3.2.2 Un resultat general
Pour démontrer l'existence et l'unisité de la
solution de la formulation variationnelle(3.4), nous allons pouvoir ainsi
"diagonaliser"l'opérateur Laplacien et nous ramener a la
résolution d'une famille de simples d'équations
diférentielles ordinaires du premier ordre. On introduit
donc deux espaces de Hilbert V et H tels que V C H avec injection dense et
compacte. Typiquement on aura V = H10 (a) et H =
L2 (a) Theoreme 3.2.1 Soient V et H deux espace de Hilbert
tels que V C H avec injection compacte
et V est dense dans H. Soit a (u, v) une forme bilineaire
symetrique continue et coercive dans V . Soit un temps final T > 0,
une donnée initiale u0 E H et un terme source f E L2 (]0 ,
T[; H). Alors le probleme
f 1 (u(t),v)H + a(u(t),v) = (f
(t),v)H Vv E V, 0 <t <T ~~~
u (t = 0) = u0,
(3.5)
aK (t) = a0 e-AKt +
|
Zt 0
|
K (s) e-Ak(t-8)ds pour t > 0,
|
(oil l'equation de (3.5) a lieu au sens faible dans ]0, T[ ) a
une unique solution u E L2 (]0 ,T[;V )n C ([0 , T] ; H) .
De plus, il existe une constante C > 0 (qui ne depend que de Q) telle que
MuM L2(]0 ,T[;V ) + MuMC([0 ,T];H) C C
(Mu0MHMfML2(]0 ,T[;H)) . (3.6)
Remarque 3.2.1 l'estimation d'energie (3.6)prouve que la solution
de (3.5) depend continument des donnees ,et donc que le probleme
parabolique (3.5)est bien pose au sens de Hadamard
Preuve (du théorème 3.2.1)
Cette démonstration est divisée en deux
étapes. Dans une première étape, en supposant l'existence
d'une solution u, nous obtenons une formule explicite pour u sous la forme
d'une série obtenue par décomposition spectrale des espace H et V
. En particulier, cette formule prouve l'unicité de la solution. Dans
une deuxième étape, nous démontrons que cette série
converge dans les espaces L2 (]0 , T[;V ) et C ([0 , T] ; H)
, et que la somme est bien une solution de (3.5) .
Etape 1. Supposons que u E L2 (]0 , T[;V ) n
C ([0 , T] ; H) est solution de (3.5). Les hypothèses permettent
d'appliquer le théorème(1.1.2) sur la résolution du
problème aux valeurs propres associé a la forme bilinéaire
symétrique a (u; v). Par conséquent, il existe une base
hilbertienne (uK)K>1de H composée de vecteurs propres de (1.5)
uK E V, et a (uK, v) = AK (uK, v)H Vv E V.
On définit
aK (t) = (u (t) , uK),, , a0K = (u0, uK) , OK (t) = (f
(t) , uK)H .
Puisque u E L2 (]0 , T[;V ) n C ([0 , T] ; H) et f E
L2 (]0 , T[; H), on en déduit que aK (t) E C ([0 ,
T]) et K (t) E L2 (]0 , T[). Comme (uK)K>1
est une base hilbertienne de H on a
u (t) = X+ 1 aK (t) uK ,
K=1
et choisissant v = uK dans(3.5) on obtient
K
a
K (t = 0) =
a
0
{d a
dt K AKaK = K dans ]0, T[
(3.7)
On vérifie immédiatement que l'unique solution de
(3.7) est
ce qui donne une formule explicite pour la solution u (qui est
donc unique). Etape 2. Nous allons démontrer que la
série
X+ 1 J=1
|
0 @~0 Je~~Jt +
|
I J
0
|
1 (s) eJ(ts)ds A uj , (3.8)
|
converge dans L2 (]0 , T[; V ) n C ([0 , T] ; H) et
que sa somme, notée u (t) est solution de (3.5) . Considérons la
somme partielle a l'ordre K de cette série
co" (t) =
|
XK J=1
|
0 @a0Je-AJ t +
|
f13.1
0
|
1 (s) ej(ts)ds A uj . (3.9)
|
Clairement co" appartient a C ([0 , T] ; H) puisque
chaque a (t) est continu. Montrons que la suite co" est de Cauchy
dans C ([0 , T] ; H). Pour tout T > k , en utilisant le caractere
orthonormé des fonctions propres , on a
~ ~
~!~ (t) ~ !K (t) ~H <
|
~ II ~ ~ ~ ~
|
E
9=K+1
|
~0 je~~jtuj
|
~ ~
~ ~
~ ~
~ ~
+ ~
~H ~
|
E
9=K+1
|
Zt 0
|
~j (s) e-Mt-8)ds uj
|
~ ~ ~ ~ ~~.
