5/ Pallier au phénomène de rupture : suivi et
médiation
Le nombre de ruptures de contrats d'apprentissage, augmentant
considérablement, l'Etat et les Régions dans le cadre du Contrat
d'Objectifs en vue de moderniser, développer et valoriser
l'apprentissage ont encouragé la création de services de
médiation au sein des Chambres de Métiers
et des CFA. Ces espaces de médiation on pour mission
d'offrir un espace d'écoute et de parole entre le jeune et l'employeur.
« La médiation est là, pour faire avancer les choses. On
fait parler, on fait évacuer, il y a une dimension d'écoute qui
est importante aussi bien pour `l'employeur que pour le jeune »,
explique Stéphanie Laurent, responsable du pôle Apprentissage
à la Chambre de Métiers de l'Isère. Le premier effet
de ce temps d'échange est de dépasser la situation de crise et
d'éviter les situations conflictuelles tout en amorçant un
changement de comportement de chacune des parties. La Médiation doit
avant tout faciliter le dialogue. Il n'est pas question de donner des
leçons mais de donner les codes pour une meilleure communication.
» In fine, c'est bien la sécurisation du jeune dans son
nouvel emploi qui est en jeu. C'est également le moyen pour les acteurs
de l'insertion et de la formation de valider l'accès à l'emploi
durable, via la démarche d'alternance.
De même, pour répondre a ce
phénomène de rupture le suivi des jeunes entrés dans
l'emploi, s'impose pour l'ensemble des acteurs comme une posture indispensable.
Ce suivi, caractérisé par une relation de dialogue et de
recadrage si besoin entre le jeune, l'employeur et éventuellement le
centre de formation, permet également de conforter et de rassurer le
jeune du-rant les premiers mois de son apprentissage ; de rassurer l'employeur
dans les premiers mois de tutorat. « Ce suivi est essentiel dans la
démarche de placement du jeune chez le chef d'entreprise, confirme
Stéphanie Laurent de la CMAI. Il permet de verrouiller le suivi et
le placement avec un minimum de certitudes que le jeune ne décrochera
pas.»
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