B- Processus d'échantillonnage
La plupart des manuels statistiques définissent un
échantillon comme un sous-ensemble d'éléments tirés
d'un ensemble plus vaste appelé population. Pour Roger et Zarlowski
(1981), un échantillon est défini comme l'ensemble des
éléments sur lesquels des données sont recueillies. Ainsi,
le processus d'échantillonnage fait ressortir les différentes
phases permettant d'avoir un échantillon de la population
concernée par l'étude. Il se fait en général en
quatre phases :
- la définition de la population
d'étude ;
- la définition des unités
d'échantillonnage ;
- le choix du cadre d'échantillonnage ;
- et le choix de la taille de l'échantillon.
1- Définition de la population et des
unités d'échantillonnage
La population est un ensemble d'individus concernés
par l'étude. Cette population est caractérisée par deux
éléments : la nature de la population et la
délimitation géographique.
La nature de la population d'une étude est l'ensemble
des éléments faisant l'objet de l'étude. Le but de notre
travail étant d'analyser les compétences du
propriétaire-dirigeant d'entreprise, la population concernée ici
est composée des entreprises où nous retrouvons le
propriétaire comme étant dirigeant. Ainsi, notre travail
empirique s'est déroulé dans la partie septentrionale du Cameroun
et ceci pour diverses raisons :
- effectuer une étude dans tout le Cameroun, ne nous
permet pas de voir les spécificités des
propriétaires-dirigeants du Grand Nord ;
- mener une étude dans tout le pays s'avère
impossible vu le temps réservé pour cette enquête.
Les unités d'échantillonnage sont les
éléments qui composent la population visée par
l'étude. Dans notre cas, il s'agit des entreprises. Mais de quel type
d'entreprise s'agit-il ? Cette population est constituée des TPE et
des PME mais ces concepts méritent quelques précisions
étant données leurs ambiguïtés.
Pour Mamboundou (2003), l'une des particularités de la
PME est qu'elle est pilotée par un propriétaire-dirigeant qui est
sa ressource principale.
2- Choix du cadre d'échantillonnage et
méthode d'échantillonnage
Les choix effectués pour constituer un
échantillon auront un impact déterminant tant en termes de
validité externe que de validité interne de l'étude. La
validité externe concerne la possibilité d'étendre les
résultats obtenus sur l'échantillon à d'autres
éléments ; pourtant la validité interne consiste
à s'assurer de la pertinence et de la cohérence interne des
résultats. Nous aurons d'abord à étudier le choix du cadre
d'échantillonnage ensuite de la méthode
d'échantillonnage.
a- Le cadre
d'échantillonnage
Encore appelé base d'échantillonnage, le cadre
d'échantillonnage est constitué par la liste exhaustive des
individus de la population ou unités à partir de laquelle on
tirera un échantillon aléatoire. En d'autres termes, c'est la
liste exhaustive des individus de la population. Pour le cas de note recherche,
ce cadre d'échantillonnage est composé de la population des
TPE et PME du Grand Nord Cameroun et essentiellement celles
situées dans les chefs lieux des provinces que sont :
Maroua, Garoua et Ngaoundéré. C'est dans ces
villes qu'il y a une forte concentration de l'activité économique
au septentrion. Toutefois, il faut préciser que la plupart des
répertoires d'entreprises disponibles (que ce soit à la chambre
de commerce ou auprès des services des impôts), ne comporte pas
toutes les entreprises présentent dans la zone.
Ainsi ne disposant pas d'une base de sondage fiable, le choix
de la méthode d'échantillonnage y dépend.
b - La méthode
d'échantillonnage
Les différentes méthodes de sélection
d'un échantillon peuvent être regroupées en quatre
catégories (Rogers et Zarlowski, 1981). Ces catégories ne
renvoient pas toutes aux mêmes modes d'inférence.
Une première catégorie rassemble les
méthodes dites probabilistes, ainsi dénommées dans la
mesure où, tout élément de la population présente
une probabilité, connu a priori, et différente de zéro,
d'appartenir à l'échantillon.
Le second ensemble regroupe les méthodes de
sélection de l'échantillon par choix raisonné.
Contrairement aux méthodes probabilistes, où l'on cherche
à éliminer la subjectivité du chercheur, cette
méthode repose fondamentalement sur le jugement. Elles permettent de
choisir de manière précise les éléments de
l'échantillon afin de respecter plus facilement les critères
fixés par le chercheur.
Le troisième ensemble correspond à la
méthode des quotas qui n'est pas une méthode probabiliste.
Toutefois, elle s'apparente à une méthode probabiliste et, par la
suite, on procède en pratique par inférence statistique.
Enfin, les échantillons de convenance constituent le
quatrième ensemble. Ils désignent les échantillons
sélectionnés en fonction des seules opportunités qui
seront présentées au chercheur, sans qu'aucun critère de
choix n'ait été défini a priori.
Au regard de la théorie et compte tenu du cadre
d'échantillonnage, la méthode d'échantillonnage retenue
est le choix raisonné. En effet, selon Thiétart
(2003), dans les recherches en management, les échantillons
sélectionnés par choix raisonné sont plus utilisés
car nécessite ni procédure particulière, ni base de
sondage.
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