1.2 Le contexte de mondialisation actuelle
Dans le contexte de mondialisation actuelle, qui regroupe des
éléments tel que le progrés technique, le
développement des echanges, le mouvement des facteurs de production, les
politiques de déréglementation et de libéralisation dans
le monde. En effet la mondialisation, ou globalisation, est le processus
dÕouverture de toutes les econo mies nationales sur un marché
devenu planétaire. La mondialisation est favorisée par
lÕinterdépendance entre les hommes, la
dérèglementation, la liberation et lÕintensité des
échanges, la délocalisation des activités, la
fluidité des mouvements financiers, le développement des moyens
de transports et de télécommunications.
Depuis le début des années 2000, le débat
en France se focalise sur les délocalisations vers les pays à bas
salaires susceptibles d'emporter l'ensemble des activités productives, y
compris les services et la recherche et développement (R&D), et de
détruire également des emplois qualifiés.
Il est vrai que la délocalisation peut détruire
des emplois au niveau microéconomie et au niveau local et plutôt
à court terme, mais tout cela se compense au niveau
macroéconomique et plutôt à long terme. Rien de toute facon
ne semble garantir que les emplois détruits par la délocalisation
auraient survécu à la compétition internationale. Si, du
fait de la concurrence internationale, les emplois devaient dispara»tre,
c'est que les structures productives ne sont pas adaptées face à
la mondialisation.
Finalement en tenant compte de la dimension temporelle, il y a
quelques effets positifs de la délocalisation: l'amélioration de
la compétitivité, de la croissance, des firmes plus efficaces,
plus performantes. Les emplois perdus vont alors rena»tre plus
qualifiés, mieux rémunérés : c'est ce qu'on appelle
la compensation.
A long terme, la compensation se réalise effectivement
comme l'ont montré les travaux de Charles Fourastié ou d'Alfred
Sauvy. L'agriculture qui s'éteignait avec la révolution
industrielle a été compensée par la montée de
l'industrie et des services.
Mais ce raisonnement ne peut satisfaire complètement les
travailleurs francais concernés par la délocalisation car leur
horizon est le court terme.
Les firmes multinationales constituent les acteurs principaux
de la mondialisation des économies à travers leurs
stratégies de fusions et d'acquisitions, d'alliances
stratégiques, de financement de leurs activités productives
directement sur les marchés financiers internationaux. Le contexte de la
mondialisation des entreprises est aussi celui de la diffusion des technologies
de l'information et de la communication (TIC) et plus
généralement de l'entrée des économies du savoir ou
de la connaissance.
La diffusion des TIC et le progrès dans les transports
induisent des effets contradictoires sur la localisation des entreprises. Au
premier abord, ils sont susceptibles de faciliter la dispersion des
unités productives dans l'espace mondial en intégrant un nombre
croissant de pays selon une logique d'exploitation des différences
d'avantages comparatifs (théorie de David Ricardo). Mais ils peuvent,
théoriquement et dans les faits, contribuer à la polarisation des
activités dans les pays ou régions qui offrent des avantages
technologiques et
en capital humain important. Selon les secteurs et les
caractéristiques des filières de production, les forces de
polarisation des activités l'emportent ou non sur les forces de
dispersion.
La mondialisation actuelle présente des paradoxes
majeurs: Une part croissante du commerce mondial se fait à
l'intérieur et entre les firmes multinationales, une part importante et
croissante des emplois est détruite et créée par ces
mémes firmes; la croissance mondiale est de plus en plus tirée
par les investissements que ces firmes réalisent.
Ainsi, la mondialisation étant associée à
la diffusion de l'économie du savoir, une place toute
particulière est donnée au rTMle du progrès technique, de
l'innovation et du capital humain dans l'explication de ces paradoxes
apparents.
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