IV.3.11. Evaluation de la rémunération des
travaux pour les R&T
Dans les exploitations qui recourent à une main
d'oeuvre salariée quelque fois, nous avons cherché à
savoir la rémunération de certains travaux. Nous avons
trouvé qu'il existe deux sortes de rémunération : le
paiement de l'argent et le paiement de l'argent et nourriture. Aucune
exploitation ne paie pas de la nourriture.
Tableau 24 : Rémunération des
travaux pour R&T
Type de travail
|
Nombre d'heures prestées
|
Rémunération
|
Argent
|
Argent+Nourriture
|
Nourriture
|
préparation terrain
|
6
|
1600
|
1000
|
-
|
plantation
|
4
|
800
|
-
|
-
|
sarclage
|
6
|
1600
|
900
|
-
|
buttage
|
6
|
1600
|
800
|
-
|
récolte&conditionnement
|
6
|
1600
|
800
|
-
|
A partir de ce tableau, nous constatons le paiement de la main
d'oeuvre par l'argent est la plus courante par rapport aux autres modes de
paiement. Aucune main d'oeuvre ne préfère de la nourriture comme
rémunération. Le paiement combiné de l'argent et de la
nourriture est aussi calculé en fonction du coût de la nourriture.
Cela est peut être un indicateur du coût des produits alimentaire
dans cette localité en une période donnée.
IV.3.12. Evaluation de l'utilisation de la fumure organique
et/ou minérale
Nous avons remarqué que dans la zone d'étude, la
culture des R&T est d'une importance capitale sociale et économique.
Toutefois, l'intérêt porté à cette culture n'est pas
proportionnel à son utilité en dépit de ses multiples
avantages. En effet, la fertilisation de cette culture ne se fait pratiquement
pas. Nous avons constaté, selon les réponses des
enquêtés, qu'il existerait quelques cas de fertilisation
destinée à la culture de pomme de terre uniquement. Cette
fertilisation concerne surtout la fumure organique appliquée dans les
poquets au cours de la plantation. Faible est la proportion des gens qui
achètent la fumure minérale à appliquer pour les R&T.
Ces derniers ne profitent que la fumure appliquée aux autres plantes.
Le tableau 25 montre les effectifs des exploitants selon les
activités de fertilisation.
Tableau 25 : Effectif des exploitations selon les
activités de fertilisation
Fertilisation
|
Minérale
|
%
|
Organique
|
%
|
Destinée aux R&T
|
5
|
5,6
|
8
|
8,9
|
Destinée aux autres cultures mais profitable aux
R&T associés
|
37
|
41,1
|
57
|
63,3
|
Pas de fertilisation pour les R&T
|
48
|
53,3
|
25
|
27,8
|
Total
|
90
|
100,0
|
90
|
100,0
|
Nous remarquons que les R&T ne sont pas fertilisés
comme ils l'exigent pour leur production optimale. Seule 5.6 % des exploitants
appliquent la fumure minérale ou organique destinée aux R&T.
La grande part des exploitants enquêtés 63.3 % effectuent la
fertilisation organique destinée aux autres cultures mais profitables
pour les R&T pendant que 41.1 % utilisent la fumure minérale
destinée aux autres cultures mais profitable aux R&T
associés. Ainsi, 53.3 % n'appliquent pas de fumure minérale
profitable aux R&T au moment où 27.8 % n'appliquent pas de fumure
organique qui est partagée avec les R&T.
Dans notre zone d'étude, nous avons constaté que
les R&T se comportent bien dans les exploitations en possession du
bétail et situées près des habitations car les gens aiment
fertiliser aux alentours des rugo en raison du poids élevé de la
fumure de ferme. Nous tenons à signaler que pas mal des champs de
R&T se situent loin des habitations.
Notons également que les 5.6 % de fumure
minérale sont utilisés uniquement pour la pomme de terre à
laquelle ils apportent un grand soin. Ils affirment que les plançons
leur coûtent chers et qu'ils évitent de rendre vain leurs efforts.
Aussi, l'allure d'utilisation de la fumure organique dépend de la
possession du bétail par l'exploitant.
Le tableau 26 montre l'effectif du bétail dans les
exploitations enquêtées.
Tableau 26 : Types de bétail
rencontrés dans les exploitations
Type de bétail
|
Effectif des exploitations
|
%
|
Vaches
|
36
|
40
|
Chèvres
|
67
|
74,4
|
Moutons
|
6
|
6.7
|
Porcs
|
0
|
0
|
Volailles
|
62
|
68.9
|
lapins
|
64
|
71.1
|
De ce tableau, nous constatons que beaucoup d'exploitants ont
des chèvres et de lapins (respectivement 74.4 % et 71.1 %). Ces animaux
fournissent peu de fumure pour pouvoir fertiliser toutes les superficies
occupées par les R&T. En plus, nous avons constatés que les
exploitations possèdent peu de bétail si nous tenons compte des
effectifs comme le montre ce tableau.
Tableau 27 : Effectif moyen du type de
bétail par exploitation
Type de bétail
|
Effectif
|
Moyenne par exploitation
|
Vaches
|
113
|
1.3
|
Chèvres
|
350
|
3.9
|
Moutons
|
25
|
0.3
|
Porcs
|
0
|
0.0
|
Volailles
|
427
|
4.7
|
lapins
|
304
|
3.4
|
Il est remarquable que les activités d'élevage
soient peu pratiquées et diversifiées dans notre zone
d'étude vue la moyenne d'effectifs d'animaux par exploitation. La
volaille vient en tête avec une moyenne par exploitation de 4.7
têtes, suit les chèvres avec 3.9 têtes et en dernier lieu 0
tête pour les porcs. Ceci est une cause du manque de fumure organique
à appliquer dans les champs pour les différentes cultures
pratiquées y compris celle des R&T. La diminution des effectifs de
bétail et volaille est causée par la crise qu'a connue le Burundi
sans épargner la commune Gisagara aussi. Cependant, des projets de
repeuplement du cheptel sont à pied d'oeuvre dans la distribution des
vaches et chèvres (FAO, PRASAB, Solidarité) en vue d'augmenter la
fertilité des sols par le fumier.
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