II - Les plus grands problèmes des
entreprises camerounaises
Indifféremment des contextes, les firmes font face
à un certain nombre de difficultés. Ces difficultés
peuvent varier en fonction de la taille de l'entreprise. Les firmes de petites
tailles dans leur vie rencontrent des problèmes entre autre de
financement, du manque de compétence en gestion. Comment ces
dernières font-ils pour survivre ? Nous essayerons de voir les
stratégies mises en oeuvre par les entreprises camerounaises et les
nouvelles difficultés auxquelles elles sont confrontées dans un
monde qui se veut de plus en plus un village planétaire. D'un autre
côté, nous décrirons l'environnement dans lequel
évoluent ces firmes.
A- La question de survie
Toute organisation productive est confrontée à
des multiples questions de gestion courante et à des problèmes
d'expansion. L'une des plus grandes difficultés propres à toutes
structures africaines provient de l'implantation d'une technologie
importée déjà éprouvée dans les pays
industrialisés occidentaux, nécessitant une adaptation importante
des ressources humaines et matérielles (Mbemba, 1996). En plus de cela,
le propriétaire-dirigeant apparaît isolé dans la conduite
de ses affaires ; il a très peu ou pas de contacts avec les
banquiers ou les bailleurs de fonds du secteur formel. Il vit comme le disait
Mbemba (1996) en dehors des contextes économiques national et
international.
1- La stagnation des PME
Les organisations africaines de petite taille sont souvent
victimes des crises de croissance. Leurs managers sont confrontés aux
multiples difficultés suscitées. Malgré
l'intérêt porté ces dernières années sur les
PME, tant en théorie qu'en pratique, du fait de leur capacité
d'adaptation, d'innovation, d'accès à la technologie,
d'absorption des chômeurs ; ces entreprises ont des résultats
médiocres (Sambo, 2000). Une telle contre performance est liée
à un certain nombre de contraintes conjoncturelles et
systémiques, comptables et financières, commerciales et sociales,
culturelles et traditionnelles, ou liées à leur taille et
à leur spécialité.
Comme nous l'avons vu plus haut, la gestion des PME est
personnalisée, tout le pouvoir est centralisé au niveau du
propriétaire-dirigeant. Dans ces conditions, ses aptitudes et
habiletés, ses valeurs et comportements exercent une influence beaucoup
plus décisive sur la gestion de l'entreprise au point d'affecter sa
performance (Sambo, 2000). Les causes de cette défaillance des PME
camerounaises sont selon Kombou (1999) consécutives aux
déficiences du talent managérial avec pour conséquences le
manque ou l'insuffisance des compétences.
2- Les nouvelles difficultés de
la mondialisation
A côté des difficultés de gestion interne
qu'éprouvent déjà les PME africaines, d'autres se
rajoutent avec la mouvance de la mondialisation et de la société
de l'information. La concurrence n'est désormais plus que
nationale ; les produits étrangers très compétitifs
entrent dans nos sociétés. Les produits nationaux doivent alors
rivaliser ceux étrangers pour pouvoir se maintenir sur le
marché.
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