|
E ~
9=K+1
)~~~0 ~~2 e2jt 3
0 0
2 X
+ @ @
9=K+1
1
1 21 2
~j (s) ej(ts)ds A A
~
Zt 0
1
~
|
E ~
9=K+1
|
a0 2)3
|
0
1
2 -r
E
+ @
9=K+1
|
1 2j
|
ZT 0
|
1 ~~~j (s) ~~2 ds A
|
1
2
|
~
|
E ~
9=K+1
|
lag 2)
3
|
1
2
|
+
|
1
|
0
X
@9=K+1
|
ZT 0
|
1 ~~~j (s) ~~2 ds A
|
1
2
|
|
|
·\/2a1
|
|
;
|
puisque la suite des valeurs propres (A) est croissant et
strictement positive. Comme uo 2 H et f 2 L2 (]0 , T[ ; H) on a
+ 1
=E
i=i
|
~~~0 ~~2 < +1 ; kfk2
j L2(]0 ,T[;H) =
|
X+ 1 i=i
|
ZT 0
|
~~~j (s)12 ds < +oo,
|
ce qui entraine que la suite cok (t) est de Cauchy
dans H . Plus précisément, on en déduit que la suite
coK vérifie
lim (sup T K 11
= 0,H)
k;/-'+°°
0<t<T
c'est -á-dire qu'elle est de Cauchy dans C ([0 , T] ; H)
. Montrons que la suite !Kest aussi de Cauchy
dans L2 (]0 , T[;V ) . On munit V du produit scalaire
a (u, v) , Pour r > k on a
k! (t) -- Wk (t)11, = a (WT (t) -- WK (t) ,
WT (t) -- col( (t)) = X j jj
(t)j2
j=K+1
0 1
Zt
j @ ~j (s) ej(ts)ds A :0
2
-r -r
< 2 Ai c42 c2Ait + 2
j=K+1 9=K+1
Or, par application de l'inégalité de
Cauchy-Schwarz on a
0 Zt
@0
1 0
2 Zt
~j (s) ej(ts)ds A ~ @
0
1 0 Zt
~~~j (s) ~~2 ej(ts)ds A @
ej(ts)ds
0
1 ~~~j (s) ~~2 ej(ts)ds A :
Par ailleurs, en vertu du théoreme de Fubini
0
0
T T
1 0 1
Z Z
~~~j (s) ~~2 ej(ts)ds
A dt = ~~~j (s) ~~2 ej(ts)dt
0 s
@ A ds
1
~
j
ZT 0
~~~j (s) ~~2 ds:
Par conséquent, on déduit que
0
|
11c.kr (t) --WK (t)11,dt <
|
X j=K+1
|
~~~0 ~~2 +
j
|
X j=K+1
|
2
j
|
ZT 0
|
P(s)12 ds;
|
ce qui implique que la suite wKvérifie
lim
krr--Eco
|
0
|
~ ~
~!~ (t) ~ !K (t) ~2 V dt = 0;
|
c'est -á-dire qu'elle est de Cauchy dans L2 (]0
, T[ ; V ) .
Comme les deux espaces C ([0 , T] ; H) et L2 (]0 ,
T[;V ) sont complets, la suite de Cauchy co" converge et on
peut définir sa limite u
lim
krr--Eco
|
WK = u dans C ([0 , T]; H) n L2 (]0, I[; V
) .
|
En particulier, comme co" (0) converge vers uo dans
H, on en déduit la condition initiale voulue, u (0) = uo (qui est une
égalité entre fonctions de H). D'autre part, il est clair que u
(t), en tant
que somme de la série (3.8)vérifie la
formulation variationnelle (3.5) pour chaque fonction test v = UK. Comme
(vuAK ) est une base
hilbertienne de V , 'a (t) vérifie donc la formulation variationnelle
(3.5)pour tout v 2 V ; c'est -á-dire que u (t) est bien la solution
recherchée de (3.5) .
Pour obtenir l'estimation d'énergie (3.6) , il suffit de
remarquer que l'on a prouvé les majorations
II WT 1 (t) ~ !K (t)kH ~ ku0kH +
p21 kfkL2(]0 ,T[;H) ·
et
ZT 0
~ wT (t) -- wK (t)111, dt <
MuollH + 211/112L2a0 ;T [;H): :
1
En prenant k = 0 et en faisant tendre T vers l'infini , on
obtient immédiatement l'estimation désirée
Remarque 3.2.2 Nous revenons sur le sens de la
dérivée en temps dans la formulation variationnelle (3.5) . Au vu
des espaces dans lequel nous cherchons la solution u (t), la fonction t --p (t)
v)H n'est pas dérivable au sens classique : elle appartient
seulement a L2 (0 , T) et a C ([0 , 71]) . On peut
néanmoins définir sa dérivée au sens faible
(ou au sens distributions) . Plus précisément , dt (t) ,
v)Hest défini comme un élément de
H-1 (0 , T) (c'est -á-dire une forme linéaire
continue sur H10 (0 , T) )
par la formule
(dd t (U (t) v)H 0 (t))
H-1;H10 (0 ,T)
|
=
|
T Z
0
|
O
(t) , v)H d dt (t) dt V0 2 1i0 (0 ,T) .
|
Pa conséquent, dite que l'équation de (3.5)a lieu
au sens faible dans ]0, T[ est équivalent a dire
T Z~
0
|
d?
hu (t) ; viH dt (t) dt +
|
ZT 0
|
a (u (t) , v) (t) dt =
|
ZT 0
|
(f (t) 0 (t) dt;
|
pour tout v 2 V et tout 0 2 c(]0, T[) puisque Cr
(]0, T[) est dense dans 110 (0 , T) . Pour
conclure, rassurons le lecteur :si u est une solution de (3.5) , alors,
par l'égalité même qu'est (3.5) , la
dérivée dt (U (t) , v)H appartient a
L2 (0 , T) et on peut donc dire que (3.5)a lieu presque partout
dans ]0, T[.
|