3.3.6.3. Habitants
Différents facteurs pourraient également
influencer la constatation d'une prévalence plus élevée
d'obésité dans les quartiers prioritaires. La
précarité financière en est un, les quartiers prioritaires
étant davantage habités par des populations globalement plus
défavorisées (chômage, allocations, bas revenus,
ménages de plus grande taille, logements plus petits). L'origine
ethnique des populations pourrait aussi constituer un second facteur
prédictif, les immigrés, notamment du Maghreb, étant
nombreux à vivre en quartiers prioritaires puisque plus
de la moitié des 4,5 millions de personnes y vivant
sont issues de l'immigration (52,6%)170.
Toutefois, Wang, Kim, Gonzalez, MacLeod et Winkleby
(2007)171, ont montré que vivre
dans un quartier prioritaire augmenterait le risque d'avoir un IMC
élevé, et ce, indépendamment de l'âge, du sexe, de
l'ethnie, de la catégorie socioprofessionnelle, du fait de fumer ou non,
de l'activité physique et des connaissances en nutrition. Il
est donc important d'étudier les situations objectives mais aussi la
manière dont elles sont vécues par les individus, vivre dans un
quartier ne signifie pas la même chose pour tous les individus
(intériorisation d'une image négative, influence d'un
environnement favorisé et reconnu comme tel sur les conditions sociales
et sanitaires des personnes...). De plus, les aspects du quartier prioritaire
(son plan d'occupation des sols et la signification sociale qu'il revêt)
peuvent influencer la façon de le percevoir, et cette perception peut
jouer sur la manière de l'utiliser en raison notamment des valeurs
sociales et des normes172.
![](Prevention-de-l-obesite-dans-un-plan-local-de-sante43.png)
Quartier d'habitation non valorisé
99
Origine ethnique extérieure à la
France
Bas revenu
![](Prevention-de-l-obesite-dans-un-plan-local-de-sante44.png)
99
Obésité
Moindre sentiment d'auto-efficacité
Mauvaise estime de soi Moindre degré d'optimisme
Perspective temporelle orientées sur le présent
Alexia Charreton Monnet 2013
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