IV.3.6. Estimation des superficies occupées par les
principales cultures vivrières
Les différentes spéculations agricoles affectent
aussi l'importance des superficies occupées par les principales cultures
vivrières que ce soit en culture pure ou en association. Le tableau
suivant donne la répartition des superficies occupées par les
principales cultures en pure, en culture principale ou selon que la culture est
considérée la première en association
Tableau 13 : Superficies moyennes (en ares)
occupées par les principales plantes cultivées par
exploitation
Type de culture
|
haricot
|
arachide
|
maïs
|
manioc
|
patate
douce
|
pomme
de terre
|
colocase
|
igname
|
pure
|
12,77
|
0,3
|
18,53
|
16,31
|
2,72
|
1,9
|
0,93
|
0
|
principale
|
9,7
|
26,95
|
84,79
|
6,38
|
2,97
|
0,88
|
1,02
|
0
|
1ère en association
|
42,19
|
42,33
|
47,97
|
28,91
|
0
|
0
|
4,14
|
0
|
En regardant ce tableau, nous voyons que les R&T
s'adaptent aussi bien que les légumineuses et les céréales
à la culture en pure ou en association à l'exception de l'igname
qui n'est cultivée ni en pure, ni en culture principale ou
considérée comme première en association. Mais nous
trouvons quelques pieds disséminés sporadiquement dans les
champs, autour des enclos. Nous constatons également que la superficie
moyenne par exploitation occupée par les R&T dans les
différentes variantes précitées est inférieure
à celle des céréales et légumineuses en raison des
facteurs cités précédemment.
Quant à l'importance des volumes de production, le
graphique suivant donne la répartition des différentes
spéculations
De ce graphique, nous remarquons que les R&T sont plus
productifs que les autres catégories de plantes. Ceci est dû au
fait que les R&T ont un rendement élevé malgré les
conditions de culture médiocres par rapport aux autres cultures qui
nécessitent des soins phytosanitaires particuliers comme la
fertilisation, les traitements phytosanitaires et les conditions climatiques
très favorables.
En fonction de la vente de différentes
spéculations agricoles, le graphique suivant en montre la
répartition.
A la lumière de ce graphique, il ressort que ce sont
les R&T qui sont plus vendus par rapport aux autres spéculations.
Ceci est conséquent du volume produit qui ne peut pas être tout
consommé dans les ménages, donc une partie doit être vendue
en échange d'autres biens. En plus, en analysant la part de la
production vendue, les R&T contribuent beaucoup à
l'amélioration de revenu des ménages.
IV.3.7. Estimation de la période de pointe au niveau
des travaux agricoles et les éléments influençant
Le caractère saisonnier du travail agricole contraint
les agriculteurs à rester inactifs pendant certaines périodes de
l'année alors qu'ils sont surchargés en période de pointe
de travail. Cela peut être dû à la période active du
calendrier agricole concentré dans un temps court.
Durant ces périodes de suremploi, quelques
ménages recourent à une main d'oeuvre salariée ou
gratuite. Si plusieurs cycles de cultures sont possibles la même
année et que les calendriers de cultures pratiquées ne sont pas
identiques, les périodes de sous emploi sont raccourcies et finissent
par disparaître, coincées qu'elles sont entre les époques
surchargées de travail (H. Cochet, 1993). Dans notre travail, nous avons
cherché à connaître les exploitations qui affichent les
périodes de pointe au niveau des travaux agricoles et qui utilisent la
main d'oeuvre dans ces périodes.
Tableau 14 : Répartition des exploitations
en fonction de la période de pointe au niveau du travail
agricole
Type d'exploitations
|
Nombre d'exploitations
|
%
|
Exploitations qui connaissent
la période de pointe au niveau du travail agricole dans
l'année
|
33
|
36,67
|
Exploitations qui ne connaissent pas la période de
pointe au niveau du
travail agricole dans l'année
|
57
|
63,33
|
Total
|
90
|
100,00
|
Partant de ce tableau, nous constatons que 36.67 % des
exploitations connaissent une période de suremploi au cours de
l'année. Nous avons cherché à connaître celles qui
utilisent une main d'oeuvre salariée et/ou gratuite et les
résultats sont consignés dans le tableau 15 :
Tableau 15: Utilisation de la main d'oeuvre
pendant la période de pointe au niveau des travaux
agricoles
Type d'exploitations
|
Nombre d'exploitations
|
%
|
Exploitations qui
utilisent la main d'oeuvre
pendant la période
de pointe
|
26
|
78,79
|
Exploitations qui n'utilisent
pas la main d'oeuvre
pendant la période
de pointe
|
7
|
21,21
|
Total
|
33
|
100,00
|
De ce tableau, il ressort que 78.79 % des exploitations
recourent à une main d'oeuvre tandis que 21.21 % restent dans le plein
emploi. Ceci est dû au fait que l'entraide est encore pratiquée
dans la commune Gisagara. L'utilisation de la main d'oeuvre salariée est
aussi pratiquée par plusieurs personnes mais à des degrés
différents.
|