Paragraphe 2 : Sur le fond des solutions actuelles
Les palliatifs que nous avons plus haut analysés se
rapportent tous à des pans isolés de l'internet dans ses
répercussions négatives sur les droits de l'homme. Les
législations nationales de même que les rares conventions
internationales relatives à la garantie des droits humains face aux
ravages de l'internet s'appliquent à des aspects isolés comme la
cybercriminalité113, la lutte contre la pédophilie et
les images pornographiques, la protection de la vie privée, les
atteintes à la propriété intellectuelle ou la
sécurité des transactions commerciales sur le réseau. Il
n'existe pas de cadre global de résolution des problèmes induits
par l'internet du point de vue des droits humains, tout comme il n'existe pas
de centre nerveux central de l'internet au point de vue technique et
administratif. C'est une situation compréhensible si on le rapporte
à la nature même de l'internet qui reste profondément
décentralisé. Doit-on d'ailleurs regretter cette dispersion des
solutions ou s'en féliciter ? Fugace, décentralisé et
transfrontière, l'internet reste résolument international.
N'appelle-t-il donc pas des solutions internationales et non locales ?
112 Voir première partie
113 Cas de la convention européenne sur la
cybercriminalité du 23 novembre 2001
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