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Enseignant. E. S. et animateur. E. S face à  la socialisation genrée des jeunes

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par Noémie Lequet
Université Bordeaux 2 Segalen - Master sociologie : ingénierie et intervention sociales 2012
  

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2- Description du panel des enquêtés

Les professionnels interrogés pour cette étude sont répartis équitablement entre trois critères : le quartier (Bastide ou Jardin Public), le secteur « d'activité » (scolaire ou loisir), et le sexe. En effet, malgré une présence majoritaire des femmes dans ces métiers (Djaoui et Large, 2007), il a été décidé d'interroger un même nombre d'hommes et de femmes, afin que les deux points de vue puissent être présents, l'expérience des unes des autres étant tout aussi nécessaire à comprendre. En d'autres termes, 10 professionnels ont été rencontrés sur la Bastide, et 10 sur Jardin Public ; 10 hommes et 10 femmes ; 10 professionnels du secteur

éducatif, et 10 professionnels de l'animation ; pour un total de 20 entretiens.

La grande majorité des professionnel.le.s du quartier Bastide ont été rencontré.e.s par le biais de la formation proposée par la mairie de Bordeaux au support « Cet autre que moi ». A la fin de la formation, il leur a été proposé de contribuer à une étude sur leurs expériences des relations de genre. Les professionnel.le.s du quartier Jardin Public, n'étant pas concernés par une formation sur ce thème, ont été plus difficiles à contacter. Au sein du collège Cassignol, une rencontre avec la CPE parrainée par la mairie a pu être à l'origine d'un envoi groupé de mails expliquant le contenu de l'étude à l'ensemble de l'équipe éducative. Deux enseignant.e.s ont alors répondu à cet appel. Les trois autres enseignant.e.s ont accepté l'entretien après qu'une note ait été déposée dans leur casier reprenant le contenu du premier mail. Le contact avec les professionnel.le.s de la maison de quartier Chantecler a été pris par prospection téléphonique au départ, puis par le biais des premier.e.s enquêté.e.s.

Les entretiens avec les professionnel.le.s ont été menés sur leur lieu de travail. Il est donc parfois arrivé que certaines contraintes interfèrent avec le déroulement de la discussion. D'une part, une contrainte de temps est apparue. En effet, pour les enseignant.e.s, les rendezvous ont été essentiellement pris entre deux heures de cours. De la même manière, les animateur.e.s socioculturel.le.s ont la plupart du temps été rencontré.e.s avant que les jeunes n'arrivent sur la structure le matin ou à la pause méridienne. De ce fait, il était important pour la chercheure de guider peut être plus qu'il ne l'aurait fallu le déroulement de l'entretien afin que tous les thèmes puissent être traités dans le temps imparti. D'autre part, la difficulté de trouver un espace d'isolement au sein des structures a pu parfois entrainer une moins grande liberté de parole. En effet, les entretiens se sont souvent déroulés dans la salle des professeurs pour les enseignant.e.s ou dans une salle d'accueil vide de jeunes pour les animateur.e.s, entraînant pour certains une agitation faite d'allées et venues, ou même une présence permanente de collègues durant la discussion. Cependant, les entretiens ont duré en moyenne environ une heure, et ont été faits d'échanges riches et animés.

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