I.1.2. Les Qualités du budget
Les qualités essentielles du budget sont :
l'universalité, la sincérité et l'exactitude,
l'annualité, l'unité, la spécialité et
l'équilibre.
1) L'universalité :
Le budget est universel lorsqu'il comprend, sans confusion,
atténuation ni omission toutes les recettes et toutes le dépenses
à effectuer pendant la durée d'un exercice. Le principe de
l'universalité budgétaire est contenu dans la législation
qui spécifie que toutes les recettes de l'entreprise doivent être
portées annuellement au budget et qu'aucun paiement sur la caisse de
celle-ci ne peut avoir lieu qu'en vertu d'un crédit porté au
budget décidé par le dirigeant, ou bien en vertu d'un
crédit spécial approuvé par lui. Le principe de
l'universalité requiert également l'inscription du montant brut
des recettes et des dépenses. Cela veut dire que lorsqu'un service de
l'entreprise réalise à la fois des recettes et des
dépenses, chacune d'elle, et non leur solde net, doit être inscrit
au budget. De même par exemple les intérêts
créditeurs et les intérêts débiteurs échus
doivent figurer distinctement au budget en dépense et en recette.
2) La sincérité et l'exactitude :
Le budget est sincère et exact lorsqu'il ne contient
pas d'opportunes trompeuses comme, par exemple, la dénaturation,
l'exagération ou la réduction fictive de certaines
dépenses et recettes, lorsqu'il ne prévoit aucune recette fictive
de nature à réaliser un équilibre apparent. Il doit faire
preuve d'une juste évaluation des recettes et des dépenses de
sorte à éliminer dans la
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mesure du possible des recours ultérieurs à des
demandes de crédit supplémentaire en cours d'exercice. Sont
à condamner sévèrement les manoeuvres qui constituent
à sous-évaluer les prévisions de recettes ou à
surévaluer les prévisions de dépenses en vue de
présenter la situation budgétaire sous un jour
défavorable, comme il convient de condamner les procédés
inverses de nature à retarder le redressement financier
nécessaire et indispensable.
3) L'annualité :
La société a l'obligation d'établir
chaque année un budget qui comprend toutes les recettes et toutes les
dépenses susceptibles d'être effectuées au cours de
l'exercice financier. Un crédit voté pour un exercice
déterminé ne peut pas être utilisé pour payer de
dépenses prévues au budget d'un exercice antérieur ou
postérieur.
4) L'unité :
Afin de mettre les dirigeants en mesure de prendre les
décisions financières en toutes connaissances de cause, le budget
de l'entreprise doit se présenter sous forme d'un seul et unique
document. Lors du vote du budget se fait en effet le choix de la
priorité des dépenses qui conditionne la fixation des recettes et
le recours éventuel à l'emprunt. Ce n'est que de cette
façon que l'équilibre du budget peut être
sauvegardé.
5) La spécialité :
La subdivision du budget en articles budgétaires,
ayant chacun un objet bien déterminé, exige l'imputation de
chaque recette et de chaque dépense sur un article bien précis et
adéquat. Une imputation incorrecte est interdite. Elle revient en
matière de dépenses à une sortie de fonds sans
autorisation du gestionnaire
6) L'équilibre :
Le budget doit être présenté et doit
être voté en équilibre réel. Cela signifie que le
total des recettes doit être au moins égal au total des
dépenses. Toutefois, l'équilibre de l'ensemble du budget est
insuffisant, si le chapitre ordinaire propre à l'exercice ne
dégage pas un boni ordinaire assez important pour faire face à
d'éventuelles rentrées de recettes inférieures à
celles qui avaient été escomptées ou à des
dépenses supplémentaires imprévues, mais urgentes. Parler
d'équilibre réel présuppose évidemment que les
prévisions budgétaires soient aussi sincères et aussi
justes que possible. A défaut de budget établi dans les
conditions d'équilibre indiquées,
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la caisse serait fatalement exposée à la confusion
et le fonctionnement normal de la société serait fortement
restreint.
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