Analyse des interventions socioéconomiques d'une banque commerciale( Télécharger le fichier original )par NGONDO SIFA Université Libre des Pays des Grands Lacs ULPGL - Licence 2012 |
CHAPITRE PREMIERGENERALITES SUR LES ACTIVITES DES INSTITUTIONS FINANCIERES BANCAIRESDans ce chapitre, nous allons esquisser les généralités sur les activités des institutions financières en premier lieu, la gestion des moyens de paiement en deuxième lieu et la notion des banques en troisième et dernier lieu. Cette esquisse est fondée sur les bases théoriques des dites activités financières et banques. Toutefois, nous serons quelque peu prolifiques pour ce qui est du crédit et de la monnaie. I.1. ANALYSE DES ACTIVITES DES INSTITUTIONS FINANCIERES BANCAIRESEn tenant compte de sa forme actuelle, l'activité bancaire peut s'analyser en quatre fonctions principales10(*) : § L'intermédiation qui consiste à collecter les disponibilités (épargne, dépôts) de certains agents économiques pour les ré prêter à d'autres ; § La gestion des moyens de paiement qui consiste à créer de la monnaie scripturale à en assurer la circulation, ce qui suppose le traitement des chèques, de virement, des effets de commerce, des comptes, etc. § Les services financiers et divers, qui regroupent la location de coffres, les services de caisse (retrait ou dépôt d'espèces), les services de change, les opérations de banque. § L'intervention sur les marchés qui concernent les institutions sur les marchés monétaires (se procurer les ressources manquantes ou placer les excédents de liquidités), mais aussi pour en tirer des profits directs (issus par exemple de la gestion d'un porte feuille titres). I.1. 1. L'intermédiationL'intermédiation financière constitue l'un de deux modes fondamentaux de financement pratiqués au sein des économies où règne l'échange monétaire. La relation de financement consiste de façon générale, dans un apport de ressources, effectué par un agent disposant des excédents monétaires (agent à « capital de financement ») en faveur d'un autre agent dont les projets impliquent des emplois dépassant ses ressources actuelles (agent à « déficit de financement »)11(*). Cette relation peut s'établir selon deux modalités fondamentales : · Celle de finance directe, · Celle de l'intermédiaire financière. a) La finance directe La finance directe est une première manière de relier prêteurs et emprunteurs. Dans la finance directe, les emprunteurs obtiennent directement des fonds de la part des prêteurs en leur vendant des titres (ou instruments financiers) sur le marché financier. Les titres sont des droits de créance sur le revenu futur de l'emprunteur ou sur ses actifs. Ils sont donc actifs pour ceux qui les achètent (les prêteurs, ici plutôt qualifier d'investisseurs), mais des dettes (ou engagements) pour ceux qui les émettent (les emprunteurs ou les émetteurs).12(*) b) Finance indirect13(*) La seconde manière de relier les préteurs et les emprunteurs est appelée finance indirecte ou finance intermediée. Dans ce cas, l'emprunteur obtient de fonds en s'adressant à des intermédiaires financiers (en particulier les banques) qui leur consentent des prêts. Les préteurs quant à eux prêtent leur argent non pas directement aux agents à besoin de financement mais aux intermédiaires financiers, spécialement sous forme de dépôts. Comme leur nom l'indique, les intermédiaires financiers servent d'intermédiaires entre agents à capacité de financement et agents à besoin de financement. Utilité commune des deux formes de finance.14(*) Quelque soit la manière dont se produit le transfert de fonds des préteurs aux emprunteurs, on peut analyser de manière similaire la fonction du système financier et l'unité économique de transfert. Pour l'investisseur, prêter ses disponibilités lui permet d'obtenir un intérêt. En fait, l'existence de cet intérêt peut même l'inciter à épargner d'avantage, pour consommer plus dans le futur, lors de remboursement de son prêt. L'emprunteur quant à lui pense réaliser un projet productif à l'aide des fonds qu'il emprunte. En construisant une usine, une entreprise pense ainsi augmenter ses ventes et ses profits. En l'absence de système financier, ces deux agents ne pourraient pas réaliser une transaction mutuellement avantageuse, ce qui empêcherait l'un de recevoir des intérêts, l'autre de réaliser un investissement rentable. En résumé, un système financier efficace améliore directement le bien- être des investisseurs en leur permettant de repartir leur consommation dans le temps comme ils le souhaitent ; il permet aux jeunes et aux entrepreneurs de s'engager dans les dépenses sans attendre avoir épargné le montant ; il augmente ainsi l'efficacité de l'économie et le bien- être de chacun. * 10 Monnaie, Banque et marchés financiers, 8è éd. Frederic Mishkin, P. 23. * 11 E. COHEN, Dictionnaire de gestion, éd. la decouverte, Paris, 2001, P. 201 * 12 Monnaie, Banque et marchés financiers, 8è éd. Frederic Mishkin, P. 27 * 13 F. Mishkin, op. cit, P. 27 * 14 Fréderic Mishkin, op. cit, P. 27, 28 |
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