1.3 Gestion ex-post :
La gestion ex-post du risque de crédit démarre
à partir du premier jour où l'échéance du
crédit a été impayée, et /ou l'engagement pris
par un client n'est pas respecté Pour ce faire, la BTD a organisé
sa capacité de détection de l'incident et sa réaction
à travers la mise en oeuvre d'interventions planifiées et
graduées en fonction de son appréciation du risque.
Pendant longtemps, la BTD a, pour des raisons diverses,
délaissé l'activité d'après vente de ses
prêts. Il est vrai que jusqu'à une période récente,
que l'on peut situer à partir de 1996, les préoccupations
bancaires étaient tournées plus vers le développement des
activités commerciales dans un environnement économique
plutôt favorable. Le développement payait le risque et les comptes
de résultat n'étaient plus soumis à la cure
d'amaigrissement liée à l'écrasement des marges de
crédit (comme c'était le cas au début des années
90) et à la montée parallèle des pertes et dotations aux
provisions sur l'activité de crédit.
L'organisation de la gestion des risques à la BTD est
tournée vers le suivi des clients, en amont pour détecter le
plutôt possible leurs difficultés, en aval pour parvenir à
la régularisation des impayés, par l'utilisation de tous les
outils et moyens amiables et judiciaires dont elle dispose.
La démarche ici pour la BTD consiste à
anticiper, détecter, identifier et faire le point aussitôt que
possible sur les problèmes potentiels qui peuvent survenir. Pour ce
faire elle va procéder à une classification en rang des risques
de crédit en fonction des directives internes établies et de
l'état de dégradation de la situation financière de
l'entreprise. Elle se traduit par des signaux négatifs à savoir
des découverts ponctuels qui se reproduisent ou des dépassements
sur les lignes qu'on met du temps à régulariser, des retards
habituels dans le remboursement du crédit. Ainsi les dossiers de
crédit sont classés en quatre catégories :
- (1) Mauvais risque
- (2) Risque acceptable sous conditions
- (3) Bon risque
- (4) Très bon risque.
Cette classification permet un meilleur suivi des dossiers de
crédit et des décisions quand aux mesures correctives à
prendre.
Ce dispositif est plutôt une stratégie de gestion
classique du risque, certes efficace, mais qui ne prend pas en compte les
situations et les facteurs extrêmes. Pour connaître ces facteurs,
nous devons appréhender d'abord l'environnement économique dans
lequel la BTD a toujours évolué et aussi étudier
l'historique de ses risques et de ses performances. Il s'agit
concrètement de voir si la tendance dans l'évolution des risques
de la BTD est plus ou moins tirée par celle indicateurs
économiques.
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