Les problèmes juridiques posés par la poursuite des parlementaires en RDC.( Télécharger le fichier original )par Ithiel BATUMIKE MIHIGO Université Catholique de Bukavu - Licence en Droit 2013 |
II. Le non-respect du statut lui-même et des règles procédurales ordinairesLe principe est que même si le mandat est émis par la CPI pour être exécuté par un Etat membre signataire du Statut de Rome, ce dernier dispose de son pouvoir judiciaire pour vérifier la régularité de l'arrestation. Et le détenu dispose du droit de demander sa liberté provisoire134(*). En outre, l'arrestation de Fidèle BABALA ne se conforme pas au droit procédural interne dans la mesure où elle a été opérée vers 2 heures du matin. Il est vrai toutefois que le législateur n'a pas fixé les heures légales pour arrêter. Ces heures sont fixées entre 5 heures et 21 heures s'agissant des visites domiciliaires et des perquisitions dans le souci de ne pas troubler l'intimité nocturne des habitants135(*). Celles-ci ne peuvent se faire en tout lieu et à toute heure du jour et de la nuit qu'en cas d'infraction intentionnelle flagrante (article 93 al. 3 de l'O.-L. n° 78-289 sur la police judiciaire). Cependant, la perquisition aux fins d'appréhender une personne qui s'est cachée dans une maison doit se faire entre ces heures légales136(*). En l'espèce cette perquisition aux fins d'appréhender Fidèle BABALA n'a pas respecté ces heures. * 134 Article 92, §3 du statut portant création de la Cour pénale internationale * 135 F. MUKENDI TSHIDJAMANGA, Cours de procédure pénale, syllabus, G2 Droit, UCB, 2010-2011, inédit, p.49. * 136Idem, p.44. |
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