c. Les difficultés
La première difficulté du conseil
général de Boundiali, à l'image des dix neuf (19) du pays
en zone CNO (Centre Nord Ouest), est la situation de crise sociopolitique que
vit la Côte-d'Ivoire depuis septembre 2002. Cette situation a
empêché l'accès au département pendant des
années.
Jusqu'à ce jour, les pouvoirs et les activités
du conseil général sont limités sur le territoire
départemental du fait de la cohabitation avec l'administration des
forces nouvelles (rébellion ivoirienne). Cette situation de guerre que
traverse le pays a augmenté les dépenses militaires de
l'état et a entrainé par conséquent la diminution des
subventions de l'Etat à toutes les collectivités territoriales du
pays.
Une autre difficulté, à laquelle est
confronté le conseil général de Boundiali est le manque
d'approvisionnement sur le compte de la paierie départementale au
trésor public. En effet, malgré l'effectivité des budgets
sous forme de bons de caisse du trésor, le manque de liquidité
sur ce compte empêche le conseil général d'honorer ses
engagements auprès des fournisseurs et entrepreneurs qui ont
réalisé les travaux. A ce jour, plusieurs factures en instance de
paiement chez le trésorier-payeur attendent depuis plus de deux ans.
Cela entraine des retards dans les travaux car ces petites et moyennes
entreprises locales non pas de grandes surfaces financières. On aboutit
donc à une certaine inefficacité dans l'exécution des
budgets.
Il faut également citer le manque de cohésion
entre les différents conseillers issus des différentes listes en
compétitions au moment des élections conformément au
système de la proportionnelle. Certains conseillers issus des listes
perdantes ne s'impliquent jamais dans le fonctionnement de la
collectivité; ils ont même tendance à nuire souvent
à son fonctionnement.
De plus une division survenue dans la liste majoritaire
entrainant la création d'un nouveau parti politique a accentué ce
problème.
Enfin, le conseil général était
confronté au manque d'orientation claire dans la planification des
activités de la collectivité. En effet la collectivité ne
disposait pas de plan stratégique de développement jusqu'en 2008.
La planification et la programmation des activités se faisaient
d'année en années sans cohérence d'ensemble. C'est
à la résolution de cette difficulté que nous
réfléchirons dans la troisième partie de l'étude en
apportant notre contribution à la mise en oeuvre du PSD
élaboré en 2008.
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