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Prévention de l'obésité dans un plan local de santé( Télécharger le fichier original )par Alexia CHARRETON MONNET Université de Lyon 2 - MASTER 2 PROMOTION ET EDUCATION POUR LA SANTE 2013 |
3.5. Le macrosystème3.5.1. Pression mercantileLes individus sont fortement sollicités par la publicité (des sollicitations qui prennent fréquemment appui sur les neurosciences) et majoritairement pour des produits alimentaires. 89 % des publicités alimentaires ayant pour cible l'enfant, concernent des produits s'opposant aux recommandations nutritionnelles185. Graphique 8 : UFC Que Choisir http://www.obesipub.org/documents/UFCQC_livret_obesite_2006.pdf Or l'impact de la publicité sur les comportements alimentaires à été largement exploité dans la littérature : corrélation chez les enfants avec une sélection plus importante des produits riches en sucre, graisse et sel (Goldberg, Gorn et Gibson 1978 186), avec une augmentation des quantités globales de nourriture et boissons ingérées (Jeffrey, Mc Lellen et Fox 1982187 ), avec une augmentation du grignotage (Langinier 1988188), avec une consommation de confiseries Alexia Charreton Monnet 2013 lors de l'exposition à des publicités les vantant (Gorn et Goldberg1982 189 et Halford 2007190). Plus généralement, une corrélation positive est établie entre le temps passé devant la télévision (dont les publicités) et les demandes d'achats de produits alimentaires aux parents (Clancy et al. - 1974191 et Mc Dermott 2006) et l'impact d'une exposition élevée aux publicités sur les comportements alimentaires (Martin et al. en 2009192). Pour prévenir les problèmes de santé liés à la consommation excessive de ces produits, l'Institut National de Prévention et d'Éducation Pour la Santé (INPES) a, en 2007, apposé un bandeau sanitaire sur ces publicités, le fabricant pouvant s'en exempter en payant une taxe. Les évaluations de cette mesure laissent dubitatifs, les messages diffusés sont pour l'ensemble bien connus, mais semblent inadaptés face aux effets d'habituation et de sur-stimulation sensorielle générée par la publicité, ils peuvent susciter des confusions entre le message sanitaire et le produit promu, mais surtout le message et sa mémorisation n'entraînent pas nécessairement un changement de comportement, seul 18 % des personnes interrogées par l'INPES déclaraient avoir modifié leur alimentation dont 3/4 suite à des problèmes de santé. Du fait de son impact sur les comportements alimentaires, la publicité pourrait jouer un rôle dans la constitution d'une obésité, à travers les comportements alimentaires qu'elle influence. Selon Bolton193 (1983), ce rôle ne doit pas être inscrit dans une relation binaire de cause à effet, car selon lui, l'impact de la publicité sur les comportements alimentaires des enfants resterait relativement faible comparé à l'influence de la famille. Ainsi on peut penser que l'individu serait moins réceptif aux sollicitations pour les boissons sucrées si celles-ci ne sont pas ancrées dans les pratiques de sa famille ou de ses pairs. L'influence se réaliserait donc, en fonction de l'individu et de ses pairs et notamment, à la sensibilité de ceux-ci aux messages de séduction vantant des aliments fournisseurs de plaisirs immédiats ou à l'adéquation entre la symbolique portée par les aliments (et induite par le marketing) et la culture alimentaire. Consommation de boissons sucrées Obésité Publicité Alexia Charreton Monnet 2013 Modèle familial |
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