WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impacts des logiques d'intervention en matière d'éducation et de santé des nouvelles collectivités décentralisées en milieu rural: le cas de Kossou(district de Yamoussoukro )en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Kouassi Jean- Marc YAO
Université de Bouaké RDC - Maitrise de recherche 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.3-3) APERÇU DU BILAN DE LA POLITIQUE DE DECENTRALISATION EN COTE D'IVOIRE

Le bilan des collectivités décentralisées en matière développement ne peut être compris qu'au regard de son triple contexte politique, économique et administratif.

Selon une étude présentée par le CIREJ, « La politique de décentralisation fut bien, quoi que l'on puisse en dire, largement précurseur du mouvement général de démocratisation aujourd'hui observée.» Partant, la promotion et la pratique de la démocratie à l'échelon locale et nationale sont liées à l'avènement de la décentralisation communale et départementale.

Sur le plan économico-social, l'on enregistre en dépit des obstacles des avancées remarquables. Car, « les moyens humains et financiers mobilisés par les collectivités territoriales ont permis de mettre en place des équipements généraux, des réalisations pour les services de collectivité, les dotations en équipements sociaux, culturels et de promotion humaine» (KOFFI, 2010). Pour justifier sa thèse, notre auteur révèle que le département de Sinfra a investi 308 millions de francs CFA pour construire quatre dispensaires et pour l'achèvement des équipements sanitaires en souffrance, mais également pour la réhabilitation des infrastructures de santé en délabrement en milieu rural.

Quant à l'accès à l'eau potable, le conseil de Daloa a investi 100 millions de francs CFA. De 137 à son avènement en 2002, il existe 143 pompes villageoises en 2009, soit une hausse de 4,48%.

Quant au secteur éducation, le district d'Abidjan a implanté à Songon un lycée moderne d'un coût de 306 millions de francs CFA.

Cependant, des efforts restent à faire pour désenclaver totalement le monde rural qui demeure encore sinistré malgré l'avènement des collectivités territoriales décentralisées.

I.3-4) CONDITIONS DE SUCCES DE LA DECENTRALISATION

Les conditions de succès ou les chances de réussites de la politique de décentralisation résident dans la prise en compte d'un nombre de facteurs indispensables. Toutefois, il parait nécessaire de souligner que l'homme se situe au centre de tout développement.

I.3-4-A) Réelle volonté politique et populaire

« Seule des esprits décentralisés peuvent réussir la décentralisation » (PEYREFITTE, op.cit.). Il ressort sans doute que la bonne marche de cette politique est liée en grande partie à son acceptation par les autorités gouvernementales au plus haut niveau, l'adhésion de l'élite centrale. En réalité, la décision de décongestionner l'administration centrale de certaines de ses prérogatives doit apparaitre comme une nécessité pour l'Etat pour relancer le processus de développement. Dès lors, la décentralisation doit s'inscrire comme l'une des priorités dans la grande politique managériale de l'Etat. Tout son succès part de cette condition indispensable. Les autorités et pouvoirs locaux doivent s'approprier ensuite sensibiliser les populations de son opportunité. Car, ZADI (2007) révèle que l'échec des politiques de développement engagé jadis par l'Etat est dû pour en grande partie par son non appropriation par les populations. Donc, pour éviter les prémices d'un second échec, selon AYOUN (2005), il faut l'instauration d'un débat national sur la décentralisation et l'information des citoyens pour montrer le bien fondé d'une telle démarche. Il faut en clair, comprendre et accepter le concept de décentralisation à tous les niveaux en tant qu'outil de développement pour qu'elle fasse école.

Au total, retenons avec BEDIE (1995) que « sans adhésion personnelle, sans mobilisation collective, toute opération de développement régional reste artificielle et donc fragile ». Il faut donc une synergie d'action de toutes les compétences locales pour réussir la décentralisation, pour consolider les actions de développement à l'échelle locale.

I.3-4-B) Mesures d'accompagnement financières et des ressources humaines compétentes

« Les collectivités locales ne peuvent être efficace si elles ne disposent des ressources financières et humaines nécessaires pour assurer les compétences qui leur sont conférées » (VERGNE ,2009). A l'évidence, les ressources humaines constituent même le sous bassement de toutes organisations. Disposer donc d'expertise humaine de haute qualité, conduit à des innovations, à des succès.

