IV.2. Système de culture
IV.2.1. Evaluation des variétés de R&T
présentes dans les exploitations
enquêtées.
Les R&T sont des cultures très riches en
variétés et sont facilement échangeables entre les voisins
et les amis. Ils repoussent après la récolte dans l'ancien champ
et donnent encore une récolte ce qui fait qu'il est difficile pour une
variété de disparaître si elle n'est pas
sérieusement attaquée par une maladie. Certains
enquêtés disent qu'ils préfèrent garder les pieds
malades jusqu'à ce qu'ils disparaissent d'eux-mêmes. Certaines
plantes à R&T peuvent donner de plusieurs productions par an en
raison de leur cycle cultural court. Ceci accroît par conséquent
la quantité de matériel de plantation. Donc, une
variété appréciée pour telle ou telle autre
qualité est susceptible de se répandre rapidement dans la
localité. C'est ainsi que nous avons rencontré une multitude de
variétés des R&T surtout pour le manioc et la patate douce.
D'autres cultures comme la pomme de terre, la colocase et l'igname accusent une
diversification faible de variétés et celles que nous avons
rencontrées manquent de nomenclature (pour les ignames et colocase)
Tableau 28: Variétés de manioc
rencontrées dans les exploitations
enquêtées
Nombre de variétés
|
variété
|
Effectif d'exploitations
|
% des exploitations
|
1
|
Rubona
|
38
|
42,2
|
2
|
Buryohe*
|
10
|
11,1
|
3
|
Rusura*
|
28
|
31,1
|
4
|
Muteshimari*
|
6
|
6,7
|
5
|
Yongwe
|
15
|
16,7
|
6
|
Mpfundo*
|
7
|
7,8
|
7
|
Kabwarara
|
2
|
2,2
|
8
|
Imihorya*
|
11
|
12,2
|
9
|
Kijambere*
|
33
|
36,7
|
10
|
Maguruyinkware
|
2
|
2,2
|
11
|
Bukarasi
|
3
|
3,3
|
12
|
Gasunu
|
6
|
2,2
|
13
|
Maguruyanzige
|
2
|
2,2
|
14
|
Bunwabwinkumi*
|
1
|
6,7
|
15
|
Kayitampunu
|
3
|
2,2
|
16
|
Nagisoma
|
2
|
1,1
|
17
|
Kigoma*
|
4
|
3,3
|
18
|
Kuzimukurahinda
|
4
|
2,2
|
19
|
Rumarangurube
|
1
|
4,4
|
* : variété douce
Au total, 19 variétés ont été
répertoriées avec la prédominance de la
variété Rubona (variété amère)
rencontrée dans 42.2 % des exploitations. Elle est suivie par les
variétés Kijambere et Rusura (variétés douces)
respectivement avec 36.7 % et 31.1 % des exploitations. Ceci est lié en
fait à la tolérance de ces variétés aux mauvaises
conditions édapho climatiques, à leurs cycles
végétatifs courts et à leur très haute aptitude de
croissance et de ramification. Notons que ces variétés sont
d'introduction récente et sont probablement d'origine tanzanienne selon
les enquêtés. D'autres variétés ont
été citées en faible pourcentage et sont très
anciennes dans la zone d'étude. Il n' y a pas eu renouvellement de ces
variétés et risquent la disparition si rien n'est fait.
Les variétés douces ne sont pas très
cultivées comme les variétés amères. Les
exploitants craignent qu'elles soient menacées par les vols.
Tableau 29 : Variétés de
patate douce rencontrées dans les exploitations
enquêtées
Nombre de variétés
|
Nom de la variété
|
Nombre d'exploitation
|
% des exploitations
|
1
|
narubere
|
11
|
12,2
|
2
|
nagisoma
|
44
|
48,9
|
3
|
naruganji
|
44
|
48,9
|
4
|
narwera
|
14
|
15,6
|
5
|
suguti
|
20
|
22,2
|
6
|
inconnue
|
1
|
1,1
|
7
|
namwumba
|
6
|
6,7
|
8
|
nagasagara
|
3
|
3,3
|
9
|
mutima
|
2
|
2,2
|
10
|
nsasagatebo
|
2
|
2,2
|
Au total, 10 variétés ont été
rencontrées dans les exploitations enquêtées. La
prédominance dans les exploitations revient aux variétés
Nagisoma et Naruganji avec 48.9 % pour chacune. Suguti est la deuxième
avec 22.2 %. Nagisoma et Naruganji sont anciennement cultivées dans la
zone d'étude et donnent de cordes très longues (pour Naruganji)
tandis que Suguti est très récente dans cette zone mais elle est
très recherchée pour la fermeté de la chair, son
goût sucré (très riche en féculent) et sa couleur
interne et sa culture gagne de plus en plus les superficies cultivables.
Nous avons constaté aussi qu'il existe des
variétés de patate douce inconnue dans la zone d'étude.
Une variété a été citée et n'a pas
trouvée son nom. Cela peut être lié à la
méconnaissance de variétés cultivées par les
exploitants.
Pour les autres plantes à R&T, nous avons
remarqué qu'elles ont peu de variétés : Seule la
variété Ndinamagara pour la pomme de terre (13.3 % des
exploitations), deux variétés (Ayera et Ayatukura) pour la
colocase dans 53.3 % des exploitations et une variété d'igname
dont le nom est inconnu ont été rencontrée dans 22.2 %
d'exploitations enquêtées. Cela est dû à la
rareté de plançons de pomme de terre. Ndinamagara est la seule
présente dans cette zone. Il paraît qu'elle est résistante
aux maladies (mildiou), ont affirmé les enquêtés.
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