2.2 Existence d'une solution par la méthode de
séparation des variables
On commence par rechercher des solutions multiplicatives non
nulles de la forme
(x,t) - U (x)V (t). (2.4)
Ici, de telles solutions vérifient donc :
U (x) V ' (t) = w2U'' (x) V (t).
Puisque l'on recherche des solutions non nulles, il existe a
priori des nombres réels x0 et t0 pour les quels :
U (xo) =6 0 et V (t0) =6 0
On en déduit, quitte a fixer x = x0, puis t = t0,
l'existence de constantes Aet telles que l'on ait pour t ~ 0 et 0 x l
U'' (x) = AU (x) (2.5)
V ' (t) = V (t)
En reportant réciproquement dans l'équation, on
voit que, en fait :
,i = w2A
On a donc
V ' (x)
V (t)
= w2A (2.6)
et pour tenir compte des conditions aux limites, il faut enfin
bien sür que :
U (0) = U (l) = 0
Cela ramène a la résolution de deux
équations différentielles ordinaires, une premier ordre et une du
second ordre :
Pour (2.5)
p
r2 = ~ == = ~ j~j:
Si A > 0, on pose A = w2 = r2 ==' r =
#177;w, alors :
U (x) = Clewx + C2e~wx. D'après les
conditions aux limites on a :
Ux (0,t) = 0
=)
U' (0) = 0
=) cl - c2 = 0,
donc :
U (x) = Ci (ewx + ewx),
et
U' (1) = wCi (eu)l + e_u)l) = 0 == cl = 0
car
w (eu)t + e_u)t) =6 0
Dans ce cas il y a une infinité de solution
Si A = 0 == r = 0, alors on a :
U00 (x) = 0 =) U' (x) = a;
d'ofi :
U (x) = ax + b, U' (0) = 0 a = O.
Alors il n'y a pas de solution. Si
A < 0, A = --w2 = r2
r = #177;iVIA1
d'ofi :
U (x) = C3 cos (VIA1X) + C4 sin (VIAlx)
U' (x) = --VIA1C3 sin (VI)lx) + VINCI cos (VIAlx) Or
l'introduction aux conditions aux limites :
{
U (0, t) = U (0) V (t) = 0 U (1, t) = U (1) V (t) = 0
=)
f u (o) = 0
V (1) = 0
U' (0) = --VIA1C3 sin (0) + VIA1C4 cos (0) = C4 = 0
U' (1) = --VIA1C3 sin (\/1A1/) = 0 = sin (VIAll) = 0,
donc :
VIA1/ = rur A_ in7r 2
/ ) '
d'od :
n ~
U (x) = C3 sin l x
:
Pour (2.6)
17" (t) - w2AV (t) = 0
V (t)
V (t)
|
= w2A = In (V (t)) = c2At + k
|
V (t) = C5e2m, V (0) =
w2AC5eA° = f (x)
D'ofi
U (x; t) = C3 sin (n/7 x )
(C5e2A1 =
|
+ 00 E
n=1
|
. (wir _1 con71- \ 24-
Cn sin x) e k i i '.
|
La condition de Cauchy portant sur u(x, 0) sera formellement
vérifiée en choisissant les coefficients 1n tels que
:
f (x) =
|
00 E
n=1
|
rur
Cn sin ( 1 x) .
|
Un tel développement est celui d'une fonction impaire et
2/--périodique sur R, que l'on obtient en prolongeant la fonction f par
imparité sur [-1, /], puis par 2/-périodicité.
La fonction f ainsi prolongée est clairement continue,
de classe C1 par morceaux sur R. On en déduit qu'elle est
développable en série de Fourier et que sa série de
Fourier converge normalement vers f.
Si l'on pose donc :
U (x, t) =
|
+ 00 E
n=1
|
(/ wir i
w2n27,2t
Cn sin x) e /2 )
|
2
Cn = /
|
l I
0
|
f (y) sin wri
Ydy,
|
la série U est normalement convergente sur [0, 1] x [0,
+00] , donc continue, et l'on vérifie aisément, a l'aide des
théoremes sur les séries de fonctions, qu'une telle fonction est
de classe C2 sur [0, 1] x [0, +oo], les dérivations
s'effectuant terme a terme, ce qui permet de vérifier que la fonction
obtenue, qui vérifie les conditions initiale et aux limites, est
solution de l'équation de la chaleur.
On notera que la convergence normale de la série,
figurant ci-dessus sous le signe intégral, autorise la permutation des
symboles de sommation et d'intégration, de sorte qu'en utilisant les
formules de trigonométrie usuelle, on obtient les égalités
suivantes :
Z+ l
~l
f (y)
X+ 1 n=1
cos
( )
mir (x - y") ~ n2~2w2t
j2
e dy
l
1
U (x,t) = l
X+ 1 n=1
(
tnn(x-y) - n
ei e
dy.
)
2~2w2t j2
1
=
2l
f (y)
Z+ l
~l
Cela s'écrit également avec la formule sommative de
Poisson :
1
U (x, t) =
X+ 1 n=1
(x-y-2nl)2
e~ 4w2t dy.
Z+ l f (y)
~l
2w/irt
En effectuant alors, dans chaque intégrale, le changement
de variables
z = y - 2ml
on obtient enfin la formule suivante :
+1Z
~1
2w/irt
1
U (x, t) =
(x-z)2
f (z)e 4w2t dz.
On vérifie directement par dérivation sous
l'intégrale que U(x, t) est bien solution de (2.1).
|