Paragraphe II : Typologie des
compétences
Les compétences peuvent être classées
suivant une logique qui distingue la catégorisation suivante15(*) :
A.
Les compétences générales ou transversales
Ce sont celles qui ne sont pas spécifiques à un
métier, donc qui sont utiles dans de nombreux emplois (exemple : savoir
mettre en oeuvre les méthodes de synthèse) et qu'on va, par
conséquent, retrouver souvent dans les référentiels de
compétences.
B.
Les compétences professionnelles
Elles sont propres à une filière de
métier (exemple : connaître les différentes
méthodes pédagogiques et leur mode d'usage, constitue une
compétence professionnelle parce qu'elle n'est, a priori, utile qu'aux
métiers de formation). Elles contribuent à faciliter la
mobilité d'un domaine à l'autre.
C.
Les compétences spécifiques
Ce sont celles qui sont propres à une structure, un
domaine et qu'on ne retrouve pas ailleurs (exemple : connaître la
procédure de gestion des incidents techniques propres à une
structure donnée). Elles sont nécessaires pour exercer les
activités qui constituent le noyau du domaine. L'utilité de cette
dernière catégorisation réside dans la
préoccupation de gestion de la mobilité ou du recrutement.
L'intérêt de cette catégorisation est la
distinction des emplois généralistes qui se caractérisent
par le fait qu'ils requièrent surtout des compétences
générales ou transversales, par opposition aux emplois de
spécialistes qui requièrent une majorité de
compétences professionnelles.
D.
Les compétences collectives
Elles font référence aux compétences des
différents postes de travail, et sont liées à la
qualité d'interface qui existe entre les situations de travail, donc
entre les individus qui les occupent. Elles sont constituées de trois
catégories d'éléments16(*) qui sont d'abord la complémentarité des
membres de l'équipe de travail, ensuite la possession d'un langage ou
d'un vocabulaire commun de représentation partagée des
finalités, des priorités et des objectifs de l'unité de
travail et enfin, la capacité des membres de l'équipe
à travailler ensemble, c'est-à-dire à coopérer.
En plus de la croissance actuelle et future du rendement, le
développement des compétences accroît le sentiment
d'appartenance que les employés témoignent à
l'organisation et améliore leur perception dudit sentiment : c'est
la culture d'entreprise.
Le développement des compétences s'inspire de
techniques et de théories, objet de la section suivante.
* 15 BATAL Christian, p. 155,
Op. cit.
* 16 BATAL Christian, p. 160,
Op. cit.
|