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De la responsabilité de l'Etat congolais dans les crimes commis par les groupes armés étrangers: cas des FDLR (Force Démocratique pour la Libération du Rwanda )

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par Paulin KATSUVA KIBENDELWA
Université de Goma - Licencié en droit option droit public interne et international 2008
  

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§2. Voies de sortie

Les FDLR sont un grand problème pour toutes les communautés congolaises du fait :

· Des violences faites aux populations (tueries, vols, violes, enlèvements, prise d'otages, incendies, pillages, enrôlement d'enfants, etc.) ;

· Du pillage de leurs biens et des ressources naturelles et minières, etc ;

· De l'occupation des terres par la force et l'éloignement des populations propriétaire de ces terres ;

· De l'anéantissement de l'autorité locale et de l'installation d'une
administration illégale d'occupation, ainsi qu'une administration judiciaire et fiscale illégales ;

- Les FDLR sont une de grandes causes des guerres dont les populations sont victimes ;

- Les FDLR risquent de s'établir définitivement sur les terres congolaises et de se prévaloir d'être de la population congolaise ;

- Il y a eu confusion et il risque d'y en avoir toujours entre les FDLR et les communautés congolaises, notamment les Hutus congolais lors des traques militaires contre les FDLR ;

- Le gouvernement congolais donne l'impression de ne pas avoir une position clairement exprimée vis-à-vis des FDLR.25

Le 20 janvier 2009, le Président du Parti Politique Banyarwanda à la personne de RUTAYISIRE Boniface et Président de l'association des victimes hutu et tutsis du génocide « Tubeho Twese » et Comité International pour les victimes de la Haine ethnique massacres et génocide, a publié la position de son parti politique à partir de Bruxelles et nous a convaincu par les propos ci-après qui sont aussi notre conviction.

Suite au problème des FDLR et d'autres groupes armés qui opèrent dans la région de l'Est du Congo, le Parti Politique Banyarwanda informe les

25 Hon. Julien PALUKU K., Consultations du gouverneur de province avec les représentants des communautés et des groupes sociaux de base du Nord-Kivu sur les pistes de sortie de la guerre : Rapport Général, Goma, 2008, inédit, p. 14.

Rwandais et la communauté internationale que la solution basée à la force militaire ne convient pas. Les problèmes de l'Est du Congo doivent être résolus pacifiquement à travers le dialogue et la démocratisation parfaite du Rwanda. La solution militaire cache une volonté de continuer à exterminer la population de la région des grands lacs. La solution militaire peut aggraver, déplacer ou créer d'autres tensions ethniques qui seront considérées comme d'autres bombes qui exploseront dans la région dans le futur. Le problème des FDLR fait partie du « problème Hutu - Tutsi » au Rwanda et dans la région. Le problème des FDLR a un caractère ethnique qui ne peut pas être résolu par une seule partie des Rwandais (c'est-à-dire le gouvernement de Kagame) et des étrangers. Il faut que tous les Rwandais participent au processus pour trouver une solution adéquate à travers le dialogue. Tous les acteurs politiques et les membres de la société civile du Rwanda et du Congo ne doivent pas être ignorés si les deux pays (le Congo et le Rwanda) veulent une paix durable. La clé du problème des FDLR se trouve aussi dans les relations entre les Rwandais et la façon dont le Rwanda est dirigé. Rappelons qu'au Rwanda il n'y a pas de démocratie, l'opposition politique est interdite, la liberté de presse est bafouée, l'armée du FPR a commis des crimes de génocide et les auteurs de ces crimes ne peuvent pas être jugés.

Il faut que la communauté internationale puisse tenir en compte des problèmes internes du Rwanda. Le gouvernement de Kigali dit qu'il a besoin de résoudre les problèmes des FDLR mais ce n'est pas vrai. Le problème des FDLR sert à cacher d'autres problèmes internes du Rwanda tel que la répression faite contre les Tutsis et les Hutus qui réclament la vraie démocratie. Ce problème sert à couvrir les criminels du FPR et empêcher la liberté de presse.

Le Parti Politique Banyarwanda informe la communauté internationale que les responsables du Parti Politique Banyarwanda (en collaboration avec d'autres Rwandais et les amis du Rwanda) vont s'impliquer dans la résolution pacifique de ce problème. Chaque personne doit comprendre que ce n'est pas normal si les Rwandais et les citoyens du monde continuent à rester à l'écart alors que ce problème est à la base de la misère et de l'extermination des peuples de la région des grands lacs.

Toutes les parties en conflit doivent comprendre que ce problème touche à toutes les couches de la population de la région. Les négociations entre l'Etat Rwandais et l'Etat Congolais ne peuvent rien apporter si on ignore le rôle des citoyens de ces deux pays et leurs voisins. Les organisations internationales et les pays occidentaux impliqués dans le processus de paix dans la région des grands lacs d'Afrique doivent écouter les citoyens de ces pays. Toutes les solutions proposées jusqu'à cette date ne correspondent pas à la réalité du problème des FDLR et nous croyons qu'elles peuvent causer d'autres problèmes au lieu de trouver une solution. Le problème des FDLR doit être réétudié en y impliquant tous les citoyens Congolais, Rwandais et les membres des FDLR (ceux qui n'ont pas commis des crimes).

Le Parti Politique Banyarwanda informe l'Etat Rwandais, les FDLR, l'Etat Congolais et la communauté internationale qu'ils sont demandés d'accepter l'implication des citoyens dans le processus de paix dans la région.

A l'issus de la procédure ainsi proposée, nous pouvons maintenant attendre :

1. le rapatriement des FDLR dans leur pays ou les éloigner dans un autre pays que la RDC et ce par le biais de la communauté International ;

2. l'organisation du retour des FDLR par la Communauté Internationale car la RDC est limitée dans sa capacité matérielle à les rapatrier ;

3. l'imposition du dialogue inter rwandais au gouvernement rwandais ;

4. que le gouvernement congolais donne clairement sa position face aux FDLR en parole et en actes car sa position reste encore floue.

Il est demandé aux FDLR d'accepter de livrer à la justice internationale les éléments qui auraient commis les crimes de génocide. Les membres des FDLR qui n'ont pas commis des crimes ont droit d'être actif en

politique et vivre pacifiquement avec d'autres Rwandais si le Rwanda accepte la voie de véritable démocratie qui n'est pas celle de mensonge du FPR d'aujourd'hui26.

26 Regards Croisés, République Démocratique du Congo : demain la paix ?, Revue trimestrielle, mars, 2003, p. 18.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus