2) Les observations ont été notées et
cotées selon une méthode bien précise.
L'art-thérapeute a utilisé la fiche
d'observation (cf. annexe 3) pour relever les items* qui permettent de
remarquer l'évolution de la patiente au fil des séances. Ces
items sont regroupés en catégories logiques que l'on appelle
faisceaux d'items, eux-mêmes appartenant à trois catégories
de capacités que sont l'expression, la communication et la relation.
Ainsi regroupées, il devient plus aisé de noter les informations,
et de les consulter.
Chaque faisceau d'items comporte cinq réponses
possibles, qui vont, de la première à la dernière, de la
plus << mauvaise >> à la plus << adaptée
>>. Après chaque grande catégorie de faisceaux d'items, une
zone de texte libre est présente pour permettre à
l'art-thérapeute de poser des remarques et observations diverses qui lui
permettront ultérieurement de repenser son outil et de
l'améliorer.
Les items choisis sont cohérents avec les
thématiques de l'insertion sociale et de l'autonomie. Par exemple, la
fréquence, la netteté et la cohérence du discours de la
patiente sont des éléments-clés du rôle qu'elle peut
jouer au sein d'un groupe. Un discours abondant mais complètement
décousu peut être indicateur d'un facteur inhibiteur de
l'insertion sociale, car la discussion aurait beaucoup de mal à susciter
l'intérêt des autres, et provoquerait peutêtre même
une gène dans le groupe. A contrario, une personne toujours
prévenante et appliquée dans son comportement appuierait
l'idée d'une stabilité cognitive qui pourrait favoriser une bonne
communication avec les autres.
À la fin de la fiche se trouve une liste d'informations
qui ont pour but de résumer les événements qui se sont
déroulés pendant la séance, et qui permettent à
l'art-thérapeute de réfléchir sur sa façon de
faire, tant sur le plan technique que relationnel, mais aussi sur des
difficultés rencontrées et la façon dont elles ont
été traitées, des stratégies potentielles à
appliquer pour la future séance. Ensuite l'art-thérapeute dresse
un bilan synthétique de la séance, ce qui lui permettra, lors de
la rédaction du bilan de prise en charge réalisé à
la fin de
celle-ci, de se remémorer facilement les grands
événements de la prise en charge et de les synthétiser de
façon optimale.
Les informations ont été cotées de deux
manières : par ordre de couleur et ordre numérique. L'ordre de
couleur est un moyen simple et clair d'observer les évolutions au cours
de la prise en charge, néanmoins elle est davantage accessible à
l'art-thérapeute car la connaissance du détail des faisceaux
d'items est déjà acquise, et cela permet de détecter
rapidement les champs les plus en difficulté ; pour le néophyte,
cela risque d'être plus compliqué à considérer, car
plus « vague ». Tandis que l'ordre numérique est beaucoup plus
courant, plus accessible, et permet directement de voir les changements et
l'impact des informations observées au cours des séances.
Nous allons justement montrer maintenant quelques exemples de
tableaux de cotation et de graphiques illustrant ces deux méthodes, et
détaillant clairement l'évolution des patientes au cours de la
prise en charge art-thérapeutique.
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