Ils ou elles ont 44 ans de moyenne d'âge
(écart-type : 6,79) et 18 ans d'ancienneté en moyenne
(écart type : 7,47).
Il y a deux classes pour chaque niveau dans l'école (2
CP, 2 CE1, etc.).
Même si le niveau d'étude est majoritairement
à bac +3, il est disparate, on note quelques enseignants à bac +4
ou 5. En ce qui concerne la formation, l'IUFM, au vu de l'âge des
enseignants, est majoritaire du point de vue de la formation (73 %).
Il n'y a pas eu de projet commun dans l'école, chaque
enseignant nous l'a dit. Les horaires du soir étant
plébiscités pour mettre en place la circulaire en question (vote
en conseil des maîtres). Même si un tiers des enseignants a
signalé que cela ne convenait pas aux enfants, les deux heures de
soutien se font de 16 heures à 17 heures les lundis et jeudis, ces
heures remplaçant les heures de cours habituelles (9h - 12h / 14h -
17h).
Les matières choisies dans l'établissement sont
celles demandées par le BO (Français et Mathématiques),
les enseignants ont très généralement 4 à 5
élèves par séance. Ceci est à nuancer car cela
dépend du niveau de classe ou du style de l'enseignant (parfois 2 ou 3
élèves seulement).
Dans cette école, les périodes d'interaction
durent de "vacances à vacances" ; pour la majorité des
enseignants, cela est insuffisant et les élèves "doivent" revenir
sur certaines périodes. (M.S. : "on a toujours les mêmes
enfants qui ont les mêmes problèmes").
La présence de l'élève dans le dispositif
de l'aide personnalisée, est due à plusieurs facteurs :
· Le manque de confiance (en lui, en classe, timide,
timoré, ne prenant pas la parole),
· Les élèves éprouvant une
difficulté passagère (sur une compétence vue en classe ou
sur une notion précise),
· Les élèves pour lesquels les enseignants
doivent avoir des arguments pour leur maintien en niveau de classe
("redoublement"), ceux-ci doivent avoir été pris en aide au cours
de l'année sinon le directeur doit refuser le maintien,
· Les élèves en difficulté
"légère ou moyenne" (évaluable ou non par les
professeurs). Les deux principales causes de maintien dans l'effectif sont les
deux derniers facteurs.
Les enseignants maîtrisant tous le travail en petit
groupe quand ils n'ont que quelques élèves, ils vont, par des
moyens ludiques (repérés dans chaque discours) essayer
d'atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés. Jeux de l'oie, jeux de
cartes, informatique, concours de calculs... ont la part belle dans le moment
de travail avec les élèves. Sans s'éloigner des notions
que les adultes veulent faire acquérir aux enfants, le jeu leur permet
de détourner les apprentissages classiques qui peuvent bloquer les
élèves.
Dans cette école, les enseignants, par manque de temps
de préparation (un nombre d'heures réduite par rapport à
la réforme de 2008, de 10 heures à 6 heures), ont choisi de ne
prendre que les élèves de "leur" classe.
Cependant, pour les classes de CP, les deux enseignantes
doivent inculquer le "travail d'élève" (Perrenoud), elles
travaillent donc en même temps les notions du programme pour pouvoir
aider leurs élèves. Contrairement à leurs
collègues, elles prennent les élèves des 2 classes selon
les objectifs à atteindre. Apprendre avec une autre maîtresse est
jugé préférable par ces enseignantes. Pour les autres
professeurs, chacun garde "ses" élèves en donnant comme
principal argument le fait qu'il sait quels sont ceux en
difficulté et quels sont ceux qui doivent être suivis au niveau
des critères d'entrée dans le dispositif.
A noter que des gênes dues à l'emplacement des
classes sont récurrentes pour certains enseignants et enfants (bruit
dans la cour attenante au mur vitré de la classe, voir ses camarades
jouer, etc.). Le personnel technique venant pour le nettoyage a
été également mentionné.