A. Le solde budgétaire
Le solde budgétaire qui est la différence entre
les recettes et les dépenses n'est pas un indicateur suffisant de la
politique budgétaire. D'abord, il dépend fortement de la
conjoncture : il tend à s'améliorer en phase d'expansion et
à chuter en phase de récession. Ensuite, il incorpore les charges
financières déjà acquises au départ. On a donc
conçu, pour les administrations publiques, des soldes corrigés
des influences de la conjoncture et des charges financières.
B. Le solde structurel
Le solde observé S comprend une composante
structurelle Ss et une composante conjoncturelle Sc : S = Ss + Sc.
Le solde structurel Ss, indépendant de la conjoncture,
se rapporte à un PIB potentiel, obtenu par diverses méthodes. Un
solde budgétaire de plein emploi (SBPE) fut calculé dans les
années 1960 aux USA d'après un PIB de plein emploi. Aujourd'hui,
l'OCDE retient un PIB non accélérateur d'inflation calculé
à partir du NAWRU.
Les variations de Ss dépendent des mesures
délibérées. En bonne (haute) conjoncture, Ss est
supérieur à S. la composante conjoncturelle dépend de
l'écart de production, différence entre le PIB et le PIB
potentiel.
C. Le solde primaire
Le solde primaire Sp est la différence entre les
recettes et les dépenses hors intérêt. C'est la somme
algébrique du solde S et les intérêts int. Sp - S +
Int. Un déficit budgétaire peut masquer un excédent
primaire. Le solde primaire est un déterminant majeur de
l'endettement.
D. Le solde structurel primaire
Le solde structurel primaire Ssp est la partie du solde
budgétaire qui n'est liée ni aux intérêts, ni
à la conjoncture.
Ssp = Ss + Int.
Les variations de Ssp reflètent la politique
budgétaire délibérée. Une hausse signifie une
politique restrictive.
I.2.2 CONCEPTIONS DE POLITIQUE BUDGETAIRE
I.2.2.1 LA CONCEPTION ACTIVE : LE BUDGET REGULIER
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