Chapitre 2
Equation de la diffusion (Dans R)
On cherche une fonction u(t, x) du point d'abscisse x, au temps
t, u E C2 ([0,1] x [0, T]) solution
8
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>>>:
du problème
a 82
u(x; t) - 'yax2 L(x, t) = 0, avec x E [0, 1] @tc
u(0, t) = u(l, t) = 0,
u(x,0) = f (x), avec x E [0,1]
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(2.1)
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Les constantes C et 'y désignent la capacité et la
conductivité thermiques d'une barre.
2.1 Unicité d'une éventuelle solution
Il y a deux méthodes pour montrer l'unicité de
solution, on suppose donc que l'on a deux solutions uiet u2 de
l'équation de la chaleur, vérifiant la même condition
initiale et les mêmes conditions aux limites.
On pose alors U = ui -- u2 et l'on a donc :
U (X, 0) = f (x) , (2.2)
et
U(0, t) = U(/,t) = 0. (2.3)
Première méthode
On posera
!2 = 7
C'
on multipliant (2.1) par u :
aU82u
(X; t) U (X; t) = (.02Ox2 (X; t) U (X; t) ,
at
et en l'intégrant par rapport a x sur [0,11 :
i
I
0
|
@U@t (x't) U (x, t) dx = co2
|
i
I
0
|
a2
0x2 (x, t) U (x, t) dx.
|
Le premier membre apparait comme une dérivée et
l'on peut intégrer par parties le second membre en tenant compte du fait
que U (0, t) = U(1, t) = 0, ce qui donne :
1
2
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a at
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i I
0
|
U2 (x, t) dx =--cwt
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i I
0
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(au (x' t)) 2 dx <
0. ox
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Cela prouve que la fonction t --p
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1
f
0
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U2 (x, t) dx est décroissante.
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Comme elle est nulle en 0 et visiblement a valeurs positives,
elle est donc nulle, ce qui implique la nullité de U et
l'égalité ui = u2.
Seconde méthode
On va utiliser ici le principe du maximum.
Considérons un nombre réel strictement positif E et
la fonction :
u,(x,t)=u(x,t)+Ex2,
qui verifie :
2 2
aUE
(X' t) -- W2 8x(x1 t) at = au
(x1 t) w2(98
ot 8x2 (X' t) -- 2EW2 =
--2EW2.
Sur le compact [0, /] x [0, T] on T > 0, elle admet un
maximum, atteint en un point (x0, to) dont nous allons montrer qu'il est tel
que :
xo = 0 ou / avec 0 < to < T
ou tel que :
to = 0 avec 0 < xo < 1.
Si tel n'est pas le cas, on a en effet :
0 < xo <1 et 0 < to < T,
et la fonction x -p UE (x, to) atteint son maximum en
xo sur l'intervalle ouvert 10, l[ de sorte que l'on a les deux relations :
auE
at (x°' t°) = °'
a2uE
axe (xo, to) < O.
La fonction t -p UE(x0,t) atteint son maximum en to
sur l'intervalle 10, T[ de sorte que, en considerant sa derivee en to comme sa
derivee 6 gauche, on a par definition :
@U"
@t (xo, to) > O.
On alors, combinant ces deux inegalites :
aot UE 82(4
(x0, to) -- w2 (x0, to = --2E(.02 > 0.
Ox2
Cette contradiction prouve le resultat annonce, 6 savoir que
UE atteint son maximum necessairement sur l'un des trois bords
inferieurs du rectangle [0, /]x[0, 71]. Comme on sait que
UE (x, t) = U (x, t)+ Ex2 et que U est nulle sur les
trois bords inferieurs de ce rectangle, ce maximum de UE est donc
inferieur ou egale 6 Ell.
Il en resulte que le maximum de U sur ce meme rectangle, qui
est inferieur ou egal 6 celui de UE est lui -meme inferieur 6
E/2. Comme E est arbitraire, ce maximum de U est donc negatif et U
est donc 6 valeurs negatives sur le rectangle [0, /] x [0, 71] .
Par le même raisonnement, quitte a remplacer U par --U, on
voit que --U est aussi a valeurs négatives, et donc U a valeurs
positives, sur ce même rectangle.
Donc pour tout T ~ 0, U est nulle sur [0, l] x [0, T], donc sur
[0, l] x [0, +oc] et l'on a bien l'égalité U1 = U2.
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