PARAGRAPHE 3 : CONSEQUENCES D'UN DIALOGUE SOCIAL
DEFECTUEUX A L'UO
Les propositions du questionnaire à choix multiples
(Annexe I) a fait l'unanimité avec des réponses positives. Dans
cette rubrique, les uns et les autres ont montré les conséquences
d'un dialogue social défectueux à l'U.O en ces termes : la
détérioration du climat social conséquence des
méfiances, la baisse de la productivité. En effet, un agent qui
n'a jamais été consulté dans la prise de décision
se sentira exclu et moins valorisé, donc baisse de la
productivité), la méfiance, illustrée par une
secrétaire qui trouve que : « les uns et les autres se
réservent comme si chacun se méfiait de l'autre, donc pas de
confiance », les crises, comme les grèves ( un agent
comptable dit que lors d'une grève, les étudiants ont
pénétré au sein de la présidence, ont sauté
les compteurs et ont dégonflé les pneus de certaines
voitures......), le risque de prise en otage des cours et donc de la
validité des années universitaires, la perte de la performance,
etc.
Ces différentes réactions nous permettent de
confirmer la troisième hypothèse selon laquelle La faible
participation du personnel administratif et enseignant ainsi que des
étudiants au fonctionnement de l'Université causedes
révoltes. En effet on ne fait recours à d'autres moyens de
pression comme la grève, la violence que lorsqu'il y a rupture de
dialogue. Ces réactions pouvaient être évitées s'il
y avait eu un cadre d'écoute et si les uns et les autres ne se
s'étaient pas sentis lésés et frustrés.
Il convient aussi de retenir que pour 30 sur 43 de la
population soit un pourcentage de 69,77%, le dialogue social souffre à
l'U.O, il n'y a pas de cadres de concertation régulières visant
à prévenir les conflits et à recueillir les avis des uns
et des autres dans les prises de décision. Les cadres existants ne
jouent pas pleinement le rôle de dialogue social. Ce sont des cadres de
concertation qui bien que réunissant certains acteurs de l'U.O, ne
prennent pas en compte leur avis au sortir de ces cadres.
Ils ont montréà travers leurs réponses
l'importance du dialogue social pour l'U.O en ressortant les
conséquences de son inexistence. Il ressort que l'administration doit
porter plus de considération aux différents acteurs de
l'Université en particulier les partenaires sociaux. Il serait
profitable à tous si les engagements pris lors des rencontres sont
respectés. Cela permettra à leur avis de restaurer la confiance
et éviter les frustrations, les grèves et les conflits de divers
ordres. Pour un des inspecteurs des impôts, la consultation est un
facteur de valorisation et de motivation. Pour lui, « il serait
judicieux de toujours consulter les acteurs et les informer avant toute prise
de décision. Il ajoute aussi qu'il faut anticiper les rencontres,
(c'est-à-dire ne pas attendre qu'il ait un problème avant
d'asseoir un cadre de concertation) et les multiplier. Il affirme à la
suite que le manque de dialogue social peut empêcher de perpétrer
des changements. En effet pour lui, C'est l'occasion d'expliquer la
nécessité des changements à opérer en terme
d'organisation, de conditions de travail, etc... autant de thématiques
qui impactent la compétitivité selon lui. Mais si cela n'a pas
été fait au préalable, vous pouvez imaginer les
résistances. Il termine en disant qu'un cadre juridique clair du
dialogue social au sein de l'Université est nécessaire.
Selon un chef de service présent à l'U.O depuis
29 ans, il n y a pas de cadre de concertation pour régler les
problèmes sociaux en dehors des situations de crises. Tout en montrant
les avantages du dialogue social qui est qu'il permet de gérer les
conflits, le décèlement des besoins en formation, il
préconise l'instauration de cadres de concertations
régulières en vue de prévenir les conflits et de
déceler les problèmes et rechercher des solutions à temps.
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