III.1) 2. Choix de l'entretien semi-dirigé.
Le chercheur mène la conversation, mais l'enseignant
peut choisir de parler de points qui lui tiennent à coeur, de se diriger
vers une autre problématique, d'évoquer des champs d'action qui
« ne semblent » pas avoir un lien direct avec l'objet d'étude.
Nous ne devons pas l'interrompre car le sujet de discussion est
intéressant pour une des deux parties. (Il est possible d'apprendre
beaucoup d'une personne en la laissant s'exprimer librement sur un sujet de
manière anecdotique, grâce aux techniques de la psychologie, de la
psychiatrie ou de la psychanalyse).
Pour Labov et Fanshel : « l'interviewer prévoit
quelques questions à poser en guise de point de repère ».
( De Ketele, J.-M. & Roegiers, X. (1996, 4e édition 2009).
De Ketele nous donne une méthode à suivre pour
mener ces entretiens :
Une rédaction des questions par thème avec un
pré-test pour améliorer le questionnaire avec une
rédaction d'une introduction et d'une conclusion sont
prônées.
Pour Leplat, il est « nécessaire de faire des
choix en fonction de la nature de l'étude, de ses objectifs, du type de
travail, des moyens disponibles ».
Il est nécessaire qu'en ayant opté pour un
entretien semi-directif, nous devions «
Toujours garder en tête que la grille d'entretien doit
être utilisée de manière souple. Elle peut être
adaptée au besoin, selon les questions auxquelles on cherche à
répondre, le type d'informateur, etc. » (dans De Ketele op.
cit.).
Pour Labov et Fanshel "l'interview est un speech-event dans
lequel une personne A extrait une information d'une personne B." (Kakai
2008).
Pour faire le lien avec le point suivant, nous emprunterons
à De Ketele la phrase : "Observer est un processus incluant
l'attention volontaire et l'intelligence, orienté par un objectif
terminal ou organisateur et dirigé sur un objet pour en recueillir des
informations».
III.1) 3. Méthode d'observation
afférente
L'observation permet de recueillir des informations sur les
comportements non-verbaux des sujets, en effet, des gestes, des moments de
silence, de recherche d'arguments, des souffles de désabusement, sont
autant d'indices que le chercheur doit prendre en compte :
«Observer est un processus incluant l'attention
volontaire et l'intelligence, orienté par un objectif terminal ou
organisateur et dirigé sur un objet pour en recueillir des
informations» (De Ketele ibid.).
Nous allons emprunter à cet auteur quelques
éléments types qui seront utilisés et visibles dans le
cadre de l'étude que nous menons :
· Réponses spontanées,
· Réponses plus riches et nuancées,
· Réponses plus personnelles que lors d'un
questionnaire,
· Possibilité d'explorer le ressenti, les
sentiments, les impressions, les opinions, les attitudes,
· L'enquête peut porter sur des sujets plus
délicats et personnels.
Il est impératif, afin de sélectionner des
informations les plus justes possible de faire des choix, en fonction de
l'étude menée et de ses objectifs. Leplat établit le lien
entre cette méthodologie en associant le type de travail,
c'est-à-dire la méthode choisie, et les moyens disponibles (temps
de recherche, disponibilité des sujets, récupération de
questionnaires, etc.) (2000). La qualité des informations
dépendra de la qualité du recueil de celles-ci.
Pour conclure, nous pouvons dire que le chercheur doit
être attentif à tous les détails de préparation et
d'exécution de la tâche :
· Écouter attentivement, avoir une attitude
empathique,
· Paraphraser,
· Résumer le contenu en changeant de chapitre ou de
thème de questions,
· Laisser l'enseignant parler de choses qui lui tiennent
à coeur.
Les items n'en seront que mieux sélectionnés afin
d'être mis en corrélation pour répondre, ou non, à
la problématique.
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