3.2.2.3. Définir les besoins pour choisir la
méthode
Areva a ici le choix d'adopter deux démarches
différentes. Il y a l'approche qui consiste à se focaliser sur
les connaissances, la création d'un livre avec la possibilité de
développer une démarche de transfert comme le montre l'annexe 9
(p.107). Ce LC donne accès à une documentation très
exhaustive. La méthode KALAM® se base plus sur une
approche plus globale avec une gestion participative, voir collective de la
connaissance, mais aussi des compétences, proche des communautés,
faisant appel à tous les acteurs d'un processus. Cette méthode
intègre directement le retour d'expérience dans son
fonctionnement.
La question pour Areva doit alors être : a-t-on besoin
d'enrichir un capital de connaissance scientifique et technique ? De
l'organiser et de créer une base commune pour tous ? Ou a-t-on plus
besoin d'avoir une approche par processus ? Par capacité à
maitriser une technologie ?
Dans ce mémoire, l'ensemble de l'enquête ne
permet pas de répondre à ces questions. Ce sont deux approches
possibles ayant leurs avantages et leurs inconvénients qu'il sera
nécessaire d'étudier plus en profondeur par la suite. Il est
important de prendre aussi en compte le contexte de l'entreprise et son
évolution future ainsi que les choix stratégiques de ses
dirigeants. Cependant, quelle que soit la méthode, l'urgence est de
pouvoir sécuriser les connaissances des « Experts-clés
». Ainsi, modéliser leurs connaissances devrait pouvoir être
une priorité lors de la mise en place d'une de ces deux
méthodes.
Par ailleurs, chacune des méthodes nécessite des
investissements dans la formation, le consulting, la mise en place d'outils de
supports. Ainsi pour la méthode MASK il existe deux cabinets qui forment
à la méthode : la société Plénitudes, ou la
société KIP (agrées pour la formation continue). Le «
Club Gestion des connaissances » présidé par Jean-Louis
Ermine, permet aussi la formation pour les entreprises adhérentes
(possibilité d'y adhérer. Formation en janvier 2017). Par
ailleurs, une école forme à cette méthode de
modélisation, l'ENSC de Bordeaux INP. Il est alors proposé des
partenariats avec la mise en place de stagiaires sur trois niveaux
d'enseignements. Areva peut ainsi faire appel à un stagiaire pour la
gestion des connaissances et soutenir la mise en place de MASK. Pour la
méthode KALAM®, une seule possibilité de
formation / mise en place, semble possible avec le cabinet Polia
Consulting. A priori donc, la méthode MASK offre plus de
possibilités de mise en place et un soutien plus important. Cependant,
elle demande aussi peut-être plus d'investissement avec
l'intégration de logiciels de mindmapping et la méthode peut
être plus fastidieuse. Ainsi, le choix entre ces deux méthodes
dépendra des besoins de l'entreprise et des capacités
d'investissement. Cela
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Troisième partie - Soutenir les efforts entrepris par
Areva
demandera une étude plus approfondie qui
nécessitera la réalisation d'entretien avec les principaux
acteurs (experts, DRD, KManager) puis l'établissement d'un cahier des
charges avec la validation du COMEX.
Enfin, nous avons vu dans ce mémoire qu'Areva
fonctionnait en silo avec des BU indépendantes les unes des autres.
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