I.1-2) MOTIVATION OBJECTIVE
A l'origine, la planification des politiques de
développement était du ressort du pouvoir central, même
à l'échelle locale. Pour la construction d'un collège
à Kossou, la décision de mise place était prise depuis
Abidjan.
Mais curieusement depuis l'an 2002, avec l'avènement
des nouvelles collectivités décentralisées
(départements et districts), l'Etat ne gère plus les affaires
locales. Les structures décentralisées locales planifient avec
les populations la politique du développement du département.
C'est cette observation liée au changement d'une
gestion centralisée à une gestion décentralisée du
développent territorial qui a aiguisé notre curiosité pour
cette étude.
I.1-3) MOTIVATION SCIENTIFIQUE ET ACADEMIQUE
La centralisation n'a pas favorisé un réel
développement au plan local. En effet, loin des réalités
des territoires locaux, toutes les politiques destinées à ce
milieu ont connu pour la plupart des échecs. SFEZ (1975) indique dans le
même temps que cette situation est liée au fait que le pouvoir
centralisé d'alors ignorait les spécificités, le
caractère toujours particulier des affaires locales, donc ne pouvait
promouvoir un développement local véritable. Pour corriger cette
défaillance jusque là constatée, PEYREFITTE (1976) propose
que le local qui a longtemps demeuré le centre de répercussions
des décisions soit dorénavant transformé en centre
d'impulsion et de décision. Ainsi, le citoyen local doit
dorénavant être associé à la formulation des besoins
et la conduite des affaires concernant son environnement immédiat.
C'est dans cette mouvance qu'on observe à partir des
années 1990, l'émergence d'une série de reformes
politiques et institutionnelles parmi lesquelles la décentralisation
pour relever le défi du développement local (SYLLA).
Mais, nous constatons que peu de mémoires ou de travaux
universitaires sont consacrés à la décentralisation et au
développement local. Alors que ce nouvel outil se trouve être la
panacée du développement local de nos jours. Ce constat de
l'importance de la décentralisation d'une part, d'autre part de
l'insuffisance d'études de recherche sur ce domaine, nous exhorte afin
d'ouvrir des pistes de réflexion qui pourront faire l'objet
d'études plus poussées. C'est donc dans ce contexte que cette
présente recherche apparait comme une contribution.
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