3. MACROS / OPPORTUNISTES (GLOBAL MACRO):
Stratégie:
Cette stratégie, qui a fait la
célébrité de personnalités telles que Georges Soros
(Quantum) et Julian Robertson (Jaguar), a été la stratégie
phare des années 80 et 90.
Les gérants macros suivent principalement des tendances
macroéconomiques. Ils ont une approche internationale et très
opportuniste. Les gérants macro font des hypothèses sur les
facteurs suivants : le prix des actions dans leur ensemble, les taux de change
des monnaies, les taux d'intérêt, l'inflation, les politiques
fiscales.
La stratégie macro offre sur 5 ans un rendement annuel
moyen supérieur aux indices classiques, avec une volatilité
inférieure.
La corrélation est très faible par rapport
à ces 2 indices (0,24 et 0,20), dans la mesure où la
flexibilité de la stratégie offre aux gérants un
éventail d'opportunités tel qu'il est indépendant des
marchés. En marché baissier ou haussier, ou même stable, le
gérant trouvera des opportunités sur tous les marchés.
Application:
La plupart des fonds investissent à travers le monde,
tant dans les marchés établis que dans ceux en
émergences.
Leurs décisions d'investissement reposent
essentiellement sur leur intuition et se font de façon descendante (top
down). C'est-à-dire qu'ils commencent par identifier une situation de
déséquilibre macroéconomique (où les prix des
éléments d'actif ne sont pas à leur prix
d'équilibre ou à leur prix cible) pour ensuite choisir les
éléments d'actif à acquérir ou vendre à
découvert.
Enjeux:
La flexibilité est le plus grand avantage de cette
stratégie, qui n'est pas confinée à une certaine classe,
géographie, secteur, ...
Le principal risque des fonds macro est le timing, c'est
à dire la détermination du point d'inflexion à partir
duquel le cycle change et leur scénario se concrétise.
Exemple:
Prenons le cas où un gestionnaire macro mondial
prévoit un élargissement des écarts de taux
d'intérêt entre le Canada et les États-Unis, suite à
une hausse des taux d'intérêt au Canada.
Le gestionnaire de fonds établit une position d'achat
du dollar canadien (et de vente du dollar US) en attente d'une hausse du dollar
canadien par rapport à sa contrepartie US, suite à une hausse des
taux d'intérêt canadiens. Le risque associé à cette
stratégie est la possibilité d'une baisse du dollar canadien par
rapport au dollar US.
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Le dollar canadien augmente par rapport au dollar US, le
gestionnaire dénoue la position et empoche les plus--values de la
différence du prix d'achat du dollar canadien et de son prix de vente
par rapport aux dollars US.
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