b. Localisation
Les cartes fournies ci-dessous montrent respectivement les
zones sous contrôle des FDLR aussi bien que les zones où les FDLR
influencent fortement le quotidien des habitants (zones d'influence). On estime
que les FDLR contrôlent pleinement près de 20 % du territoire du
Kivu et elles ont une forte influence sur 30 à 40 autres pourcent du
terrain. Les limites figurant sur la carte sont approximatives.21
En particulier au sud Kivu, les FDLR contrôlent une
grande partie de la province. Ceci ne veut pas nécessairement dire que
les FDLR au Sud Kivu sont plus puissantes qu'au Nord Kivu. Au moins un fait
explique le vaste territoire sous le contrôle (ou l'influence) des FDLR:
au Sud Kivu, les FDLR ont rarement été mises en difficulté
après le retrait de l'APR/FDR rwandaise en 2002. Par conséquent,
les FDLR ont pu contrôler un vaste territoire avec relativement moins de
troupes et de moyens qu'au Nord Kivu. La région militaire du Nord Kivu
désorganise régulièrement les FDLR depuis le début
de la transition et, même quand les troupes APR/FDR était encore
présentes en RDC, les FDLR (et leurs prédécesseurs,
l'ALIR) avaient plus de marge de manoeuvre au Sud Kivu qu'au Nord Kivu. Ceci
s'explique aussi par le fait
que les troupes de la RDC (ANC) opérant dans le Nord
Kivu ont souvent lancé des assauts contre les FDLR. Malgré la
petitesse du territoire contrôlé par les FDLR au Nord Kivu, le
centre de la force des FDLR se situe encore dans cette province et, en
particulier, dans la région frontalière de Walikale et de Masisi.
Il est également prouvé que le quartier général des
FDLR (le haut commandement militaire et les dirigeants politiques) est
situé dans cette zone.
Les zones sous contrôle ou influence limitée ne
sont pas toutes de la même nature. A l'intérieur, les FDLR
manquent de main d'oeuvre pour occuper totalement tout territoire disponible,
mais ils sont dans beaucoup de cas le seul groupe qui a établi une
quelconque autorité. C'est le cas en grande partie de Fizi, Mwenga et de
Shabunda au Sud Kivu et de Walikale au Nord Kivu. Dans ces zones, les FARDC et
l'administration congolaise n'ont pas déployé de troupes ou
d'administrateurs, laissant ainsi un vide. Les FDLR organisent des patrouilles
régulières dans ces zones, occupent les repaires les plus
lucratifs et les plus stratégiques et coexistent souvent avec les
éléments encore actifs des Mayi-Mayi.
La situation est différente dans les zones
frontalières du Rutshuru et des plaines du Ruzizi. Comme ces zones sont
également des points stratégiques pour les FARDC, les FDLR et les
FARDC se battent pour le contrôle. L'objectif minimal des FDLR dans ces
zones frontalières est d'empêcher les FARDC de les priver
d'accès au Rwanda et au Burundi. Au Nord Kivu, cela conduit à des
affrontements entre les FARDC et les FDLR, tandis qu'au Sud Kivu, les FARDC
semblent avoir adopté une stratégie de cohabitation. Dans les
plaines du Ruzizi Plains en particulier, les FARDC permettent aux FDLR de
circuler librement, tant qu'ils ne causent pas d'incidents sur le territoire
des FARDC. Les commandants des FARDC dans les plaines ont affirmé qu'ils
voudraient empêcher les FDLR de traverser la frontière vers le
Burundi, mais cette région militaire leur a donné l'ordre
d'éviter les « confrontations » inutiles avec les FDLR.
Juste au-delà du Sud Kivu, un nombre important
d'éléments des FDLR et de réfugiés civils se sont
installés sur le territoire de Kabambare (province de Maniema). La
région au Nord de Kabambare est contrôlée par le bataillon
des FDLR qui est basé au Kilembwe (sud Fizi).
Tableau 1 : Carte de localisation des FDLR au
Nord-Kivu.
Source : Rapport elabore a la demande du Secretariat du
Programme multi-pays de demobilisation (MDRP), p.5
Tableau 2. Carte de localisation des FDLR au
Sud-Kivu
Tableau 1 : Carte de localisation des FDLR au
Nord-Kivu.
Source : Rapport elabore à la demande du
Secretariat du Programme multi-pays de demobilisation (MDRP), p. 6
Commentaires : Ces donnees datent de fin 2008 et peuvent
avoir déjà change apres les operations mixtes g Umoja Wetu
N.
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