1.4.3. Le bilan des
activités et difficultés de fonctionnement
a. Les ressources financières :
Le conseil a été officiellement installé
le 06 septembre 2002 à Boundiali. Il a commencé ses
activités dans des conditions très difficiles du fait de la
situation de crise sociopolitique qui traversait le pays depuis le 19 septembre
2002. Le département est devenu inaccessible, nécessitant
l'ouverture d'une représentation provisoire du conseil
général à Abidjan en début 2003 pour lancer les
activités de la collectivité.
Les activités se sont poursuivies jusqu'à ce
jour, avec une amélioration de l'accessibilité à la zone
nord du pays. Cela a permis l'ouverture des bureaux du conseil
général sur place en mars 2005 mais les pouvoirs du conseil
général ainsi que ceux de l'administration préfectorale
sont encore limités car le processus de sortie de crise n'est pas encore
achevé.
Malgré les difficultés financières du
pays, l'état a accordé des subventions à tous les conseils
généraux (seules ressources budgétaires), insuffisantes
face aux besoins mais qui ont eu le mérite d'exister. Ainsi donc le
conseil général de Boundiali a disposé depuis 2002 des
budgets comme représentés sur le graphique suivant:
Graphique 1 : Dotations budgétaire du
conseil général de Boundiali de 2002 à 2009(en
euros)
Sources: les comptes administratifs annuels
NB: Il faut signaler que les notifications des budgets
d'investissement des années 2004 et 2005 étaient respectivement
de 510 millions de FCFA (778 626 euros) et 290 millions de FCFA
(442 750 euros) mais des rabattements de 45% et 55% ont eu lieu par la
suite pour les ramenés aux montants indiqués dans le graphique
ci-dessus.
b. Le Bilan des activités
Le conseil général de Boundiali est intervenu
dans divers secteurs (voir graphique 2 ci-dessous) depuis son installation en
2002. Nous allons résumer les interventions par secteur de l'ensemble de
période de 2003 à 2009.
Sources: les états d'exécution du conseil
général de Boundiali
Graphique 2 : Bilan des réalisations du
conseil général de Boundiali par secteur
Ø secteur des routes
Le réseau routier du département,
constitué à 94% de routes en terres est fortement
dégradé bien avant même l'avènement de la crise
sociopolitique.
Les activités du conseil général dans le
secteur de l'entretien des routes du département ont consisté en
des travaux de reprofilage lourds et légers des pistes, des travaux de
poses de buses, de réfection de ponts et de construction de dalots.
C'est environ 295 millions de FCFA (environ 450 000 euros) qui ont
été investis dans ce secteur.
Ø secteur de la santé
Les interventions du conseil général dans ce
secteur ont consisté en la réhabilitation des infrastructures de
santé (hôpital général, centres de santé
ruraux, dispensaires et maternité) qui étaient dans un
état de délabrement très avancé. Certains centres
ont été équipés en ambulances, en matériels
techniques et en mobiliers administratifs.
Le conseil a également procédé à
la construction de nouvelles infrastructures sanitaires dans certains villages.
Les investissements en matière de santé s'élèvent
en fin 2009 à 235 millions de FCFA soit environ 360 000
euros.
Ø secteur de
l'éducation
C'est le secteur prioritaire d'intervention du conseil
général dans le département car il a fallu
impérativement faire démarrer l'école dans le
département en 2003-2004 après l'avènement de la crise,
surtout le lycée moderne de Boundiali qui avait été
transformé en base pour la rébellion.
Ainsi donc plusieurs travaux de réhabilitation ont
été réalisés aussi bien dans le secondaire
général et technique que dans les écoles primaires
publiques. Environ 50 classes ont été réhabilitées
ainsi que des logements pour les instituteurs dans les villages.
Plusieurs nouvelles écoles primaires, logements de
maître et cantines scolaires ont été construites dans le
département. Le conseil général a notamment
procédé à l'équipement des établissements en
tables bancs et en matériels techniques et didactiques (ordinateurs,
imprimantes, fax, etc.). Le montant des investissements dans le secteur de
l'éducation s'élève à 560 millions de FCFA
soit environ 855 000 Euros.
Ø secteur social et de la promotion
humaine
Le conseil général a mis en place un fond de
garantie auprès d'une structure de microfinance afin de permettre aux
populations défavorisées de bénéficier de
prêts pour mener des activités génératrices de
revenus. Ainsi donc une cinquantaine de personnes et de groupements ont
bénéficié de financement pour une enveloppe globale
d'environ dix millions de francs CFA.
Le conseil vient en aide aux indigents et aux
nécessiteux du département par différentes
activités (religieux, soutiens scolaires, aides aux personnes en
détresse, etc.) avec une enveloppe annuelle moyenne de quinze millions
de francs CFA.
En matière d'animation socioculturelle, le conseil
général finance plusieurs manifestations culturelles dans le
département chaque année (manifestation de vacances des
élèves, arbre de noël, prix d'excellence, etc.).
Ø les autres secteurs
d'intervention
Le conseil intervient en matière d'hydraulique
villageoise en subventionnant l'entretien des pompes villageoises. Il
intervient également, malgré la modicité de ses moyens,
dans le domaine de l'électrification rurale mais le bilan est
très modique dans ce domaine eu égard au cout élevé
des travaux dans ce secteur. Des travaux de lotissements et d'ouvertures des
rues de certains villages ont étés réalisés.
Il faut également noter qu'une partie des ressources
d'investissement est consacrée à l'installation de
l'administration du conseil général. Il s'agit de travaux
d'aménagement de bâtiment, d'achat de véhicules, de
matériels techniques et de mobiliers administratifs.
Enfin faut-il rappeler que le conseil général de
Boundiali, avec l'appui de l'Agence National d'Appui au Développement
Rural (ANADER), a élaboré son plan stratégique de
développement 2009-2018.
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