Problématiques de l'occupation et de la gestion de l'espace public dans les communes de Ouakam et de Mermoz sacré-cÅ“ur.( Télécharger le fichier original )par MOUSSA MAHAMAT MOUSSA DICKER Ecole Supérieure dà¢â‚¬â„¢Economie Appliquée (ESEA_ex-ENEA / UCAD) - Ingénieur de Travaux en Aménagement et Gestion Urbaine 2016 |
Chapitre III : Cadre théorique et conceptuelLes variables qui seront définies ou conceptualisées sont interdépendantes : la gestion urbaine (en insistant sur celle des espaces publics) ; l'espace public versus voie publique et les usages de la voie publique. D'autres sous-variables permettront de bien recadrer l'élaboration de ce cadre conceptuel. III.1. La gestion urbaine (des espaces publics)III.1.1. Essai de définitionLa gestion urbaine« consiste dans le management et l'organisation du fonctionnement de services à l'usage des habitants, des entreprises résidantes et de ceux qui fréquentent périodiquement ou épisodiquement un territoire » (Villes et Quartiers - G.I.E. entre la C.D.C. et l'Union Nationale H.L.M. 2007)32. Entre manager et organiser, la gestion relève ainsi d'une « action politique » des autorités qui visent à assurer un accès à la ville à tous les acteurs. C'est un défi lié à l'accès équitable à des services de qualité pour tous les usagers de la ville. Il faut donc prendre en compte les diversités socioéconomiques et spatiales des territoires et de la population. La gestion urbaine est ainsi « la mise en oeuvre des procédures régissant une ville en vue de la rendre fonctionnelle et opérationnelle » (KOULGUEI, mémoire 2012). Elle est un concept nouveau dans les pratiques de la ville (les années 1970). « La gestion urbaine est une expression nouvellement introduite sous l'influence des anglo-saxon. Gérer une ville c'est prendre soin, l'administrer, l'organiser, s'assurer du bon fonctionnement, la placer sur une trajectoire de développement, la pourvoir des moyens, instruments et institutions nécessaires... » (TRIBILLON J.F, 2002). Cela souligne la complexité de son application et sa « transversalité » puisqu'il s'agit de la gestion de tout ce qui compose la ville : la politique sociale, les dépenses d'équipement, les infrastructures et équipements publics, la politique foncière, les finances et l'administration municipale, de l'environnement, etc.. 32Une définition proposée par David Gabriel le Mercredi 14 novembre 2007 sur le site http://gestion-urbaine.blogspot.sn/2007/11/definition.html 20 Première partie : cadre de référence Les enjeux urbains font que la gestion est un outil incontournable pour « une ville durable ». Alors que dans le contexte des villes africaines, assurer un service équitable de qualité pour tous les habitants est toujours problématique. Le contexte local de l'évolution de la ville l'explique : urbanisation diffuse et non contrôlée, insuffisance de moyens, inégale répartition des équipements et infrastructures (donc de services), politiques urbaines limitées, etc.. Quant aux services qui font l'objet de la gestion urbaine, il s'agit entre autres : de la propreté des espaces collectifs ; l'enlèvement des déchets, des encombrants ; la conception et l'entretien des espaces publics ; l'éclairage ; le mobilier urbain ; le stationnement en sol ou en sous-sol, etc. (Pierre SARAGOUSSI, Politique de la Ville et gestion urbaine -1997)33. Cette gestion varie selon l'organisation de l'administration du territoire nationale qui détermine les compétences de chaque entité selon les échelles. C'est ainsi que la notion de gestion urbaine est assimilée à celle de la gouvernance qui est : « la capacité des sociétés humaines à se doter de systèmes de représentation, d'institutions, de processus, de corps sociaux, pour se gérer elles-mêmes dans un mouvement volontaire » (Pierre Calamane et André Talmant). En général, la gestion de la ville est une compétence transférée aux collectivités notamment la commune pour le cas du Sénégal. Mais cette gestion est partagée entre différents acteurs : populations, usagers, services déconcentrés. Quant à la ville de Dakar, elle fait face à des défis considérables entre concentration de populations et services qui signifie des besoins accrus mais aussi de problèmes urbains de tout genre : la pauvreté, l'accès au logement, l'insalubrité des rues, l'accès aux services sociaux de base.... La gestion requiert donc une cohérence et de la rigueur dans les stratégies et une adaptation aux réalités. « Le management de la Ville de Dakar repose sur les valeurs fondamentales que sont : la Participation, la Transparence, l'Equité sociale et la Visibilité » (Document d'orientation stratégique, Ville de Dakar date inconnue). Ce sont en effet des valeurs fondamentales, mais leur application est du moins incertaine. 33Compte rendu du 22e l'atelier régional sur la Politique de la Ville et gestion urbaine, tenu le 01 juillet 1997 à Provence - Alpes - Côte d'Azur, France. 21 Première partie : cadre de référence |
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