2- Description du panel des enquêtés
Les professionnels interrogés pour cette étude
sont répartis équitablement entre trois critères : le
quartier (Bastide ou Jardin Public), le secteur « d'activité »
(scolaire ou loisir), et le sexe. En effet, malgré une présence
majoritaire des femmes dans ces métiers (Djaoui et Large, 2007), il a
été décidé d'interroger un même nombre
d'hommes et de femmes, afin que les deux points de vue puissent être
présents, l'expérience des unes des autres étant tout
aussi nécessaire à comprendre. En d'autres termes, 10
professionnels ont été rencontrés sur la Bastide, et 10
sur Jardin Public ; 10 hommes et 10 femmes ; 10 professionnels du secteur
éducatif, et 10 professionnels de l'animation ; pour un
total de 20 entretiens.
La grande majorité des professionnel.le.s du quartier
Bastide ont été rencontré.e.s par le biais de la formation
proposée par la mairie de Bordeaux au support « Cet autre que moi
». A la fin de la formation, il leur a été proposé de
contribuer à une étude sur leurs expériences des relations
de genre. Les professionnel.le.s du quartier Jardin Public, n'étant pas
concernés par une formation sur ce thème, ont été
plus difficiles à contacter. Au sein du collège Cassignol, une
rencontre avec la CPE parrainée par la mairie a pu être à
l'origine d'un envoi groupé de mails expliquant le contenu de
l'étude à l'ensemble de l'équipe éducative. Deux
enseignant.e.s ont alors répondu à cet appel. Les trois autres
enseignant.e.s ont accepté l'entretien après qu'une note ait
été déposée dans leur casier reprenant le contenu
du premier mail. Le contact avec les professionnel.le.s de la maison de
quartier Chantecler a été pris par prospection
téléphonique au départ, puis par le biais des premier.e.s
enquêté.e.s.
Les entretiens avec les professionnel.le.s ont
été menés sur leur lieu de travail. Il est donc parfois
arrivé que certaines contraintes interfèrent avec le
déroulement de la discussion. D'une part, une contrainte de temps est
apparue. En effet, pour les enseignant.e.s, les rendezvous ont
été essentiellement pris entre deux heures de cours. De la
même manière, les animateur.e.s socioculturel.le.s ont la plupart
du temps été rencontré.e.s avant que les jeunes n'arrivent
sur la structure le matin ou à la pause méridienne. De ce fait,
il était important pour la chercheure de guider peut être plus
qu'il ne l'aurait fallu le déroulement de l'entretien afin que tous les
thèmes puissent être traités dans le temps imparti. D'autre
part, la difficulté de trouver un espace d'isolement au sein des
structures a pu parfois entrainer une moins grande liberté de parole. En
effet, les entretiens se sont souvent déroulés dans la salle des
professeurs pour les enseignant.e.s ou dans une salle d'accueil vide de jeunes
pour les animateur.e.s, entraînant pour certains une agitation faite
d'allées et venues, ou même une présence permanente de
collègues durant la discussion. Cependant, les entretiens ont
duré en moyenne environ une heure, et ont été faits
d'échanges riches et animés.
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