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L'éducation primaire comme levier de développement. Analyse critique à  partir de l'Objectif OMD 2: « Assurer l'éducation primaire pour tous »

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par Corinne STEPHENNE
Université catholique de Louvain - Master 120 en sciences de la population et du développement,  2011
  

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II. Analyse de la mise en oeuvre de l'objectif OMD 2

Cette première partie de l'analyse explore la qualité de la mise en oeuvre des politiques d'éducation en référence aux critères d'efficacité et d'efficience. Ces critères sont analysés à partir des indicateurs de réalisation issus des rapports des Nations Unies, de l'Unesco et du Pôle de Dakar pour l'Afrique subsaharienne. Certains de ces indicateurs sont mis en corrélation avec les indicateurs issus des rapports de la Communauté française, récemment appelée Fédération Wallonie-Bruxelles11, de Belgique et de l'OCDE.

Pour rendre compte de l'efficacité, nous distinguons le taux brut et le taux net d'accès, le taux d'achèvement et le taux d'alphabétisation. Pour rendre compte de l'efficience, nous distinguons le volume des ressources internationales, le volume des ressources nationales et l'allocation des ressources. Cette première partie devrait nous apporter un premier éclairage sur le niveau de qualité atteint par les systèmes mis en place. Elle questionne la solidité de l'hypothèse de travail« La mise en oeuvre des politiques d'éducation primaire doit au préalable atteindre des niveaux minimaux de qualité pour, éventuellement, produire du développement ».

1. BREF RAPPEL HISTORIQUE

Pour rappel, en septembre 2000, lors de l'Assemblée du Millénaire des Nations Unies, les huit Objectifs du Millénaire pour le développement ont été adoptés12. Parmi ces 8 objectifs, 2 concernent directement l'éducation scolaire de base: l'objectif 2 d'éduction primaire pour tous et l'objectif 3 d'égalité entre les sexes, notamment dans l'accès à l'éducation primaire et secondaire.

La réalisation de ces objectifs s'appuie sur le Cadre d'action de Dakar appelé Education Pour Tous13 qui a également été adopté en 2000 lors du Forum Mondial de l'éducation. Plus de 1.100 participants étaient présents dont des représentants de 165 pays, de la communauté internationale et de la société civile. Ceux-ci ont réaffirmé leur engagement d'atteindre l'éducation pour tous d'ici à 2015. L'Unesco s'est vu confier la coordination de la mise en oeuvre du cadre d'action. La communauté internationale s'est

11 La proposition de résolution relative à l'utilisation de la nouvelle appellation « Fédération Wallonie-Bruxelles » au lieu de « Communauté française » a été votée au Parlement de la Communauté Française le 25 mai 2011. Le 26 mai 2011, le Gouvernement a décidé d'utiliser la nouvelle appellation, Site Internet consulté le 4 juillet 2011, http://www.cfwb.be/index.php?id=portail detail actualite&tx ttnews%5Btt news%5D=900

12 Nations Unies, L'Assemblée du Millénaire, Site consulté le 3 Mars 2011, http://www.un.org/french/millenaire/, 13Unesco, Site consulté le 10 février 2011, http://www.unesco.org/education/wef/frindex.htm

engagée à mobiliser des ressources supplémentaires et à élaborer les stratégies pour atteindre cet objectif. Les Etats ont été invités à définir des stratégies sectorielles et des plans d'actions nationaux au côté de plans d'action régionaux.

Plus spécifiquement, 3 objectifs du Cadre d'action de Dakar ont un lien direct avec l'Education primaire : l'objectif 2 d'accès à l'éducation primaire pour tous, l'objectif 5 d'égalité d'accès entre les sexes et l'objectif 6 de qualité de l'éducation.

Il fait suite à plusieurs engagements pris par la communauté internationale durant les années 1990. Déjà en 1990, lors de la conférence de Jomtien, la communauté internationale s'était engagée à atteindre l'éducation universelle en 2000. Malgré les progrès réalisés durant cette décennie, force était de constater que, de par le monde, plus de 113 millions d'enfants n'avaient pas accès à l'enseignement primaire, que 880 millions d'adultes étaient encore analphabètes et que des problèmes de discrimination, d'inégalités et de qualité persistaient au sein des systèmes éducatifs. Entre 2000 et 2010, des progrès ont encore été réalisés dans l'ensemble des régions du monde. Le nombre d'enfants non scolarisés est passé de 113 millions à 72 millions, dont 54% de filles (Unesco, Rapport EPT 2010). Pour l'Afrique subsaharienne, l'Unesco rappelait, dans un communiqué de presse de juillet 2010 (Unesco, 2010c), que la scolarisation primaire a augmenté de 56% à 73% dans cette région mais que 32 millions d'enfants africains sont toujours exclus de l'école. Au rythme actuel, plus de 23 millions d'enfants ne seront toujours pas scolarisés d'ici à 2015.

Afin de soutenir les avancées vers l'atteinte de ces objectifs, des engagements financiers complémentaires ont été pris par la communauté internationale et les Etats. En 2005, l'Unesco a mis en place l'initiative Fast Track. En septembre 2010, l'Organisation des Nations Unies a tenu à New York un sommet14 sur les Objectifs du Millénaire pour le développement à l'issue duquel l'Assemblée générale s'est engagée entre autres à progresser plus rapidement dans l'atteinte de l'Objectif 2 en s'appuyant sur 10 points :

a) « Réaliser le droit de toute personne à l'éducation...;

b) Progresser davantage dans la réalisation de l'objectif relatif à l'éducation primaire pour tous, en faisant fond sur les avancées enregistrées lors de la précédente décennie ;

c) Éliminer les obstacles internes et externes aux systèmes éducatifs de manière à offrir des possibilités équitables d'éducation...;

14 ONU, Site consulté le 24 février 2011, http://www.un.org/fr/mdg/summit2010,

d) S'attaquer aux causes profondes des inégalités, des disparités et des différentes formes d'exclusion et de discrimination dont souffrent les enfants...;

e) Assurer une éducation de qualité et la progression tout au long du parcours scolaire... ;

f) Rendre plus viable et prévisible le financement des systèmes éducatifs nationaux ... ;

g) Poursuivre la mise en oeuvre des mesures et des programmes entrepris au niveau national pour éliminer l'analphabétisme... ;

h) Appuyer les efforts que font les gouvernements pour renforcer leur capacité de planifier et de gérer les programmes d'éducation... ;

i) Accorder davantage d'attention au passage de l'enseignement primaire à l'enseignement secondaire... ;

j) Renforcer l'action engagée pour que l'enseignement primaire devienne un élément clef des interventions humanitaires... ».

En complément, le United Nations Development Programme publiait un rapport relatif à l'Agenda 2010-2015 dans lequel se trouvent les stratégies à mettre en place pour atteindre les objectifs (UNDP, 2010) et la Task Force on the MDGs du groupe des Nations Unies publiait parallèlement un recueil de 88 bonnes pratiques à destination des politiques et des professionnels de l'éducation (UNDG, 2010).

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery