1.1.3.2. Apprentissage
autodirigé ou apprentissage en autonomie ?
D'après Holec (1979,33) si « les objectifs,
les contenus, les méthodes et l'évaluation de l'apprentissage,
restent toujours définis en dehors de l'apprenant sans que lui soit
donné la possibilité d'intervenir...sa responsabilité se
trouve donc extrêmement réduite et le degré d'auto
direction de l'apprentissage ne justifie guère que l'on parle
d'autonomie dans ce cas » Cela est la situation dans UABC.
Jusqu'à présent c'est l'institution qui définit les
objectifs du cours, le niveau de compétences à développer
et ses indicateurs d'achèvement (toujours en concordance avec le
CECR) ; les mécanismes d'évaluation, le calendrier et les
horaires du cours en situations de classe, etc. Aussi Barbot (2000 :17)
dit qu'il faut différencier un apprentissage individualisé dans
lequel le sujet parvient à des objectifs communs, imposés
même si on lui donne les moyens d'effectuer un parcours à son
rythme ; de l'autodirection dans laquelle il fixe seul ou avec un
conseiller ses propres objectifs et stratégies.
Au Centre de Langues de la Faculté des langues UABC, il
existe une modalité d'étude appelé « usager
indépendant » dans laquelle l'apprenant ne suit pas un horaire
spécifié. Néanmoins les objectifs, les contenus et les
mécanismes d'évaluation sont imposés par un conseiller
avec lequel l'apprenant se réunit deux fois par semaine. Cela est le
plus proche de l'autonomie qu'on peut trouver chez UABC car d'après
Holec (1981 : 52-53) il peut s'agir d'une combinaison
d'hétérodirection à partir des critères
imposés par une institution (les objectifs, les contenus, les
critères d'évaluation, la période dans laquelle les
objectifs doivent être achevés) et auto direction dans les
décisions concernant l'apprenant (rythmes d'études, horaires,
thèmes) ; mais surtout « l'entraînement à
l'utilisation des stratégies, qui vise à réduire la
dépendance de l'élève à l'endroit de
l'enseignant ».
Cependant, cette modalité d'étude n'est pas
très utilisée par les apprenants, possiblement dû à
la formation scolaire de caractère directif (Schwarz, cité par
Barbot M.J., 2000 :24) qu'ils ont toujours subie. En français,
il n'y a pas de registres qui indiquent si un étudiant l'a suivie.
En partant du Centre de Ressources comme cet espace
« qui favorise le renforcement des savoirs acquis dans la salle de
classe » (UABC, 2008 : 77, 117), les apprenants peuvent
entraîner simplement apprentissage individualisé (Barbot,
2000 :17). Dans ce contexte j'ai conçu l'idée du logiciel
« Francés Virtual » en 2001, pour renforcer les
savoirs appris en situation de classe.
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