3.3 Applications
Nous appliquons maintenant le résultat abstrait du
théorème (3.3.1) a l'équation de la chaleur, et nous
prouvons que cette approche variationnelle a bien permis de résoudre
l'équation aux dérivées partielles d'origine .
Theoreme 3.3.1 Soit a un ouvert borne regulier de
RN. Soit un temps final T > 0 , une donnée
initiale uo E L2 (a), et un terme source f E L2 (]0, T[ ;
L2 (a)). Alors l'equation de la chaleur
u = 0 p.p .sur aa x ]0,T[
u (x; 0 ) = uo (x) p.p .dans a
{
Au = f p.p .dans a x ]0, T[
au at
admet une unique solution u E L2 (]0,T[;
H10 (a))nC ([0 , T] ; L2 (a)). De plus, il
existe une constante C > 0 (qui ne depend que de a )telle que, pour
tout t E [0 , T] ,
Iu (x,t)2 dx +
t I
0
I1Vu (x, s)12 dxds < C (I uo(x)2 dx +
I I f (x, s)2 dxds1. (3.11)
n n
0
12
t
dt dxdt +
Vu Vv 0 dxdt =
f v 0 dxdt . (3.13)
d0
I
T I
0
I
T I
0
Preuve Nous appliquons le théorème (3.3.1) a la
formulation variationnelle (3.4) de l'équation de la chaleur (3.10) :
ses hypothèses sont facilement vérifiées avec H =
L2 (a) et V = H(1- (a) (en particulier, comme a est
borné le théorème (1.1.5) de Rellich affirme que
l'injection de H dans V est compacte), il reste a montrer que l'unique solution
u E L2 (]0, T[;H(1- (a)) n C ([0 , T] ; L2
(a)) de cette formulation variationnelle est bien une solution de (3.10) . Tout
d'abord, la condition aux limites de Dirichlet se retrouve par application du
théoréme (1.5.8) de trace a u (t) E H(1- (a) pour
presque tout t E ]0, T[, et la condition initiale est justifiée par la
continuité de u (t)en t = 0(comme
fonction a valeurs dans L2 (a)). Si la solution u est
suffisamment régulière (par exemple, si : et Au
appartienne par intégration par partie, la formulation variationnelle
(3.4) est équivalente a
I
(au
at Au -- f) vdx = 0, (3.12)
pour toute fonction v (x) E H(1- (a) et presque tout
temps t E ]0, T[. Par conséquent on déduit de (3.12) que
au at
Au -- f = 0 p.p. dans ]0, T[ x a.
Si la solution u n'est pas plus régulière que u
E L2 (]0, T[; N (a)) n C ([0 , T] ; L2 (a)) , on obtient
tout de même cette égalité mais la justification en est
légèrement plus délicate. Conformément a la
remarque (3.3.2) le sens précis de (3.4) est
Pour toute fonction v (x) E ccl (a) et 0
(t) E C1c (]0, T[) . Un résultat classique
d'analyse nous dit que l'ensemble des combinaisons linéaires de produit
de telles fonctions v (x) 0 (x) est dense dans C1c (]0,
T[ x a) . On note a = (u; --Vu) la fonction a valeur vectorielles dans R
N+ldont la divergence en "espace -temps "est : -- Au.
L'identité (3.13)nous dit que cette divergence a bien un sens faible et
est égale a la fonction f qui appartient a L2 (]0, T[;
L2 (a)), d'on l'égalité presque partout dans ]0, T[ x
a. Il faut cependant faire attention que nous avons montré que la
différence
au at
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-- Au appartient a L2 (]0, T[; L2 (a)) ,
mais pas chaque terme individuellement .
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Remarque 3.3.1 l'estimation d'enrgie (3.11) indique que la
norme de la solution dans l'espace d'énergie est
controlée par la norme des données. Il est a noter que cette
norme ne correspond pas toujours a la "vraie"énergie physique
(dans le cas de la chaleur l'énergie thermique est proportion-nelle a f
u (t, x) dx ). L'inégalité (3.11) été obtenue comme
conséquence de (3.6), ce qui camoufle son
~
origine et son interprétation physique. En particulier,
ces estimations ou égalités d'énergie justifient
le choix de l'espace L2 (]0, T[; 1l0 (a))
n C ([0 , T] ; L2 (a)) pour y chercher des solutions car c'est
précisément l'espace d'énergie c'est
-á-dire l'espace de régularité minimum dans lequel les
égalités ont un sens .
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