1.3 UN CONSTAT AGRICOLE PARTAGÉ
Que l'on soit paysan ou au gouvernement, le constat sur
l'agriculture est le même dans le contexte de l'étude. Le secteur
Agricole socle de l'économie malienne n'est pas a la hauteur des
espérances du gouvernement et des paysans, alors que :
«Le Mali recèle de grandes
potentialités agro-sylvo-pastorales et halieutiques. Ce potentiel
productif global est estimé a 46, 6 M d'hectares, dont 12,2 M de terres
Agricoles, 30 M de pâturage, 3,3 M de réserve de faune, 1,1M de
réserve forestière. Il y a de vastes surfaces cultivables et
inondables 2,2 M d'hectares dont seulement 4% des terres sont cultivées
et 1% irriguées, des ressources en eaux importantes (2 600 km),
une
grande diversité biologique, des ressources
forestières et fauniques considérables, et un cheptel nombreux,
diversifié et adapté5.»
80%6 de la population est rurale,
avec un niveau de formation faible dont une frange importante de jeunes (47%
ont moins de 15 ans en 2006) et de femmes. Elles représentent 50,4% de
la population et 49% des actifs agricoles, contribuant à plus de 75 %
aux activités économiques du pays (EPAM 2007) et à 45% du
PIB (1994- 2000), grâce à leur investissement dans la
transformation et la commercialisation souvent sous forme associative,
coopérative qui ne demandent qu'à se développer.
75% des usines sont concentrées autour de Bamako. La
1ére industrie est alimentaire : rizeries, minoteries,
sucreries, huileries à partir de coton, arachides et noix de
karité, biscuiteries, confiseries, brasseries. La production peut varier
de 25% a 50% selon la pluviométrie, la maîtrise des ravageurs,
l'acquisition des intrants, les prix du marché. La COMATEX - Compagnie
Malienne de Textile - et ITEMA -Industrie Textile du Mali- exportent 90% de la
production, mais n'en transforment que 2% dans les huileries et les usines de
textiles
100 000 exploitations en production animale, 120 000 en
production piscicole et 694 560 exploitations7 en
production végétale sont recensées. Ces dernières
ont une sur une superficie moyenne de 4,7 ha. Les femmes sont les plus
pénalisées, 54% ont moins d'1 hectare contre 17% chez les hommes.
55% des familles paysannes maliennes, selon la FAO, n'ont pas
d'équipement de base : charrue, paire de boeufs, charrette et fumure
organique.
Un travail considérable est à faire pour
rattraper le retard actuel. En premier au niveau sociétal car la place
des exploitant-e-s et exploitations dans l'activité économique,
sociale, territoriale n'est pas reconnue et encore moins juridiquement. Des
unités de transformation et de commercialisation, liées a
l'amélioration des infrastructures -routes, électricité-
devraient être plus soutenues. Malgré le fait que les campagnes
contribuent grandement à la constitution du PIB, elles
bénéficient peu des retombées. De nombreux espoirs sont
mis dans la LOA.
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