2.2.2. L'arrivée des nouvelles
générations
2.2.2.1. Le mécénat des chairs
Depuis que la très renommée Business School
ESSEC a créé la première chaire d'entreprise en 1986, le
système de partenariat entre l'enseignement et l'entreprise n'a
cessé de croitre. Il permet en effet de développer à la
fois des expertises d'enseignements pour les écoles et les
universités, tout en faisant avancer les recherches scientifiques
profitables aux entreprises. Areva a alors de multiples avantages à
développer de telles relations. Une chaire peut se résumer en la
conclusion d'un contrat de financement entre une école ou une
université, un laboratoire de recherche et une entreprise. Le concept
est le suivant : une ou plusieurs entreprises financent un programme de
recherche d'une école ou d'une université, en lien avec un
laboratoire sur un sujet qui les intéressent. Cela permet aux
entreprises de faire avancer les connaissances dans un domaine qui peut leur
être stratégique tout en favorisant la création d'un vivier
de futurs experts. Les chaires sont composées de professeurs
généralement connus dans leurs domaines, de doctorants et/ou
d'ingénieurs. Les recherches sont réalisées sur des sujets
pointus et spécifiques. Les partenaires de la chaire
bénéficient alors des avancées scientifiques qui auront
été réalisées. Les avantages sont donc nombreux :
avancées réalisées dans les domaines scientifiques
intéressés, formation de doctorants qui deviennent de potentiels
candidats ou encore mise en relation de problématiques industrielles
avec le monde académique. Cependant, ce système a un coût.
Celui-ci monte parfois à plusieurs centaines de milliers d'euros qu'il
est important de nuancer grâce à l'exonération
d'impôt à 60%, car il s'agit bien d'un don réalisé
aux écoles. Ce système permet donc aux entreprises de
découvrir de nouvelles connaissances de façon ponctuelle à
l'aide de coûts maitrisés et budgétés. Cependant,
les jeunes formés peuvent aussi partir à la concurrence, et les
résultats ne sont pas exclusivement partagés avec les
partenaires. Ils prennent d'ailleurs la forme d'une revue de littérature
académique et professionnelle. Pour certains résultats de chaire,
une conférence internationale est organisée. Jusqu'à
aujourd'hui, Areva a réalisé plusieurs mécénats de
thèse et en réalise encore aujourd'hui. En effet, les missions de
l'expert sont donc claires à ce sujet puis la fiche « Expert model
» mentionne explicitement les missions de relations avec les
universités, les instituts ou les laboratoires. L'enseignement dans les
écoles et l'établissement de liens étroits avec des
laboratoires de recherche sont ainsi au programme.
Page 41 sur 113
Deuxième partie - Le transfert des connaissances sous
toutes ses formes
Ce système de recherche permet donc de
transférer de la connaissance de l'externe vers l'interne et les
résultats restent disponibles, quelle que soit la situation et à
tout moment, même après le départ d'un expert. De plus, le
recrutement en cas de besoin de l'ex-doctorant peut se révéler
être une excellente opération pour l'entreprise. Areva peut aussi
marquer, à travers ce dispositif, sa présence dans des domaines
de connaissances pointus. Ainsi, elle montre la maitrise qu'elle possède
dans ces domaines ce qui a pour effet d'attirer à la fois de potentiels
candidats plus éloignés, mais aussi des clients. Cela peut donc
aussi être vu en quelque sorte comme un outil de mise en valeur de ses
connaissances.
Nous voyons donc ici qu'à travers ce système, le
transfert de connaissances ne se réalise pas toujours qu'en interne. Il
existe aussi d'autres possibilités qu'Areva utilise aujourd'hui. Il
s'agit des contrats CIFRE.
|