1.2 Traitement des
risques :
Face aux différents risques courus par la BTD dans son
intervention sur le marché du crédit aux entreprises, elle a mis
en place une stratégie de traitement de ces risques afin de
sécuriser son financement.
Comme illustration, soulignons qu'un des risques auquel les
entreprises sont confrontées est le risque d'approvisionnement
qui est directement lié à la capacité de l'entreprise
à disposer des matières premières ou de produits, donc
à la maîtrise des circuits d'approvisionnement. Pour juguler ce
risque la BTD privilégie le critère d'expérience
professionnelle de ces structures.
Le traitement du risque de tierce détention : en
même temps que se fait la sélection des clients du marché
cible satisfaisant aux critères d'acceptation du risque de la banque, se
fait aussi une sélection des tiers détenteurs. Cela se fait sur
la base de leur professionnalisme et de leur notoriété dans leur
secteur d'activité.
Le traitement du risque de contrepartie
commerciale : la banque dans son approche va s'intéresser
à la qualité de signature des acheteurs avec lesquels ses propres
clients traitent. Ainsi elle va regarder leur notoriété sur le
marché national et international et leur expérience dans leur
secteur donné. Enfin la banque engage son financement sur la base d'un
contrat ferme d'achat à prix fixé par les acheteurs
préalablement sélectionnés.
Au total, en exigeant de ces clients qu'ils aient des
acheteurs fiables et des contrats à prix fixé, elle minimise
ainsi son risque de contrepartie commerciale.
Traitement du risque de change : en
finançant des contrats de vente libellés en Dollars US ou Livre
sterling, la banque court un risque de change lié aux fluctuations des
devises citées dans la mesure où le cours des matières
premières (café, cacao) sont libellés dans ces devises.
Face à ce risque, la banque exige des contrats libellés
plutôt en Euro, atténuant ainsi le risque de change compte tenu de
la parité de l'Euro avec le Franc CFA.
Le risque spéculation (entreprises de négoce
de matières premières) : pour faire face au risque de
spéculation, la banque décide tout simplement de travailler avec
des clients qui ne spéculent pas. Tout décaissement de la banque
repose sur des contrats déjà en portefeuille avec des prix
déterminés qui lui permettent de suivre l'évolution de la
situation financière du client. Les contrats à terme sont donc
exclus du financement de la banque.
Les risques sont nombreux et dépendent de la
spécificité des entreprises et des secteurs.
|