7.2.2 Le sous-équipement des quartiers
Etablis en ville, les squatters ont souvent les mêmes
problèmes que les ruraux. Les équipements primaires font
défaut. En dehors des écoles qui semblent faciles d'accès
pour 46,9% des personnes interrogées, les centres sanitaires sont loin
de la plupart des zones informelles. D'après nos enquêtes, ils
sont seulement 17% des squatters à affirmer être près d'un
centre de santé. La sinuosité des voies et le caractère
accidenté de certains sites font que ces secteurs sont mal desservis par
les taxis et autres véhicules de transport.
Tableau n°2 : L'accessibilité facile aux
équipements
Equipement Habitat
|
Ecole
|
Centre de santé
|
Marché
|
Borne fontaine
|
Autres services publics
|
Total
|
Paillotes
|
108
|
53
|
29
|
32
|
34
|
256
|
Maisons
|
50
|
4
|
7
|
18
|
2
|
81
|
Total
|
158
|
57
|
36
|
50
|
36
|
337
|
Fréquence (%)
|
46,9
|
17
|
10,7
|
14,8
|
10,6
|
100
|
Source : ISSAKA H. enquête (2004)
Il est vrai que dans le domaine de la santé et de
l'éducation, des efforts ont été faits par certains
organismes en vue d'aider les démunis. Aux Cases Allemandes par exemple,
le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) a construit une école
primaire à l'image du campement pour les enfants des 503
ménages29 habitant l'espace.
Figure n°11 : Ecole aux Cases Allemandes
Source : ISSAKA H (2004)
Les habitants de Zarmagandey ont été les plus
chanceux dans le domaine des équipements. Grâce à
l'organisation non gouvernementale internationale Vision Mondiale, ils ont
bénéficié de la construction d'une école primaire
et d'un centre de santé en matériaux définitifs entre 2004
et 2005. Par contre, l'accès à l'eau potable reste un
problème majeur pour la majorité des squatters (cf. tableau
n°2). Aux quartiers Pays-Bas et à Zarmagandey, certains habitants
s'approvisionnent aux puits (malgré le risque de contamination de la
nappe phréatique). Dans
29 GILLARD P (2003)
les autres quartiers informels, on s'approvisionne soit chez
les voisins des quartiers lotis ou dans les écoles. Près de 85%
des personnes interrogées trouvent que l'accès aux bornes
fontaines est difficile en dépit des efforts fournis par le Projet
Sectoriel Eau pour faciliter l'accès à l'eau potable aux
populations urbaines.
Le problème d'eau ne constitue pas le seul souci des
squatters comme en témoigne le manque de latrines dans 84,3% des
concessions en paillotes et dans 23% des maisons. Il faut soit utiliser les
latrines d'un voisin ou aller dans la « brousse » c'est-à-dire
dans l'espace non encore mis en valeur. Ce phénomène est surtout
fréquent dans la ceinture verte où la plupart des habitants ne
disposent pas de latrines et à Zarmagandey.
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