2.2 Généralités sur la
filière semencière au Niger :
2.2.1 Historique de la filière
semencière:
Rappelons qu'à la fin des projets semenciers en 1989,
il était prévu que toutes les fonctions et activités de
gestion de la filière semencière au Niger soient
entièrement assurées par le secteur public à travers les
institutions suivantes :
- L'INRAN, chargé de la recherche variétale
(création et développement de semences souches) et de la
production de semences de pré-base.
- La ferme semencière de base (FSB) de Lossa,
chargée d'assurer la production de semences de base à partir des
semences de pré-base fournies par l'INRAN, pour alimenter les centres
semenciers régionaux. L'INRAN dispose également d'un programme de
production de semences de base.
- Les centres semenciers régionaux (CSR) ou centres de
multiplication de semences (CMS), chargés de produire des semences
certifiés à partir des semences de base de la FSB ou de l'INRAN,
afin de satisfaire les besoins des producteurs paysans en semences.
- Le Comité national de semences (CNS) et les
comités régionaux de semences (CRS) chargés de la
coordination des activités de production et le contrôle,
- Le Service semencier national, devenu Service des Intrants,
du Contrôle, du Conditionnement et de la Législation Agricole
(SICCLA), chargé de la collecte des données statistiques en
matière d'approvisionnement en intrants , la conception de la
réglementation et de son application, la formation des inspecteurs et
contrôleurs de semences, la collaboration à la définition
d'une stratégie de production et de commercialisation des semences,
ainsi que le suivi des programmes de production des centres semenciers et des
producteurs privés.
.
Face à un certain nombre de contraintes d'ordre
institutionnel (insuffisance en moyens financiers, matériels et humains)
, et d'ordre législatif (absence d'une vraie réglementation et/ou
de son application) la fonctionnalité des services publics a
été très difficile, et de plus en plus, les projets et les
ONG se sont engagés dans des actions
de formation et d'encadrement pour une production, vulgarisation
et de diffusion des semences dans un contexte plus ou moins informel.
2.2.2 Situation actuelle :
Suite au dysfonctionnement du système semencier
conventionnel précédemment cité, l'institut national de la
recherche agronomique du Niger (INRAN) et l'institut international de recherche
agronomique dans les zones semi-arides tropicales (ICRISAT) sont actuellement
les deux acteurs du « système semencier au Niger qui se sont
donné, en plus de la création variétale, la
responsabilité de produire les semences de base de catégorie G4
et des pré-base des catégories (G1 à G3) pour permettre la
diffusion des variétés élites de mil, sorgho,
niébé et arachide.
Ainsi, au niveau de l'INRAN, une Unité Semencière
a été créée en 2001. Cette dernière a pour
objectifs :
-de contribuer à l'installation d'un secteur semencier
dynamique et durable au Niger,
-de produire et diffuser les semences de base des
variétés performantes issues de la recherche, -de renforcer les
capacités des acteurs semenciers privés et contribuer à la
mise en place d'une législation semencière au Niger.
L'ICRISAT, partageant le même souci, est
responsabilisé (à travers sa banque de gènes), dans la
production des semences de pré-base et de base des
variétés de mil et d'arachide.
|