4% présentent un retard de croissance modéré et 48
enfants soit 25,9% présentent un retard de croissance
sévère.
(Tableau n°15)
Ces résultats sont presque égaux à ceux
obtenus dans le District de Lubumbashi. Katanga en 1999 qui disaient qu'une
assez large proportion de la population des enfants inclus dans l'enquête
est affectée par la malnutrition chronique : 34.6 % des enfants de moins
de 5 ans (soit61.630 enfants) avaient un retard de croissance. Ce type de
malnutrition reflétait le passé nutritionnel de l'enfant, et
indiquait qu'il y a un problème fondamental du schéma
nutritionnel de l'enfant qui n'est pas dû à la situation actuelle.
Les résultats indiquent que les enfants avec marasme
sont au nombre de 21 soit 11,4%, les enfants avec kwashiorkor sont au nombre de
5 soit 2,7% et 1(0,5%) seul enfant présente la forme mixte
(kwashiorkor-marasme). (Tableau n°16)
Nos résultats correspondent à ceux
trouvés dans une étude faite au Mali où l'on indique
que chez les enfants de moins de 5 ans, 40% ont une
insuffisance pondérale, 34% souffrent de retard de croissance et 13%
sont émaciés suite à l'introduction précoce des
aliments complémentaire. (32)
Les résultats périmètre brachial montrent
que 15,1 % des enfants de plus de 75 cm seraient considérés comme
malnourris si le P.B. était utilisé comme critère.
(Tableau n°18)
Ceci est semblable avec les résultats obtenus dans
zones de sante de kampemba, katuba, Kenya kamalondo, Lubumbashi et Ruashi.
District de Lubumbashi. Katanga en 1999 qui montraient que les résultats
P.B. montrent que 0.8 % des enfants de plus de 75 cm seraient
considérés comme malnourris si le P.B. était
utilisé comme critère. Cela concernerait donc 1425 enfants
à Lubumbashi. Cependant, une grande proportion d'enfants, 13.5 %,
était classifiée comme étant à risque de
malnutrition, (entre 120 et 135 mm) soit 24.045 enfants. Le P.B indiquant un
risque de mortalité, ces résultats montrent que 14.3 % des
enfants ont un risque accru de mortalité. (31)
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