2.2. Trièdre de Frenet1
Soit une courbe, s(t) son abscisse curviligne
et M 0 = s( t0) son origine. Appelons
:
df t
( ) d OM
T = = (2.10.)
ds ds
par définition de la différentielle la tangente
T à au voisinage de M. De plus, par définition de
l'abscisse curviligne :
et donc T unitaire. En considérant
ds
1
T
dOM
(2.11.)
dT (2.12.)
ds
Nous savons que :
donc :
d T T
( dT dT dT
= T T
+ = 2 T = 0 (2.14.)
ds ds ds ds
Ce résultat va nous être utile pour
déterminer les conséquences de la définition suivante.
Posons:
N=
dT
dT
Definition 2.3.
Etant donné le résultat précédent,
N est le vecteur perpendiculaire unitaire à T (nous
disons que ce couple de vecteur est orthonormal direct) en M
et C en est par définition la courbure.
1 Jean Frédéric FRENET,
mathématicien, astronome et météorologue français
(1816-1900).
Si C ? 0 , alors :
d T
ds ? ? N= = 1
C C
?? ?? =
d T dT
R (2.16)
ds ds
où R est appelé le rayon de
courbure.
Definition 2.4.
La relation :
N
R
dT
= (2.17.) est appelé première formule de
Frenet.
ds
Pour donner une interprétation géométrique
de la courbure à en M, il suffit d'étudier la
projection ã de dans le plan défini par ( M , T
, N . Ainsi, nous définissons par Ù le point
du plan contenant le centre du cercle osculateur ou
cercle de courbure qui tangente le mieux ã et tel que :
Ù = M + R N (2.18)
Definition 2.5
Le cercle de centre Ù et de rayon R est le cercle
qui tangente le mieux ã et . Il est appelé cercle
osculateur à en M.
dT
Dans le cas particulier où est un vecteur constant : =
0
ds
et donc C = 0 ce qui implique que R n'est plus
défini. On dit dans ce cas que le rayon de courbure à est infini
(une droite présente alors une courbure nul en tout point). Etudions
maintenant le vecteur : B = T × N (2.19.)
Nous pouvons déjà dire, étant donné
que T et N sont unitaires que B l'est aussi.
Démontrons que dB est orthogonal
à T : ds
dN N
× = × +
N
ds R
dN
× = ×
T
ds
, car N × N=O (2.20.)
T
dN ds
+
T
dB =
dT ×
N
ds
ds
Etant donné que N est perpendiculaire à
T , et que dB est aussi perpendiculaire à
T nous
ds
pouvons en conclure que dB est
colinéaire à N .
ds
Posons :
|
dB ds
|
N
= R '
|
(2.21.)
|
Cette relation constitue la deuxième formule de
Frenet avec R' où par définition, B est le
vecteur binormal de au point M et ' - 1
R en est la torsion et R' le rayon
de torsion.
Nous pouvons maintenant établir la
3ème formule de Frenet :
B = T×N ?
N=B×T (2.22.)
d'où nous tirons :
N
' × + × (2.23.)
T B R R
ds
T=
N
dN =
×
dB ×
T B
+
ds
ds
Or de par les propriétés du produit vectoriel :
N × T=- B B × N=-
T (2.24.)
d'où la troisième formule de Frenet :
(2.25.)
Définition 2.6.
T
B
dN =
' -
R
ds
R
Nous appelons trièdre de Frenet associé
à au point M, le repère naturel orthonormal
Fig.2.1. Trièdre de Frenet.
de l'espace (M , T , N, B
:
Remarque 2.3.
Le rayon de courbure est donc dans le plan osculateur (plan
formé par le vecteur tangent et normal à la courbe) qui est le
meilleur plan dans lequel est contenu la courbe. Le rayon de courbure donne en
un point (localement) le meilleur ("le plus vrai") rayon de la courbe. La
torsion nous donne par contre la tendance qu'à la courbe à sortir
du plan osculateur. Si la courbe est contenue dans un plan, la torsion est
nulle.
Exemple 2.2.
Cherchons le rayon et le centre de courbure en tout point
M de l'hélice définie plus haut. Rappelons que la
fonction paramétrique est donnée par :
)
x r t
= cos(
? ?
?
? ?
? ? z ht
=
? ?
OM = ? y r t
= sin( )
(2.26.)
et que :
ds
dt
ds
r
r h
2 2
+
h
r h
2 2
+
= + (2.27.)
r 2 h 2
ds
dt
?
sin( ) ?
cos( )
t ? (2.28.)
? ?
d OM d OM dt
T = = =
T
r h
2 2
+
t
Nous avons dès lors :
r
Ainsi, la courbure (l'inverse du rayon de courbure) est
donnée par :
sin( t )
dT
(2.29.)
(2.30.)
dT =
ds dt
dt
ds
r
r h
2 + 2
dT =
ds
r
r h
2 2
+
0
Donc le rayon de courbure vaut :
|
R
|
r h
2 +
|
2
|
|
|
r
? - cos( )
t ?
? ?
et il vient par la première formule de Frenet : N
= ? - sin( )
t? (2.31.)
? ?
? 0 ?
De par la 3ème formule de Frenet :
? ?
?
? ?
sin(
)
r
2 . 2 1
r + n
t
?
? ? - cos( )
t ?
r ? ? 1
B
T
×
N
t
cos( ) ? × ? - sin( )
t ? =
r 2 + h2
+
? 2 2
? ? r h
h
? ? 0 ?
r t h
Appelons Ó = g (D) . Si g est continue, alors Ó
est une surface de l'espace surface d'un seul tenant. Par définition,
dans ce qui suit, le couple ( g, D) oft g est une fonction supposée
continue sera appelé nappe paramétrée, et Ó le
support de la nappe paramétrée. Nous disons encore que( g, D) et
( u , v) sont des paramétrages de Ó .
? ? ? ? ?
cos( ) .0 ( sin(
- - t ))
h
( cos( ) ( sin( ))
t - - r t · 0
( r t
sin( ))( sin( )) cos( )( cos(
- t r t
- - t ))
r2 + 2 1 r + n
(2.32.)
1
2
r
[)
r h sin(t) ?
.
2
1
+ n
et le rayon de torsion étant donné par la relation
:
Nous avons donc :
? ?
? ? = ?
?
??
?
h ? ? h t
cos( )
'
cos( )
t ? - cos( )
t R
=
2 2 ? r h
2 2
ü +
h ? +
??
N = R' dB =R'
dB
dt
h ? h t
sin( )
'
sin( ) ? ? - sin( )
ds
dt
ds
t R
t = (2.34.)
+
? ? ?
2 2 r h
2 2
ü h +
?
0
0 0
=
?
d'oft :
R
r 2 + h2
h
(2.35.)
?x u v ( , ) ? D R 3 ? ? ? ?
? 2
Soient D R g ,
? : ? ? avec OM = ? y u v
( )
, ? (2.36.)
? ( )
u v g u v M
? , = ? ?z( u ,v
)
?
|