IV. 3.5. Spéculations agricoles dans les
exploitations de la commune Gisagara
Les principales cultures vivrières et industrielles
pratiquées dans la commune Gisagara sont les suivantes : haricot,
arachide du côté des plantes légumineuses ; le manioc,
patate douce, pomme de terre, colocase et une faible portion des ignames pour
les plantes à R&T, le maïs, le sorgho et l'éleusine
pour les céréales, le café pour les plantes industrielles
ainsi que la banane. Selon l'importance de chacun de ces groupes de plantes
quant au volume de production et de la valeur monétaire que rapportent
ces plantes, les enquêtés nous ont donné la classification
suivante :
Tableau 11 : Spéculations agricoles des
différentes exploitations enquêtées dans la
commune Gisagara
Spéculation agricole
|
nombre d'exploitations
|
%
|
R&T
|
21
|
23,33
|
Légumineuses
|
29
|
32,22
|
céréales
|
26
|
28,89
|
Cultures industrielles
|
10
|
11,11
|
Banane
|
4
|
4,44
|
Total
|
90
|
100,00
|
A travers ce tableau, il ressort que les légumineuses
occupent la première place de choix (32.22 %) suivi des
céréales (28.89 %) et en troisième lieu des R&T (23.33
%). Cela s'explique par le fait que certaines plantes à tubercules comme
l'igname, la colocase et la pomme de terre sont cultivées par
très peu de gens en raison du manque de matériel
végétal, le prix élevé au marché des
semences surtout pour la pomme de terre et le manioc menacé par la
mosaïque ces dernières années et même
jusqu'aujourd'hui.
Tableau 12: Les R&T considérés
de première importance dans les exploitations
Culture
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Manioc
|
17
|
81,0
|
Patate douce
|
3
|
14,3
|
Pomme de terre
|
1
|
4,8
|
Colocase
|
0
|
0,0
|
Igname
|
0
|
0,0
|
Total
|
21
|
100,0
|
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que le
manioc vient en tête avec 81 %, suivi de la patate douce 14.3 % et de la
pomme de terre 4.8 %. Pour le manioc, en raison du faible coût de
bouture, de la multiplication assez rapide, de la facilité
d'échange, de son aptitude au stockage prolongé et du revenu
qu'il rapporte, le manioc se rencontre dans la plupart des exploitations et il
est surtout vendu. La patate douce est cultivée juste pour
l'autoconsommation mais une part non moins importante est vendue. Quant
à la pomme de terre, il est très difficile de trouver de
plançons dans la zone d'étude, ceux qui existent sont vendus
à un prix inaccessible à la majorité des agriculteurs et
préfèrent l'abandonner. Seulement, 12 exploitants ont
affirmé cultiver la pomme de terre et cela sur des superficies
très minces. Les autres tubercules (colocase et l'igname) sont quasi
inexistants. Nous les avons rencontrés autour du Rugo (pour la colocase)
et sur quelques tuteurs (pour l'igname) dispersés dans les champs. La
colocase est en voie de disparition à cause du champignon (Pythium
myriotylum dans les sols hydromorphes) et des nématodes.
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