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Analyse socio-économique de la production des plantes à  racine et tubercule en Province Cankuzo: cas de la commune Gisagara au Burundi

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par Jaffar RUSHIGAJE
Université du Burundi - institut supérieur d'agriculture - Ingénieur industriel en agriculture 2010
  

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I.1.3. Typologie des systèmes de production rencontrés au Burundi

Malgré une relative diversité des systèmes de production, la plupart des exploitations agricoles du Burundi comprennent successivement et en s'éloignant de la maison d'habitation une bananeraie autour du rugo, un ensembles de parcelles jointives assolées et emblavées une ou deux fois par an en céréales, légumineuses et les plantes à R&T ; une parcelle de café établie souvent à proximité de la maison, quelques parcelles, en général plus éloignées où on sème du manioc et/ou patate douce (parfois aussi de l'éleusine) ; des pâturages de surfaces variables et dont le statut foncier peut être privé, indivis entre les membres d'une même famille ou d'accès libre pour tous les éleveurs d'une même colline.

Dans beaucoup d'exploitations agricoles, un élevage est pratiqué permettant l'exploitation des pâturages et la mise en place des transferts de fertilité au profit des parcelles cultivées.

a) Système d'exploitation agricole

L'exploitation agricole est une unité économique dans laquelle l'agriculteur pratique une combinaison de facteurs de production (terre, travail, capital) en vue de tirer l'augmentation de son profit (DE LAUWE, 1963).

Au Burundi, le système d'exploitation est caractérisé par l'insertion des cultures vivrières telles que les plantes à R&T, les légumineuses, les céréales à l'intérieur des exploitations familiales et une parcellisation des superficies de moins de un hectare en fonction des cultures à installer.

Le Burundi connaît trois saisons culturales dont les deux premières se réalisent sur collines et la troisième dans les bas fonds humides.

Une spécificité se remarque en troisième saison avec une moindre diversification des cultures dans le marais : plus de haricot et du maïs et en légère proportion de légumes, pomme de terre, colocase et de patate douce sur des buttes surélevées dans les parcelles marécageuses.

Le système d'exploitation est caractérisé par la complexité d'associations culturales constituées par de mélanges de variétés avec de densités de semis ou de plantation variables. L'association culturale rencontrée privilégie les cultures moins sensibles aux aléas climatiques telles que le bananier, la colocase, la patate douce et le manioc.

b) Systèmes culturaux

La longueur de la saison de pluies autorise la double culture par an. Beaucoup de parcelles cultivées en céréales et légumineuses sont emblavées deux fois par an, parfois même trois en fonction de la zone agro-écologique (cas de l'IMBO). La patate douce et la pomme de terre dont les cycles culturaux sont également saisonniers (3-4 mois pour la pomme de terre et 4-6mois pour la patate douce) sont souvent incluses dans ces rotations à deux cultures par an.

Dans les marais, l'accroissement des surfaces cultivées par le drainage est parfois accompagné d'une multiplication des cycles de culture. Après un cycle de haricot associé au maïs pendant la saison sèche, on cultive parfois le riz, la patate douce, la pomme de terre ou la colocase de décembre-janvier à juin juillet complétant ainsi les deux cycles de culture.

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