Analyse des competences des proprietaires-dirigeants d?entreprise au grand nord cameroun( Télécharger le fichier original )par / FADIMATOU GOÏTA NGAOUNDERE- CAMEROUN - DEA 2007 |
B- L'environnement managérial camerounaisL'environnement est le contexte dans lequel le phénomène entrepreneurial émerge. Il est composé des acteurs (parties prenantes et concurrents) autre que l'entrepreneur, les institutions, les conventions, la culture et les ressources potentiels (Verstraete, 1997)2(*). Cet environnement peut être favorable ou non à la survie des organisations productrices. Dans ce paragraphe, il sera question pour nous de voir dans un premier temps quels types d'entreprises sont présentes dans l'environnement camerounais en général ; dans un second temps présenter quelques problèmes liés à ces entreprises. 1- Les types d'entreprises existantes Au Cameroun, les entreprises se distinguent de part leur taille, leur secteur d'activité et leur mode de gestion. On classe généralement ces organisations en grande entreprise, petite et moyenne entreprise et très petite entreprise. Bien que les éléments distinctifs des unes par rapport aux autres varient selon les pays, selon les auteurs, selon les industries ; plusieurs auteurs s'accordent à dire que les firmes africaines sont pour la plupart des PME et des TPE ( Sambo, 2000 ; Mamboundou, 2003). La TPE faisant partir dans la plupart des cas du secteur informel. Le secteur formel africain est donc principalement représenté par les PME. En effet, les critères de taille sont nombreux. Deux catégories de critères sont généralement utilisés pour la définition de la taille : les critères qualitatifs et les critères quantitatifs. Les premières comprennent le mode de direction ou de l'exercice du pouvoir et l'indépendance de l'entreprise. Cependant, les critères quantitatifs sont plus utilisés car ils permettent un repérage plus aisé des catégories de PME (Djuatio, 2000). Il s'agit du chiffre d'affaires, de l'effectif des salariés, de la valeur ajoutée et de la capacité de production. Dans le cadre de notre étude c'est le critère de l'effectif des salariés qui sera retenu car la mesure nous paraît plus concrète. Le critère de l'effectif du personnel au Cameroun se trouve dans le code des investissements de la loi n°66/IF/J du 10 juin 1960. Et ce n'est que depuis la loi du 20 mai 1970 portant création du Centre d'Assistance aux PME (CAPME) qu'on utilise ce terme. 2- La présence des coopératives Le côté financement est le principal handicap des petites entreprises du fait de la quasi impossibilité d'accès au crédit bancaire. Ceci à cause des exigences des banques et surtout en raison de l'absence de garanties et de documents de gestion. Ces entreprises se tournent pour la plupart vers les institutions privées d'octroi de crédit où les exigences sont allégées. Selon Pony (1997), le petit entrepreneur camerounais pour se faire financer sollicite l'emprunt auprès des sociétés coopératives, les Groupement Initiative Communautaire (GIC), les Groupes d'Intérêt Economique (GIE) auxquels on peut y adjoindre les associations, les mutuelles et les clubs. C'est ce qui se traduit par la prolifération de ces structures dans l'environnement camerounais. On peut à titre illustratif citer la Crédit Communautaire d'Afrique (CCA), la Mutuelle Communautaire de Croissance (MC²), Afriland Frist Bank. Le propriétaire-dirigeant africain en général et camerounais en particulier, est un acteur, ayant des objectifs propres qui orientent ses actions et comportements en entreprise. C'est pourquoi l'une des principales caractéristiques de la firme de petite taille est la très forte personnalisation de sa gestion. Le concept central de notre étude est la compétence, la deuxième section de ce chapitre sera consacrée à son étude. * 2 cité par Tchagang E. (1995) |
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