Les ressources humaines constituent de ce fait le noyau central dans les organisations humaines. D'autant plus que « les programmes de développement ne peuvent être exécutés sans une main d'oeuvre qualifiée » (SMART, 1967). Il ressort aussi clairement que l'homme constitue la première ressource. Alors il faut réellement un regain d'intérêt pour la formation afin de relever le pari du développement. AYOUN (op.cit.), révèle à cet effet que « La formation des élus locaux constitue une priorité absolue pour la réussite de la décentralisation ».

En plus, le transfert des compétences doit s'accompagner du transfert des ressources nécessaires pour gérer ces compétences, qu'elles soient financières ou matérielles. Alors, comme toute entreprise, disposer surtout de ressources financières (subventions, dons et crédits) serait un avantage pour les collectivités décentralisées pour réaliser le développement local. En effet, la décentralisation peut être effective si elle s'accompagne de financements internes (subventions) et externes (dons et crédits). L'Etat doit financer réellement les collectivités territoriales car « les progrès sont toutefois plus lents lorsque les transferts de moyens ne suivent pas » (PNUD, 2002). D'où la nécessité de la disponibilité des ressources financières aux collectivités territoriales décentralisées.

En synthèse, retenons que l'homme constitue le fondement sur lequel s'appuient les autres conditionnalités notamment financières. Car, «S'il est bien formé scientifiquement, techniquement et professionnellement et placé dans des conditions sociales souhaitables, l'homme peut contribuer à l'amélioration sensible de la productivité de l'entreprise et de la société globale» (PDCI-RDA, 1996)

I.3-4-C) Bonne gouvernance (transparence et responsabilité)

Le rapport d'un colloque sur la gouvernance en Côte d'Ivoire, note que la transparence et la responsabilité sont deux valeurs indispensables qui conditionnent toute bonne gestion publique. En effet, « Conjuguées, dans leur application, la transparence et la responsabilité parce qu'elles intègrent respectivement les mécanismes de contrôle, du mérite, de sanction, elles s'analysent en d'excellents moyens pour promouvoir le savoir-faire, l'éradication de l'impunité, la corruption et la confiance des citoyens » (Inspection générale d'Etat, 2001). Dans nos Etats, la corruption et l'insuffisance de gouvernance sont en partie responsables de l'enracinement de la pauvreté et du sous développement. Selon toujours l'inspection générale d'Etat, « la corruption peut provoquer, au niveau des services des dysfonctionnements aux conséquences tragiques ».Et seule une transparence qui exige de l'élu local, l'obligation de rendre compte de sa gestion aux peuples permet d'éviter les détournements et les surfacturations. Pour l'ex secrétaire général de l'ONU, seule une gestion saine est susceptible de favoriser le développement. KOFI Annan place beaucoup d'espoir dans la bonne gouvernance. Il soutient que « la bonne gouvernance constitue peut être le facteur le plus important pour éradiquer la pauvreté et favoriser le développement » (PNUD, 2002).

CRITIQUE

La présente revue de littérature nous a été très utile. D'autant plus qu'elle nous a révélé la décentralisation dans sa conception globale ; ce, depuis ses fondements jusqu'à ses missions essentielles. Partant de cela, le constat a été fait que la décentralisation est l'une des conditions sine qua non pour la promotion du développement local.

En plus, et plus nécessaire, la revue bibliographique nous a présenté un bref tableau comprenant des opérations en termes d'activité effectuées par les nouvelles collectivités décentralisées en matière de développement local.

Ainsi, ces informations tirées des contributions intellectuelles sur la décentralisation nous permettent en tant que « nouveau » chercheur de nous vêtir de savoirs nécessaires dans la conduite de notre investigation. Concrètement, notre revue sur la décentralisation a porté sur les préoccupations liées aux origines, fonctions, aux bilans et conditions de réussite.

Partant et sur la base de ses acquis, cette présente étude s'inscrit dans une nouvelle perspective. Celle portant sur les logiques d'intervention en matière d'éducation et de santé des nouvelles collectivités décentralisées, puis des impacts des dites logiques sur le milieu rural.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote