§2. Voies de sortie
Les FDLR sont un grand problème pour toutes les
communautés congolaises du fait :
· Des violences faites aux populations (tueries, vols,
violes, enlèvements, prise d'otages, incendies, pillages,
enrôlement d'enfants, etc.) ;
· Du pillage de leurs biens et des ressources naturelles et
minières, etc ;
· De l'occupation des terres par la force et
l'éloignement des populations propriétaire de ces terres ;
· De l'anéantissement de l'autorité locale et
de l'installation d'une administration illégale d'occupation, ainsi
qu'une administration judiciaire et fiscale illégales ;
- Les FDLR sont une de grandes causes des guerres dont les
populations sont victimes ;
- Les FDLR risquent de s'établir définitivement sur
les terres congolaises et de se prévaloir d'être de la population
congolaise ;
- Il y a eu confusion et il risque d'y en avoir toujours entre
les FDLR et les communautés congolaises, notamment les Hutus congolais
lors des traques militaires contre les FDLR ;
- Le gouvernement congolais donne l'impression de ne pas avoir
une position clairement exprimée vis-à-vis des
FDLR.25
Le 20 janvier 2009, le Président du Parti Politique
Banyarwanda à la personne de RUTAYISIRE Boniface et Président de
l'association des victimes hutu et tutsis du génocide « Tubeho
Twese » et Comité International pour les victimes de la Haine
ethnique massacres et génocide, a publié la position de son parti
politique à partir de Bruxelles et nous a convaincu par les propos
ci-après qui sont aussi notre conviction.
Suite au problème des FDLR et d'autres groupes
armés qui opèrent dans la région de l'Est du Congo, le
Parti Politique Banyarwanda informe les
25 Hon. Julien PALUKU K., Consultations du gouverneur
de province avec les représentants des communautés et des groupes
sociaux de base du Nord-Kivu sur les pistes de sortie de la guerre : Rapport
Général, Goma, 2008, inédit, p. 14.
Rwandais et la communauté internationale que la
solution basée à la force militaire ne convient pas. Les
problèmes de l'Est du Congo doivent être résolus
pacifiquement à travers le dialogue et la démocratisation
parfaite du Rwanda. La solution militaire cache une volonté de continuer
à exterminer la population de la région des grands lacs. La
solution militaire peut aggraver, déplacer ou créer d'autres
tensions ethniques qui seront considérées comme d'autres bombes
qui exploseront dans la région dans le futur. Le problème des
FDLR fait partie du « problème Hutu - Tutsi » au Rwanda et
dans la région. Le problème des FDLR a un caractère
ethnique qui ne peut pas être résolu par une seule partie des
Rwandais (c'est-à-dire le gouvernement de Kagame) et des
étrangers. Il faut que tous les Rwandais participent au processus pour
trouver une solution adéquate à travers le dialogue. Tous les
acteurs politiques et les membres de la société civile du Rwanda
et du Congo ne doivent pas être ignorés si les deux pays (le Congo
et le Rwanda) veulent une paix durable. La clé du problème des
FDLR se trouve aussi dans les relations entre les Rwandais et la façon
dont le Rwanda est dirigé. Rappelons qu'au Rwanda il n'y a pas de
démocratie, l'opposition politique est interdite, la liberté de
presse est bafouée, l'armée du FPR a commis des crimes de
génocide et les auteurs de ces crimes ne peuvent pas être
jugés.
Il faut que la communauté internationale puisse tenir
en compte des problèmes internes du Rwanda. Le gouvernement de Kigali
dit qu'il a besoin de résoudre les problèmes des FDLR mais ce
n'est pas vrai. Le problème des FDLR sert à cacher d'autres
problèmes internes du Rwanda tel que la répression faite contre
les Tutsis et les Hutus qui réclament la vraie démocratie. Ce
problème sert à couvrir les criminels du FPR et empêcher la
liberté de presse.
Le Parti Politique Banyarwanda informe la communauté
internationale que les responsables du Parti Politique Banyarwanda (en
collaboration avec d'autres Rwandais et les amis du Rwanda) vont s'impliquer
dans la résolution pacifique de ce problème. Chaque personne doit
comprendre que ce n'est pas normal si les Rwandais et les citoyens du monde
continuent à rester à l'écart alors que ce problème
est à la base de la misère et de l'extermination des peuples de
la région des grands lacs.
Toutes les parties en conflit doivent comprendre que ce
problème touche à toutes les couches de la population de la
région. Les négociations entre l'Etat Rwandais et l'Etat
Congolais ne peuvent rien apporter si on ignore le rôle des citoyens de
ces deux pays et leurs voisins. Les organisations internationales et les pays
occidentaux impliqués dans le processus de paix dans la région
des grands lacs d'Afrique doivent écouter les citoyens de ces pays.
Toutes les solutions proposées jusqu'à cette date ne
correspondent pas à la réalité du problème des FDLR
et nous croyons qu'elles peuvent causer d'autres problèmes au lieu de
trouver une solution. Le problème des FDLR doit être
réétudié en y impliquant tous les citoyens Congolais,
Rwandais et les membres des FDLR (ceux qui n'ont pas commis des crimes).
Le Parti Politique Banyarwanda informe l'Etat Rwandais, les
FDLR, l'Etat Congolais et la communauté internationale qu'ils sont
demandés d'accepter l'implication des citoyens dans le processus de paix
dans la région.
A l'issus de la procédure ainsi proposée, nous
pouvons maintenant attendre :
1. le rapatriement des FDLR dans leur pays ou les
éloigner dans un autre pays que la RDC et ce par le biais de la
communauté International ;
2. l'organisation du retour des FDLR par la Communauté
Internationale car la RDC est limitée dans sa capacité
matérielle à les rapatrier ;
3. l'imposition du dialogue inter rwandais au gouvernement
rwandais ;
4. que le gouvernement congolais donne clairement sa position
face aux FDLR en parole et en actes car sa position reste encore floue.
Il est demandé aux FDLR d'accepter de livrer à
la justice internationale les éléments qui auraient commis les
crimes de génocide. Les membres des FDLR qui n'ont pas commis des crimes
ont droit d'être actif en
politique et vivre pacifiquement avec d'autres Rwandais si le
Rwanda accepte la voie de véritable démocratie qui n'est pas
celle de mensonge du FPR d'aujourd'hui26.
26 Regards Croisés, République
Démocratique du Congo : demain la paix ?, Revue trimestrielle,
mars, 2003, p. 18.
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